déontologie 40

Sur Hannibal Tv : L’art de massacrer le reportage culturel

Tenu mercredi 03 juin à la Maison des Arts, centre culturel associatif, l’événement s’intitule « Carte Blanche à Imed Alibi ». Evoluant essentiellement dans la scène européenne, ce percussionniste tunisien propose un univers musical hétéroclite. Rythmes et mélodies des quatre coins du monde s’y rencontrent avec subtilité. Dans les magasins du vieux continent, son disque « Safar » est classé dans les bacs réservés à la « world music ». Des éléments d’informations zappés par le reportage de « Zoom Ala Al-Thaqafa ». Même le lieu du concert, il ne sera mentionné que dans un carton de bas de page d’une durée de 10 secondes. Tout le reste, les téléspectateurs n’en sauront rien.

Seif Trabelsi sur El Hiwar Ettounsi Tv : Un rebranding pour une famille mafieuse (2)

Et voilà qu’El Hiwar Ettounsi Tv récidive. Après le numéro de « Liman Yajroô faqat » du 22 février (lire notre article), l’émission de divertissement « Labes » a invité, dans la soirée de samedi dernier, Seif Trabelsi. Ce n’est plus en tant que neveu de Leila Ben Ali et frère d’Imed Trabelsi qu’il est convié. Il est plutôt présenté par l’animateur comme « artiste ». Le rebranding se poursuit. Leurres, copinage et arrangements.

الأمن القومي ووسائل الإعلام التونسية: هل التطبيع مع السلطة قضاءٌ وقدر؟

في ظلّ الحرب المفتوحة على الإرهاب، صارت التجاوزات المهنيّة والأخلاقيّة لوسائل الإعلام لا تُعدُّ ولا تُحصى. إلاّ أنّ التناول الإعلامي لاعتداء باردو يمثّل حالة تصلُح للدرس، لأنّه يكشف درجة الإلتباس في العلاقات بين وسائل الإعلام والسلطة. إذ عبّأ الخطاب الأمني المُنطلق من عقاله أنماط ذهنيّة قانونيّة وبوليسيّة تكوّنت طيلة عقود، في حضن ديكتاتورية حصّنها التهديد الإرهابي. وهنا يطُرح السؤال التالي: كيف يستطيع “التعديل” احتواء هذه العودة إلى “التطبيع”؟

Médias : La mémoire sélective des nostalgiques de Bourguiba (2)

Après avoir observé l’émission « Liqaa Khass » sur Telvza Tv et constaté sa tendance à occulter les mauvais choix de Bourguiba et le caractère autocratique de son exercice du pouvoir, une question s’est imposée : S’agit-il d’une tendance dominante dans le paysage télévisuel tunisien ou serait-ce un cas isolé ? Retour au lundi 06 avril, jour de la 15ème commémoration du décès de l’emblématique leader national. Focus sur la Watania 1 dans ce deuxième volet avant de se pencher sur El Hiwar Ettounsi Tv et Nessma dans le troisième.

Sécurité nationale : Les médias tunisiens sont-ils assignés à la normalisation ?

Avec la guerre ouverte contre le terrorisme, les écarts déontologiques et éthiques des médias ne se comptent plus. Cependant, le traitement médiatique de l’attentat du Bardo constitue un cas d’école qui permet de mesurer l’ambigüité des relations entre médias et pouvoir. Ainsi, l’effet déclencheur du discours sécuritaire a-t-il mobilisé des catégories juridiques et policières construites, pendant des décennies, sous une dictature immunisée par la menace terroriste. Dans quelle mesure la régulation peut-elle contenir ce retour à la normalisation ?

Médias : La mémoire sélective des nostalgiques de Bourguiba (1)

Déjà 15 ans depuis le 06 avril 2000, date de décès du Président Bourguiba. Pour l’occasion, les médias sont revenus sur le parcours du premier chef d’Etat tunisien et emblématique leader de la lutte pour l’indépendance. De sa part, Telvza Tv lui a consacré son émission « Liqaa khass »* du samedi 11 avril. Une lecture étriquée a été proposée aux téléspectateurs. Focus sur cette émission dans ce premier volet avant de vous inviter à un zapping dans le deuxième.

Médias – Attaque du Bardo : Al Jazeera confirme sa vocation partisane

Largement accusée de partialité par le camp séculier et par de nombreux politologues et analystes médias, Al Jazeera leur a donné encore une fois raison avec « Au-delà de l’information », une émission quotidienne de débat politique. Retransmise sur la chaîne qatarie à partir de 19h30 (Heure de Tunis), elle s’est donnée pour mission de traiter à chaud l’attaque du Musée du Bardo tout en privilégiant doublement le leader islamiste Rached Ghannouchi.

« Sawt Al Charaa » sur Al Mutawassit Tv : Une émission à sens unique

Quand une émission tv se fait appeler « Sawt Al Charaa », c’est qu’elle s’engage à transmettre à son audimat « la voix de la rue » (traduction littérale, ndlr), à savoir celle des citoyens par opposition à celle des orateurs ayant fréquemment accès aux tribunes publiques. Or, ce n’est pas le cas de l’émission éponyme diffusée, mardi soir, sur Al Mutawassit Tv. Il s’agit plutôt d’une interview d’une flagrante partialité.

Seif Trabelsi sur El Hiwar Ettounsi Tv : Un rebranding pour une famille mafieuse

« Nous partons vers le passé, un passé contenant une partie importante de l’histoire de ce pays », c’est ce qu’a promis Samir El Wafi à son audimat au début du dernier numéro de « Liman Yajroô faqat », diffusé dimanche soir à partir de 21h et jusqu’à 23h30 sur El Hiwar Ettounsi Tv. Son invité Seif Trabelsi n’est autre que le neveu de Leila Ben Ali et le frère d’Imed Trabelsi. Embarqué par le storytelling du supposé interviewé, l’animateur s’est égaré de l’objectif annoncé et il n‘a pas tenu sa promesse. Il s’est limité à ponctuer le discours de son interlocuteur par des commentaires frivoles. Pire : son émission a servi d’une tribune pour le relooking des Trabelsi, une occasion pour un rebranding d’une famille mafieuse.

كلام شارع : التونسي و حياد الإعلام خلال الحملة الإنتخابية

كلام شارع فقرة تسعى الى تشريك المواطن بكل تلقائية عبر ترك مجال له كي يعبر عن آرائه و تفاعلاته مع القضايا المطروحة على الساحة الوطنية في مختلف الميادين. رصدنا لكم هذه المرّة رأي المواطن التونسي من الآداء الإعلامي خلال الحملة الإنتخابية، هل هو محايد أم مُنحاز.

Médias et élections 2014 : L’impossible pluralisme face à la tentation majoritaire !

Dans un climat d’incivisme politico-médiatique, la HAICA a livré les résultats de son monitoring sur le respect du pluralisme, en période électorale. L’exercice démocratique est toujours aussi laborieux. Habitués à véhiculer les idées dominantes, les médias ont eu du mal à passer outre propagande. Plus que les radios, ce sont les télévisions qui continuent à jongler avec la bipolarisation, la manipulation et le degré zéro du journalisme.

بيان من 13 منظمة حقوقية: انشغال عميق إزاء الممارسات غير الأخلاقية لبعض القنوات التلفزية الخاصة

تعبّر الجمعيات والمنظمات غير الحكومية ال13 الممضية على هذا البيان عن انشغالها العميق إزاء الانزلاقات الخطيرة والممارسات غير الاخلاقية التي تردّت فيها بعض وسائل الاعلام السمعية والبصرية الخاصة، وتعتبر بعض التجاوزات المنافية لكل الضوابط المهنية والقانونية، على غرار “التحقيق الصحفي” الذي بثّته قناة “نسمة” يوم الأحد 12 اكتوبر 2014، تهديدا صريحا للمسار الديمقراطي في تونس ولحرية التعبير، المكسب الأبرز الذي تحقّق بعد الثورة.

Terrorisme et Régulation : Nessma tv se fait épingler pour la diffusion d’une vidéo du Front Al Nosra

La Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (Haica) a adressé un avertissement à la Chaîne Nessma, qui a repris, ce mercredi 7 mai, des images montrant l’exécution sommaire de sept prisonniers par le Front Al Nosra. Deux Tunisiens figuraient parmi ces prisonniers, qui ont été tués par balles pour avoir combattu dans les rangs de « l’État Islamique en Irak et au Levant », selon le texte lu, en off, dans la vidéo.

liberté de la presse, éthique, déontologie et liberté d’expression

De la crise du journalisme tunisien : Éthique, déontologie et listes noires.

Suite à la révolution, toute une société va se retrouver confrontée aux actes des indignes ayant agi en toute impunité, après avoir monnayé leurs honneurs auprès d’une vile dictature. L’état du système du droit, déjà en crise sous la dictature, s’est retrouvé dans l’incapacité de proposer des dispositifs « civilisés » pour solder un lourd passé. L’incapacité due à cette crise, entre autres, à fournir des réponses, va être d’autant plus perceptible dès que l’on aborde le passif des violations déontologiques dans le secteur des médias sous le règne de Ben Ali. Entre menaces de « listes noires » et incapacité du droit à arbitrer (I), la réponse va s’avérer complexe. Une complexité que révèle volontiers une esquisse de déconstruction de la présente crise éthique du journalisme tunisien (II). Et la sortie du tunnel ne semble pas si proche, tant la dimension économique, y compris durant la période postrévolutionnaire, mêle argent et déontologie dans une difficile équation (III).