La Polit-Revue : Libéralisme masqué, tractations diplomatiques, et néo-féminisme

Poursuivi jusque Genève en marge de la 25ème session du Conseil des droits de l’Homme par l’affaire Jabeur Mejri, le président Marzouki a finalement libéré le « blasphémateur de Facebook » avant de lever l’état d’urgence jeudi 6 mars. Une atmosphère d’apaisement qui risque d’être éphémère, la veille de la reprise lundi du procès des Ligues de protection de la révolution

Un deuxième round dans l’affaire de Jabeur Mejri : gracié mais pas libéré

Enfin du nouveau dans l’affaire de Jabeur Mejri, premier prisonnier d’opinion, après le 14 Janvier. La présidence de la République a annoncé à travers Adnen Mnasser, son porte parole, qu’une grâce présidentielle a était signée en faveur de Jabeur Mejri, ces derniers jours. Cependant, Jabeur Mejri reste en prison. Sans détails, Adnen Mnasser laisse entendre que Jabeur est inculpé dans une affaire de malversation sans préciser le pourquoi du comment.

« Free Jabeur : 7 ans de sa vie et vous ? »

Le comité de soutien de Jabeur Mejri, avec le soutien de la FIDH, d’Amnesty International Tunisie, de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, de l’Organisation Tunisienne pour la Citoyenneté, de TAHHADI, de Doustourna, de l’ATFD, et de La League of Tunisians Humanists et du Manifeste du 20 Mars, a organisé, hier, un événement « Free Jabeur : 7 ans de sa vie et vous ? »

Manifestation de soutien à Jabeur Mejri. Tunis. 13 décembre 2013.

Tunisie : le passé s’oublie et l’histoire se répète

En 1994, Moncef Marzouki, actuel Président de la Tunisie, avait tenté de se présenter aux élections présidentielles. Il avait payé fort le prix de son ambition : 4 mois dans les geôles de Ben Ali ! Moncef Marzouki avait alors retrouvé la liberté grâce à l’intervention de Nelson Mandela pourtant le 10 décembre 2013, M. Marzouki a refusé pour la troisième fois de gracier Jabeur Mejri, condamné le 28 mars 2012 à 7 ans et demi de prison pour atteinte aux bonnes mœurs.

Des visages, des ONGs et des enjeux : Regard subjectif sur la 6e édition du Forum de la presse arabe.

Des visages, des ONGs et des enjeux : Regard subjectif sur la 6e édition du Forum de la presse arabe.

Au-delà de l’objet même du Forum, c’est aussi une des rares occasions durant lesquelles se réunissent quelques-uns parmi ceux qui ont à cœur le devenir de la profession ainsi que son indépendance. Derrière ce combat pour la liberté de la presse, il y a d’abord des femmes et des hommes, mais également des ONGs qui font un travail forçant le respect depuis des années. Durant ce Forum, les membres de Nawaat ont eu l’occasion d’évoquer, d’une part, les incidences de la situation économique désastreuse de la presse arabe et, d’autre part, la place des nouveaux médias ainsi que le cadre juridique porteur de cette menace permanente, de droit, qui pèse sur les journalistes. Ces derniers pouvant être, à tout moment, privés de leurs libertés sans jamais avoir été condamnés par un tribunal compétent.