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Béji Caïd Essebsi, les méandres d’une Histoire

Après plus de 20 ans d’absence de la scène politique, Béji Caïd Essebsi a fait un comeback fracassant à la faveur de la révolution. L’ancien ministre de l’ère bourguibienne s’est hissé au poste de président de la République, avant d’enchaîner les couacs en cascade. Retour sur le parcours atypique du premier Président tunisien élu après la révolution et décédé le 25 juillet 2019, jour de la fête de la République.

Gilbert Naccache, l’intempestif

À l’heure du bilan, le militant a de l’énergie à revendre. Dans le dernier opus de sa quadrilogie, fraîchement paru sous le titre « Ana…chroniques » (Chama éditions, 2017), Gilbert Naccache remonte ses « souvenirs des dernières années du vingtième siècle et un peu au-delà ». Il prend tout ce qui remonte, depuis sa sortie de prison en août 1979 jusqu’à la révolution du 14 janvier 2011, en se livrant à une manière alerte d’historiciser le présent et d’actualiser l’histoire. Sur soixante-dix ans de distance, ces mémoires font vibrer chez lui deux cordes jumelles, celle de l’observation et celle de l’analyse.

Jeunesse révoltée & statue de Bourguiba : tentatives symboliques de « tuer le père » ? [Vidéo]

Poursuivies pour dégradation d’un bien public, trois membres du collectif militant, « la marche des 17 », ont été relaxés, vendredi dernier, après une deuxième comparution au tribunal cantonal de Tunis III. Les faits remontent au 22 juillet quand elles ont tagué sur le piédestal de la statue d’Habib Bourguiba des slogans en hommage à la lutte sociale qu’elles mènent. Depuis qu’elle a été réinstallée, le 23 mai 2016 dans l’artère principale de Tunis, la statue du « combattant suprême » a été taguée, plusieurs fois, par de jeunes mouvements contestataires. Une bataille symbolique est engagée. Nawaat s’est intéressé à recenser ses motivations et à comprendre ses dessous.

« Bourguiba de retour » de Hichem Ben Ammar : rembobiner, et après ?

Le retour, un tantinet polémique, de la statue équestre de Bourguiba à l’entrée de Tunis, vingt-neuf ans après avoir été démontée au lendemain du coup d’État, a eu finalement droit à son documentaire, signé Hichem Ben Ammar. On pourrait s’attendre à ce que « Bourguiba de retour » fasse vibrer deux ou trois cordes du présent sur la même note d’un récit national lève-cœur, où tout doit revenir à la niche. Mais s’il n’ouvre pas toutes les pièces du dossier que charrie le retour du « combattant suprême » sur la scène publique, il est permis de se demander si l’on n’a pas affaire à un feuilleté de déjà-vu rembobiné sur grand écran.

L’Histoire au risque de Bourguiba

Les thuriféraires de Bourguiba, l’ont expulsé de l’Histoire pour le déposer au paradis de la métahistoire. Il est ainsi devenu une icône et à l’occasion un instrument de mobilisation de l’opinion publique. Au pire, on s’attend à ce que Bourguiba soit érigé en énorme statue dans la plus grande avenue du pays et qui pourrait coûter à l’État 650 mille dinars.

Le bourguibisme paternaliste ne devrait-il pas mourir un jour ?

Le 3 août 2015, on commémorait la date de naissance de Bourguiba. De là, on flairait la nostalgie d’un temps révolu mêlé à une fausse conception de ce que Bourguibisme fut. Les hommages nationaux se répandent, les medias sont prolifiques et les réseaux sociaux sont inondes. Et au beau milieu d’un capharnaüm qui en général n’expose la femme que rarement et ne transmet son calvaire que de façon extraordinaire, surgissent soudainement les droits de la femme comme instrument de propagande. Il ne s’agit point de célébrer ces droits mais de remercier Bourguiba.

Médias : La mémoire sélective des nostalgiques de Bourguiba (2)

Après avoir observé l’émission « Liqaa Khass » sur Telvza Tv et constaté sa tendance à occulter les mauvais choix de Bourguiba et le caractère autocratique de son exercice du pouvoir, une question s’est imposée : S’agit-il d’une tendance dominante dans le paysage télévisuel tunisien ou serait-ce un cas isolé ? Retour au lundi 06 avril, jour de la 15ème commémoration du décès de l’emblématique leader national. Focus sur la Watania 1 dans ce deuxième volet avant de se pencher sur El Hiwar Ettounsi Tv et Nessma dans le troisième.

Médias : La mémoire sélective des nostalgiques de Bourguiba (1)

Déjà 15 ans depuis le 06 avril 2000, date de décès du Président Bourguiba. Pour l’occasion, les médias sont revenus sur le parcours du premier chef d’Etat tunisien et emblématique leader de la lutte pour l’indépendance. De sa part, Telvza Tv lui a consacré son émission « Liqaa khass »* du samedi 11 avril. Une lecture étriquée a été proposée aux téléspectateurs. Focus sur cette émission dans ce premier volet avant de vous inviter à un zapping dans le deuxième.

Aux obnubilés d’Essebsi

L’histoire est pleine d’anecdotes, et la réalité est parfois plus imaginative que la fiction. Beji Caid Essebsi, aka BCE, est sorti tout droit de l’ombre le lendemain du 14 janvier et s’est retrouvé aux premières loges d’une scène politique effervescente. La Sebsi mania que le personnage a déclenché est un phénomène intéressant

L’appel du 17 décembre : Rassemblement moderniste autour d’un homme… comme un air de déjà vu

Moncef Marzouki n’a certes pas été le président irréprochable ni l’homme parfait ; il ne sera pas, cela va sans dire, l’homme providentiel. C’est sans doute mieux ainsi. Néanmoins, en dépit de ses multiples erreurs politiques à la présidence de la République – erreurs dont il devra rendre compte –, et compte tenu des conditions dans lesquelles se déroule le scrutin, il nous apparaît comme le seul choix susceptible d’infléchir le raz-de-marée nidaiste, d’empêcher la recomposition d’un système politique et économique corrompu et inégalitaire qui nous a gouverné pendant plus de 50 ans ainsi que le retour de la répression.

Qui vote pour Nidaa ?

Il y a essentiellement trois groupes qui votent pour Nidaa et pour Béji Caid Essebsi : les ex-RCD, ceux qui souffrent d’une phobie maladive de l’islam politique et enfin la bourgeoisie nostalgique de « la belle vie » sous ZABA.

Présidentielles 2014 : La communication politique des candidats, entre jeu de dupes et délires en tout genre

En cette phase de campagne électorale, nos candidats à la présidentielle se ruent vers les plateaux de télévision et les stations radios pour présenter leurs programmes. Si certains usent d’une communication rudimentaire se maintenant dans les attributions imposées par la Constitution au futur président de la République ; distillant ce que l’on pourrait qualifier de « politique politicienne », d’autres, préférant nous entretenir des idées que des hommes, n’hésitent pas jouer sur des cordes sensibles voire populistes, afin d’attirer un électorat indécis. D’autres encore se risquent à tenir des promesses farfelues dont la mise œuvre et la réalisation ne sont nullement de leur ressort.

La Polit-Revue : Maigre butin US et vautours héritiers du bourguibisme

Beaucoup de bruit pour au final pas grand-chose de concret. C’est en ces termes que l’on pourrait résumer la visite officielle de Mehdi Jomâa aux Etats-Unis, sorte de semaine d’échange culturel aux retombées plus symboliques que tangibles. Sur le plan national, à Monastir la ferveur autour du passé controversé de l’ex « despote éclairé » est supplantée par un présent sordide de guerre entre factions bourguibistes.

Quand le mauve se bourguibise…

Le 6 Avril 2011 a été commémoré le 11ème anniversaire du décès de Habib Bourguiba. Autant dire qu’il s’agissait de la première commémoration du Bourguibisme après 10 ans de quasi-censure par Ben Ali […]