Arabie Saoudite 6

Relations internationales : La fragilisante démarche de Kais Saied

La récente visite d’une délégation parlementaire américaine en Tunisie a déchaîné les passions. Les analystes se sont écharpés sur l’interprétation à donner aux tweets du sénateur Murphy, chaque camp y voyant l’approbation de ses propres positions sur le virage 80. Un débat similaire a suivi la déclaration commune des ambassadeurs des pays du G7 enjoignant le président à renouer avec la normalité constitutionnelle. Ces épisodes tendant à mettre en évidence la permanence des ingérences étrangères. Et tout souverainiste qu’il est, le président Kaïs Saïed n’arrive pas à s’en débarrasser.

Al-Qods : Autopsie de l’estocade

Le Monde Arabe s’est dernièrement ébranlé suite à la récente décision de Donald Trump de faire de Jérusalem la capitale politique d’Israël. Comme à chaque fois qu’il s’agisse de la Palestine, les peuples arabo-musulmans se sont indignés et ont envahi les rues et les réseaux sociaux de slogans. Comme à chaque fois depuis 70 ans, les réactions à chaud ont fusé, les réactions haineuses se sont déchainées, à croire que le monopole de la violence est primordiale et la cause accessoire. Les réactions éphémères ont dominé la prise de parole en public. Quant à la réflexion, elle est restée aux abonnés absents.

Le monde selon Mohamed Ben Salmane

L’histoire des Saouds est une trame shakespearienne écrite par un pigiste à deux sous. Les enjeux sont passionnants mais le récit est sordide. Pour faire court, il faut faire l’impasse sur une histoire de près de trois cent ans et se focaliser sur les quarante dernières années. Un nom: Fahd Ibn Abdel-aziz. Il résume à lui tout seul toute l’ambivalence de la famille royale saoudienne contemporaine. Lui aussi se proclamait moderniste. Lui aussi est arrivé tout fringant après le règne de deux vieux rois. Lui aussi voulait en découdre avec les Iraniens et il l’a fait avec les conséquences que l’on connait.

Crise du Golfe : la Tunisie a-t-elle une diplomatie ?

Avec la crise qui oppose actuellement le Qatar à l’Arabie saoudite, la diplomatie tunisienne est confrontée à des enjeux qui ne sont pas seulement externes. La crise du Golfe est également une crise tuniso-tunisienne. La politique extérieure de la Troïka continue de peser sur la Tunisie. Les liens avec le Qatar restent lourds. Une exacerbation du conflit ou la capitulation de ce dernier aurait par conséquent des implications immédiates sur la situation politique.

L’Axe “Riad-Tel Aviv-Le Caire” passe par Gaza.

[…] ce que la position officielle n’a jamais voulu exprimer, la presse s’en est expressément chargée en imputant au Hamas la responsabilité de l’offensive israélienne sur l’enclave palestinienne. Ainsi, le quotidien « Riad » écrivait que le véritable problème n’était pas tant l’hostilité de l’état hébreu, mais plutôt l’absence de dialogue inter-palestinien. En tuant les trois adolescents israéliens, Hamas, qui avait la possibilité de les monnayer contre la libération de milliers de prisonniers, a offert à Israël le prétexte qu’elle attendait pour fondre sur Gaza.