« Regagnez vos positions ! »

Empruntée au langage martial, l’expression peut paraître excessivement belliqueuse. Elle n’en est pas moins devenue un mot d’ordre, partagé depuis peu par de nombreux internautes, d’anciens compagnons de lutte d’avant 14 janvier 2011. C’est que le projet de loi dit de réconciliation économique, porté par la présidence de la République, point d’orgue d’une batterie de lois droitières, a touché à l’essence même de la révolution tunisienne, son ADN, en cherchant à restaurer un système corrompu sans passer par la case Vérité.

Médias : Kafon et Balti à Carthage, les chaînes tv à l’ouest

Trois chaînes tv, c’est tout. Parmi une dizaine, elles ont été les seules à couvrir le concert donné par Kafon, Balti et leurs acolytes, le 16 août dernier, au Festival International de Carthage. A part le faible intérêt accordé à l’événement, le traitement qu’elles lui ont réservé a été désastreux. Elles confondent rap et reggae, underground et mainstream, le hip hop en tant que mouvement culturel et le rap comme genre musical.

Terrorisme et TIC : Carte blanche à Ammar404 !

La loi de lutte anti-terrorisme du 25 juillet 2015 apporte certes en apparence son lot de nouveautés en matière de crimes liés aux nouvelles technologies, mais plusieurs de ses dispositions contiennent des lacunes, comme les vagues définitions, les privilèges d’immunité accordés aux investigateurs, les atteintes aux droits fondamentaux tels que le droit à la vie privée ainsi que le droit d’accès à l’information, et l’exclusion de l’instance de protection des données à caractère personnel de la composition de l’ultra-commission de lutte contre le terrorisme.

« Mourouj Airlines » donne de l’espoir par l’art urbain aux habitants d’El Mourouj

Durant une semaine, du 17 au 22 août 2015, le « parc de Mourouj 2 » a été investi par des associations, artistes et citoyens, autour de « Mourouj Airlines » afin de marquer une trace, un message ou encore une volonté de faire revivre l’espace sous d’autres formes. À l’initiative de l’association Kif Kif, l’association des Habitants de Mourouj 2 et l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement ainsi que d’autres collectifs et associations, le Boeing 727 de Tunisair a été transformé d’un avion délabré et usé par le temps et l’abandon à une œuvre d’art remplie de couleurs et de rêves.

Mouhib Toumi : Les circonstances d’une arrestation et poursuite judiciaire en raison d’un post sur facebook

C’est le 17 août dernier, au tribunal de Djerba, que s’est tenue l’audience de Mouhab Toumi. Celle-ci ne portait pas sur le terrorisme, la contrebande, la violence ou sur d’autres affaires pénales. Nawaat est allé à la rencontre de Mouhib à Djerba après le report de l’annonce du verdict dans le cadre de son procès, au 24 août prochain.

Héraclès au pays des jasmins

Dans l’antiquité, La Tunisie n’était pas encore connue sous ce nom mais les voyageurs et les aventuriers la reconnaissaient et l’identifiaient par l’odeur de ses jasmins. Avant d’aborder la terre ferme, les marins encore au large des côtes tunisiennes, pouvaient sentir le parfum des jasmins et mettaient le cap sur le bon port. Au lendemain de la révolution Héraclès impressionné par l’exploit des tunisiens, s’est invité au pays des jasmins pour offrir ses services.

Femmes & Pub : la servitude standardisée…

La pub envahit notre quotidien, ce qui alimente la critique et l’envie de s’en protéger chez certains, tout comme, du reste, la consommation démesurée chez d’autres. Ceci est un constat qui ne cherche pas à faire une énième étude de l’image de la femme dans la publicité, jugée dégradante ; mais, plutôt, de formuler des interrogations par rapport à l’exploitation du corps des femmes et les inégalités de traitement médiatique entre les genres. Entamer un débat sur cette identité sexuelle démesurée, irréelle et hâtive qu’orchestre la publicité est nécessaire. Si cet article contient plus de questions que de réponses, c’est parce que, en Tunisie, cette sexualisation publicitaire est encore subtile. Par crainte de voir ce phénomène se développer, il convient de procéder à une sorte d’”arrêt sur image”.

Interdire le voile dans les écoles : le sensationnel de BCE élude la réelle problématique

Lors de son discours à l’occasion de la fête nationale de la femme tunisienne, le 13 août, au palais présidentiel, Béji Caid Essebssi, a déclaré que le voile sera interdit dans les écoles primaires. « La loi doit être appliquée et respectée par tous » a-t-il martelé en s’adressant au chef du gouvernement, Habib Essid, avant de rappeler qu’il s’agit d’« un comportement contraire aux règles du code du statut personnel et aux droits de l’enfant». Le président de la République n’a pas donné de précision sur cette décision, ses modes d’application et l’âge des filles qui seront concernées par cette interdiction. Dans son discours, il donne l’exemple d’une enfant de 4 ans portant un voile dans un jardin d’enfant coranique.

La justice transitionnelle dans son labyrinthe : L’irrésistible tentation de « l’oubli »

Récemment, depuis que le pouvoir politique a révélé au grand jour son intention de faire voter un projet de loi sur la réconciliation économique et financière, la polémique est défrayée. La réémergence de la thématique de la justice transitionnelle, longtemps cafouillée sous l’effet d’un brouhaha incessant causé par la thématique du terrorisme, est de ce fait marquée par un clivage profond entre les formations au pouvoir d’un côté et celles de l’opposition et d’une grande frange de la société civile de l’autre.

Tunisie : La coordination interministérielle, maillon faible de la justice juvénile

« Le problème est au niveau de l’accompagnement monsieur le Président ! », lance un responsable à l’adresse du Chef de l’Etat tunisien, lors de sa visite du Centre de rééducation pour mineurs délinquants d’El Mourouj. Cette réplique vient pointer du doigt une des principales faiblesses du système de justice pour enfants en conflit avec la loi : le suivi après la détention. Parmi les causes à l’origine de ce dysfonctionnement, une défaillance au niveau de la coordination entre ministères concernés.

L’arbitrage économique, ou l’arbre qui cache la forêt

Le projet de loi organique de réconciliation dans les domaines économique et financier devrait être examiné à l’Assemblée des représentants du peuple à la rentrée parlementaire, à partir du 27 août prochain. Si, comme le prédit désormais Rached Ghannouchi, « la loi passera après quelques amendements », la force de frappe de la nouvelle majorité parlementaire (près des trois quarts théoriques des députés) cache mal un isolement croissant de certaines élites politiques sur cette question précise, épineuse, et éthiquement polémique.

Tunisie : Vers la normalisation de la torture au nom de la lutte-antiterroriste

Environ vingt personnes ont été torturées entre juillet et début août 2015 dans les prisons, centres de détention et même dans la rue. Un chiffre que des organisations de la société civile ont recensé sans réussir à donner une liste exhaustive des dépassements et violations des droits de l’Homme commis par les forces de l’ordre durant la même période. Depuis la déclaration d’une guerre acharnée contre le « terrorisme », les observateurs ne cessent de noter une montée considérable de la violence policière. D’un autre côté, les décideurs du pays ne semblent pas trouver un équilibre entre la démocratisation du pays et la lutte anti-terroriste.

Tunisie : Un mois après ramadan, le désert télévisuel

Trêves de talkshows. Les politiques n’ont plus à se mettre à table. Pour les contenus informatifs, on se contentera des journaux télévisés et de reportages tournés dans les festivités estivales. Comment digérer la clémence de l’Etat envers les hôteliers qui n’honorent pas leurs dettes envers les banques et les entreprises publiques ? Comment digérer le projet de loi sur « une réconciliation nationale » (sic) ? Il suffit de ne rien servir pour n’avoir rien à faire digérer. Résultat : Un blackout télévisuel qui se présente en forme de forte tendance des chaînes généralistes à privilégier le divertissement.

Journée désillusionnée des femmes : Chronique des espoirs oubliés




Je n’aime pas les fêtes nationales. Toutes ces cérémonies auxquelles tout le monde prend part par patriotisme aigu, conformisme compulsif ou simplement par ennui, tout ce tohubohu facebookien provoqué par les éternels fêtards virtuels débordants d’énergie inutile, ce n’est pas ma tasse de thé. Et pourtant, en cette glorieusement banale journée du 13 août, qui me chatouille curieusement les tripes pour émerger de ma léthargie désillusionnée, je commence à m’intéresser à ce qui entoure ma conscience de naufragé intrépide dans l’immensité des abîmes de l’incompréhension.

Œil pour œil.

Etrange recul que vient de faire la justice de notre pays en votant une loi qui ne fait et ne fera jamais l’équilibre entre la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, et le respect des droits de l’homme et des libertés constitutionnelles.

Syphax ou le crash financier… lequel crash aurait pu être explosif au sens littéral du terme !

Face à la situation financière dramatique de la compagnie et, eu égard aux sacrifices consentis par ses salariés depuis sa création en 2012, la frustration, voire la colère étaient plus que manifestes concernant une gestion, le moins que l’on puisse dire, à l’irrationalité flagrante. Pour ces mêmes raisons, parmi les enjeux de ce rassemblement, il s’est également agi de faire le nécessaire afin de déterminer les responsabilités, aussi bien des dirigeants rémunérés que celles des actionnaires, et à leur tête Mohamed Frikha. Faut-il souligner que pour ce dernier, au regard des collaborateurs de la compagnie, il est le dirigeant de fait. De même, contrairement à ce qui a été révélé sur d’autres médias, comme sur Kapitalis, ce rassemblement n’a pas demandé l’intervention de l’État pour combler la dette abyssale de la compagnie,