Dans son nouveau titre Al-Ghadhab, Klay BBJ clashe certaines figures médiatiques. Les médias ont souvent été la cible des attaques des rappeurs qui ont gagné en visibilité grâce aux réseaux sociaux. Jusqu’à quand remonte cette hostilité ? Quelles sont les lignes du clivage ? Et quelles sont les bouleversements que ce rapport a connu ?
TrackTour #22 : Quand la Tunisie inspire la scène alternative arabe
TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.
*Les titres sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution.
Klay BBJ, impassioned artist
Brought to appear before the investigative judge in Bab Bnet (Tunis) at 8:30 on the morning of October 21, Klay BBJ and two friends are met by a crowd of a hundred or so indignant supporters. Shortly after 10:00am, the three young men are acquitted.
Klay BBJ, artiste enragé
Conduits à 8h30, le matin du 21 octobre devant le juge d’instruction de Bab Bnet, Klay BBJ et ses deux compagnons de détention sont accueillis par une centaine de personnes venues s’indigner et soutenir les détenus. Peu après dix heure du matin, les trois jeunes hommes sont acquittés.
Elections 2014 : L’underground tunisien récupéré par le politique ?
Autrefois censurés et invisibles, les artistes underground ont marqué la révolution avec leur parole dissidente et leur tagues insoumis. Grâce à la liberté d’expression, fraîchement acquise, le street-art et l’art underground se sont accompagnés d’un énorme élan de popularité, de solidarité et de diversité. Mais, avec le changement politique et social, l’underground est devenu, paradoxalement, un phénomène galvaudé dans les médias classiques, toléré par le système et instrumenté par les politiques.
Weld El-15 et El-Haqed parmi les 7 candidats au “Prix Sakharov 2014 pour la liberté de l’esprit”.
L’un est Tunisien, il s’appelle Alaa Yahcoubi, plus connu par son nom d’artiste Weld El 15. L’autre est Marocain, il s’appelle Mouad Belghouate alias El Haqed (El7a9ed). Les deux ont en commun des démêlés avec la justice de leurs pays respectifs pour leurs chansons contestataires. Des chansons pointant les comportements illégaux de la police. Et les deux viennent d’être honorés le 23 septembre 2014 en figurant parmi les sept candidats au “Prix Sakharov 2014 pour la liberté de l’esprit” du Parlement européen.
« Boulissia Kleb » n’en finit pas de faire enrager les policiers : les poursuites contre l’artiste Dhafer Ghrissa
L’acharnement de la police sur les artistes qui critiquent le système, l’injustice et la violence policière n’ont pas l’air de vouloir s’arrêter, surtout dans un contexte sécuritaire complexe et délicat. Après le rap, le graffiti et l’engagement de la société civile, la police s’acharne, à présent, sur le théâtre sous prétexte de protéger le prestige de l’État. Même en admettant que leur motivation soit sincère, il n’est pas acceptable d’adhérer à cette conception surannée du «prestige» qui nie les droits et les libertés pour lesquelles nous nous sommes battus et nous nous battrons encore.
La criminalisation des mouvements sociaux en Tunisie est-elle une réponse à la crise ?
Considérés comme un frein à la stabilité économique et sociale, les mouvements sociaux et contestataires subissent une répression policière et judiciaire qui tranche avec les espoirs d’une Tunisie « post-dictatoriale ». Le nombre des syndicalistes, activistes et manifestants ou sitineurs en prison, violentés ou poursuivis par la justice, est de plus en plus croissant.
Between criminalization and marginalization, Art remains a counter-movement in Tunisia
Two themes that prevail in blogs, reports, news articles, and interviews about art and artists in Tunisia are the gap between politics and people, especially youth, and the criminalization and marginalization of art and artists that has continued after the revolution.
La spécificité culturelle et la question de l’Identité : Ouverture et/ou ghettoïsation ?
En Tunisie, depuis que moult questions postrévolutionnaires ont été mises sur la table, principalement celles rattachées aux nombreuses « nouvelles » expressions artistiques qui ont littéralement explosé sur la place tunisienne, comme le rap, le street-art, la performance, le slam, les arts visuels et urbains…, ce point d’interrogation autour de la spécificité culturelle et la question de l’Identité, s’est également dressé.
Tunisie : le rap et l’engagement politique
Depuis quelque temps, on entend beaucoup parler du rap engagé ou le rap politisé. Qui sont les rappeurs ? Ce sont tout simplement des jeunes gens enthousiastes qui ne savent pas forcément ce que veut dire une musique engagée, mais pourtant ils sont plus engagés que certains qui ont monopolisé cet art et ont toujours considéré que le rap n’est qu’une forme d’expression vocale qui ne se soumet à aucune loi de musique ni de poésie
Art et Violence. Où commence l’un, où finit l’autre… et vice-versa
L’on ne compte plus le nombre d’attaques contre les artistes, leur créations, leurs paroles, leurs opinons, leurs libertés d’expression. Plusieurs fois, ils ont fait et été l’objet d’agressions physiques, verbales, écrites. Devenus ennemis incommensurables des salafistes, qui les violentent et les menacent de mort, approuvés directement ou indirectement par les islamistes d’une part, du système judicaire et des policiers d’autre part
Weld El 15 et Klay BBJ condamnés par contumace à un an et neuf mois de prison
Un an et neuf mois de prison ferme. Les rappeurs Weld El 15 et Klay BBJ viennent d’être condamnés… sans même avoir été prévenus de leur procès.
والدة و محامية الشاب محمد أنور تستعرضان حيثيات ايقافه على خلفية استماعه لأغنية البوليسية كلاب
ألقت قوات الامن ليلة السبت 24 أوت المنصرم القبض على شاب تونسي مقيم بسويسرا قدم الى تونس لقضاء عطلة صيفية قصيرة بينما كان في باردو بصدد الاستماع الى أغنية الراب “البوليسية كلاب” و التي أثارت ضجة …
Weld El 15 rejoint le comité de soutien d’Amina
Le rappeur Alaa Yacoubi, alias Weld El 15, vient de rejoindre le comité de soutien d’Amina. Il était présent ce matin 17 juillet au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens pour la conférence de presse du comité de soutien de la jeune Femen, en prison depuis près de deux mois.
الحكم على ولد ال15: ستة أشهر سجن مع تأجيل التنفيذ
حكمت يوم أمس الدائرة الجنائية بمحكمة الإستئناف بتونس على علاء اليعقوبي بستة أشهر سجن مع تأجيل التنفيذ بعد أن كان قد صدر في حقه حكم إبتدائي بسنتين من السجن مع النفاذ العاجل وهو ما إعتبره الأستاذ غازي مرابط محامي ولد ال15 إنتصاراً جزئياً وصرح لنا بأن نيته تتجه نحو ألإتجاه إلى محكمة التعقيب في الأيام القادمة بعد إستشارة المعني بالأمر .
Après L7a9ed et Oukacha Family, d’autres rappeurs marocains soutiennent Weld El 15
Après L7a9ed et Oukacha Family, d’autres rappeurs marocains soutiennent Weld 15. Fes, Rabat, Temara, Salé, Casablanca et Oujda… Huit rappeurs marocains provenant de 6 villes différentes se sont réunis sur un seul et même morceau avec clip…
Maroc : Mouad El 7a9ed rappe sa solidarité avec Weld El 15
Mouad Belghouat et ses amis de « Oukacha Family » : Danger et L’Ghadeb ont tenu à dédier une chanson au rappeur tunisien Weld 15 pour exprimer non seulement leur solidarité mais aussi pour chanter pour la liberté et s’insurger contre les violences policières.
Arrestation de rappeurs, la Tunisie parmi les pays les plus répressifs
L’affaire Weld 15 se poursuit mardi 25 juin devant le tribunal de première instance de Tunis. La condamnation à deux ans de prison ferme du rappeur a suscité l’indignation. En comparaison à d’autres arrestations dans différents pays pour des chansons, la Tunisie se démarque par la sévérité de son jugement.
EL Teatro: Sauvons notre constitution, sauvons nos libertés et nos droits.
Lors de mon très court séjour en Tunisie, j’ai répondu à l’appel du comité de soutien de weld el 15 et je me suis rendu à El Teatro mardi matin. La nuit de lundi à mardi, et ayant pensé et repensé à cet épisode tragique qui est la condamnation d’un artiste à 2 ans de prison ferme pour une chanson, j’ai décidé de préparer un petit mot afin d’exposer ma vision de la manière dont il faut soutenir la victime de l’appareil de répression tunisienne qui n’a jamais disparu.
Requiem pour « Une » liberté d’expression
Lorsque la liberté d’expression croupit au fond d’une cellule, c’est toutes les sonneries du glas qui déchaînent leurs musiques pour annoncer la mort d’un espoir : celui de pouvoir donner librement son opinion sans subir la présence spectrale d’un élément que l’on croyait déchu avec Ben-Ali : l’enfermement carcéral pour délit de liberté de penser.