11 jeunes de Kélibia ont été condamnés par contumace à 14 ans et un mois de prison ferme suite aux violentes manifestations consécutives à l’assassinat de Chokri Belaid. Depuis 2013, d’autres jeunes ont été condamnés pour des faits similaires à Nassrallah ( gouvernorat de Kairouan ) Gafsa, Douz, Redayef, Mednine, Kef, Monastir ou Ben Guerdane. Mais le jugement rendu par le tribunal de première instance le Nabeul le …17 octobre 2016, est des plus « sévères», selon l’avocat de la défense.
Les réseaux benalistes pour la promotion du livre de BCE en France
Ce midi, Beji Caïd Essebsi est l’invité d’honneur d’une rencontre du Cercle des médias, organisée par les mêmes réseaux médiatiques qui faisaient la promotion du système de Ben Ali. Il y parlera de son livre, «Tunisie, la démocratie en terre d’Islam », co-écrit avec la journaliste française Arlette Chabot. Un livre qui réactive le mythe de l’exception tunisienne pour espérer faire revenir les touristes.
Hannibal TV chez El Hiwar Ettounsi : Démonstration de l’ampleur du désastre médiatique
Arbia Ben Hamadi, animatrice d’Hannibal TV, a été l’invité du dernier numéro de Labes sur El Hiwar Ettounsi. Une interview symptomatique de la situation catastrophique du paysage télévisuel tunisien. L’intervieweur, Naoufel Ouertani a été écrasé par la casquette de l’assistant marketing et étouffé par la cravate du patron. Quant à l’interviewée, ses propos sont révélateurs de la politique arbitraire du management des médias et de leurs salariés peu qualifiés pour défendre leurs droits et participer à la prise de décisions.
La société Promosport pourra-t-elle échapper à la faillite ?
Considérée un temps comme une poule aux œufs d’or, la société Promosport a hélas perdu de sa superbe. Sa gestion approximative, ses scandales réguliers et son absence de communication ont fait fuir de nombreux parieurs. Au dernier concours du samedi 26 novembre 2016, un peu plus de 145 000 bulletins de jeu ont été validés alors qu’ils étaient pratiquement deux fois plus nombreux jusqu’à l’année dernière.
« No Man’s Love » de Nidhal Chatta : du cinéma en liberté
Avec « No Man’s Love », c’est du cinéma, du vrai, qui a de nouveau droit à notre estime. Dans ce road-movie, Nidhal Chatta nous embarque dans une vertigineuse recherche de soi. Jetant l’ancre de ses images entre la masse profonde d’une mer menaçante et l’étendue d’un désert de craie, cette fiction est aussi libre que son antihéros. Il nous aura fallu seize ans pour que la possibilité nous soit enfin offerte de découvrir ce petit diamant cinématographique. Distingué en 2000 aux Journées Cinématographiques de Carthage, le film est en salles depuis mercredi 30 novembre 2016.
Tunisia 2020 : la jeunesse conteste l’austérité et la corruption
À quelques mètres du palais des congrès où se déroule la conférence internationale sur l’investissement Tunisia 2020, la police a réprimé, cet après midi du mercredi 30 novembre 2016, un rassemblement du mouvement Manich Msamah, devant le ministère du Tourisme. Six manifestants ont été arrêtés puis relâchés. Trois autres ont été admis aux urgences des hôpitaux de Tunis.
Les Investisseurs sont là ? Les résistants aussi. La néo-colonisation ne passera pas
Dans un pays ravagé par le clientélisme, la corruption et les crimes économiques de tous genres, le gouvernement appelle les capitaux du monde à investir dans tous les secteurs stratégiques et sensibles : des ressources naturelles aux télécommunications en passant par l’agriculture et l’eau.
Tunisia 2020 : Cartographie régionale du climat d’affaires
Alors que la Banque mondiale a classé la Tunisie première au Maghreb en termes de « Doing business » en 2016, les entreprises tunisiennes estiment le climat d’affaires « peu satisfaisant ». C’est la principale conclusion d’un récent « Rapport sur l’attractivité régionale 2016 » publié par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), au moment où le pays s’apprête à accueillir des hommes d’affaires et investisseurs étrangers pour une conférence internationale à Tunis le 29 et 30 novembre.
Ben Ali a-t-il parlé ? La TAP prise au piège de la propagande
Mercredi 23 novembre 2016, la très officielle Tunis Afrique Presse (TAP) publie une étrange dépêche. Le scan d’un document portant l’entête et la signature de l’avocat controversé Mounir Ben Salha. Le texte est censé présenter la réaction du dictateur déchu, Zine el Abidine Ben Ali, aux premières auditions publiques de l’Instance vérité et dignité (IVD). Le texte, qui a fait le tour des médias nationaux et de certains médias internationaux, tente désespérément de discréditer les témoignages des victimes de la dictature. Son authentification pose problème.
Restauration ou lutte contre l’impunité ?
Béji Caïd Essebsi, lui, parle différemment. Il parle comme un vaincu. Il parle, serais-je tenté de dire, comme un gamin capricieux, vexé d’avoir perdu une partie de chkoba contre une joueuse de bridge. Il aura tout fait pourtant pour gagner. Pour imposer un forfait à son adversaire, il a changé les règles du jeu, biseauté les cartes, mobilisé ses amis, ses demi-amis et mêmes les prétendus amis de ses ennemis.
Pourquoi la Torture ?
Né en 1953, Fathi Ben Haj Yahia a été condamné par contumace à 2 ans de prison pour appartenance à El Amel Ettounsi. Arrêté le 20 mars 1975, il a été jugé à cinq ans et demi de prison pour atteinte à la sûreté de l’Etat, appartenance à une organisation non reconnue et traversée illégale des frontières. Cette expérience est l’objet de son premier livre El Habs Kathab (2009) traduit en français sous le titre La gamelle et couffin (2010). Loin des codes de la littérature des prisons, Fathi Ben Haj Yahia surprend par son style tragi-comique. Une de ses premières lectrices l’interpelle sur la question – douloureuse- de la torture. Il y revient pour proposer une réflexion sociologique sur une pratique dont les ramifications dépassent de loin les murs du milieu carcéral. Extraits.
Six ans après la révolution, beaucoup reste à faire
L’euphorie des premières heures de la dite « Révolution » et l’espoir suscité par la chute du dictateur en 2011 semblent avoir laissé la place à une profonde désillusion, une ambiance morose, une incertitude et un scepticisme latent quant à l’avenir du pays.
Petit éloge de l’art vidéo
En photographie comme au cinéma, le temps propose et l’espace dispose. Mais que se passe-t-il avec l’art vidéo ? C’est l’espace-temps qui, d’un seul geste, compose. Huitième muse, l’art vidéo est l’une des dernières-nées des images de la reproduction. Sur la pointe des pieds, six jeunes artistes reprennent à contretemps ce geste de composition, avec pour enjeu d’essorer, à chaque fois, l’image jusqu’à la dernière goutte. Initiée par le cinéaste Ismaël Louati, l’exposition « Video ergo sum » se tient actuellement à la Galerie de l’Institut Français de Tunisie, et se poursuit jusqu’au samedi 26 novembre 2016.
Auditions publiques de l’IVD : L’antithèse du sensationnalisme télévisuel
La contestation de la retransmission des auditions de l’IVD s’est appuyée sur une rhétorique les assimilant aux émissions sensationnalistes comme Andi Manqollek et Al-Moussameh Karim. Or, leurs objectifs sont totalement différents. Leurs dispositifs, leurs procédés et leurs impacts aussi.
La COP 22, une occasion ratée pour la société civile !
Le manque d’engagement des milieux académiques dans la défense des intérêts de la société fait partie des causes qu’on peut évoquer dans à propos des faiblesses constatées dans le positionnement de la société civile. Il n’en reste pas moins que de nombreux mouvements associatifs autour de la planète ont développé des alternatives louables, défendables et justes.
Auditions publiques de l’IVD : Kamel Matmati et les disparus forcés de la Tunisie
Le 7 octobre 1991, à Gabès, Kamel Matmati sort de chez lui et ne revient plus. 25 ans après sa disparition forcée, sa mère et sa femme témoignent, jeudi 17 novembre 2016, de la douleur et de la frustration dont toute sa famille a souffert et qu’elle continue à endurer devant l’audience publique à l’Instance vérité et dignité. « Les plaies ne cicatrisent pas tant que sa dépouille et les responsables de sa dissimulation ne sont pas découverts » affirme Latifa Matmati, la femme du disparu.
Lutte contre la torture : des lois… en attendant la mise en application
Plusieurs garantis juridiques contre la torture ont été adopté depuis 2011. Mais leur mise en œuvre s’avère des plus difficiles. A Tunis, ce 17 novembre, cette question a réuni, des acteurs comme le ministère des Droits de l’Homme, celui de la Justice, l’Instance nationale de la lutte contre la torture, l’Organisation contre la torture en Tunisie, ainsi que des juges et des avocats, avec des partenaires internationaux comme Redress, Dignity et le Comité pour la Prévention de la Torture en Afrique, CPTA, pour une rencontre sur le « Renforcement du cadre législatif pour lutter contre la torture. »
De Redeyef à Imider : la justice climatique est une lutte de classes
Les travaux de la COP22 ont pris fin vendredi 18 novembre à Marrakech, sur fond de contestation grandissante du greenwashing de la monarchie marocaine. Alors que le gouvernement tunisien et ses alliés d’une société civile partisane s’alignent avec les multinationales et les Etats pollueurs, d’autres Tunisiens élèvent la voix contre la récupération politique de la lutte climatique. Reportage.