La Polit-Revue : Et si la contre-révolution passait par la justice ?

S’il est un secteur des moins glorieux de l’ère post révolution, c’est bien celui de la justice. Voilà deux ans que la justice tunisienne de la transition démocratique fait du sur place : qu’elle soit civile ou militaire, chaque fois qu’elle fut testée sur le volet des libertés individuelles et collectives, elle a montré un visage figé, archaïque, en totale inadéquation avec le souffle libertaire inhérent à l’esprit de la révolution.

Le blogueur Hakim Ghanmi devant la justice militaire pour avoir critiqué l’administration d’un hôpital

Hakim Ghanmi risque jusqu’à trois ans de prison et une amende pour avoir, sur son blog, critiqué l’administration et le directeur d’un hôpital militaire. Le procès du blogueur, qui a été entendu mercredi 29 mai par le juge d’instruction du tribunal militaire permanent de première instance de Sfax, a été reporté au 3 juillet à la demande de ses avocats.

Liberté d’expression ? Ce n’est pas pour demain…

Ben Ali est parti le 14 Janvier et les tunisiens ont pensé qu’ils avaient tourné la page de la répression et qu’ils pourraient maintenant critiquer et demander des comptes à leurs gouvernants et politiciens. Mais depuis l’arrivée de la troïka au pouvoir, la liberté d’expression est bafouée, le nombre de procès augmente de jour en jour…