Pendant des semaines, des réfugiés et demandeurs d’asile ont manifesté devant le siège de l’UNHCR à Tunis. Des jeunes hommes mêlés à des femmes et des enfants campaient sur place. Ils criaient leur colère, réclamant dignité et évacuation de la Tunisie. Cette crise n’est que la face émergée de l’iceberg dans la gestion épineuse des flux des migrants, réfugiés et demandeurs d’asile en Tunisie.
اعتصام 225 طالب لجوء أمام مبنى المفوضية السامية لشؤون اللاجئين بتونس
يعتصم نحو225 طالب لجوء من جنسيات مختلفة أمام مبنى المفوضية السامية لشؤون اللاجئين بتونس العاصمة. احتجاجات انطلقت منذ فيفري 2022 بمكتب المفوضية بجرجيس، طلبا لإجلائهم من تونس بعد تعرضهم للإهمال وسوء المعاملة. وضعيات إنسانية دقيقة تاهت بين مكاتب المفوضيات و العلاقات الدولية المعقدة.
Right to Asylum in Tunisia: Guaranteed by the Constitution, but not Other Laws
The number of asylum seekers in Tunisia is on the rise. In the absence of a legal framework that guarantees their basic rights, these individuals remain vulnerable, dependent on the good will of civil society organizations and the potential kindness of Tunisians. Yet article 26 of the Constitution guarantees the right to political asylum.
Droit d’asile en Tunisie : gravé dans la Constitution, méprisé par les lois
Les demandeurs d’asile sont de plus en plus nombreux en Tunisie. En absence d’un cadre juridique garantissant leurs droits élémentaires, ils restent vulnérables et dépendants du bon vouloir des organismes de la société civile et de l’éventuelle bienveillance des Tunisiens. Pourtant, la Constitution accorde le droit d’asile politique dans son article 26.
Tunisiens à Lampedusa : de l’étau de la misère à celui de l’Europe forteresse
L’immigration irrégulière vers l’Europe enregistre une hausse jamais vue depuis 2011. Des milliers de Tunisiens ont traversé la mer pour rejoindre l’Italie depuis le début de l’année, mais une fois arrivés, ceux qui débarquent sur l’île de Lampedusa sont en proie à une grande précarité, à la merci d’accords confidentiels que la Tunisie a signé avec l’Italie en 2011 et d’une quasi-impossibilité de demander l’asile.
Choucha refugees in La Marsa, abandoned by Tunisian authorities and the UNHCR
They arrived in La Marsa from Choucha refugee camp in June 2017, and were supposed to stay for a few days time while their situation was worked out. But still today, the 34 exiles remain in La Marsa. After fleeing Libya in 2011, their asylum applications were rejected in 2012 by the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR). They eagerly hoped for the re-examination of their files during the six years they spent in Choucha. Eight months after their arrival in La Marsa’s youth center, their living conditions have severely deteriorated and the competent authorities have abandoned their case.
Réfugiés de Choucha à la Marsa : Abandonnés par les autorités tunisiennes et l’UNHCR
Arrivés de Choucha en juin 2017, ils devaient être hébergés pour quelques jours seulement à la Marsa en attendant de résoudre leur situation. Pourtant ils y sont toujours aujourd’hui. Après avoir fui la Libye en 2011, leurs demandes d’asile avaient été rejetées en 2012 par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR). Ils ont espéré un réexamen de leurs dossiers pendant 6 ans, dans le camp de Choucha. Huit mois après leur arrivée à la maison des jeunes de La Marsa, les conditions de vie des 34 réfugiés et déboutés se sont gravement détériorées et les autorités compétentes ont abandonné le dossier.
من شوشة إلى المرسى: لاجئو النزاع الليبي أمام مصير مجهول في تونس
دخل 25 لاجئ وافدين من مخيم الشوشة، البالغ عددهم قرابة 40 لاجئ، في إضراب عن الطعام منذ نحو أُسبوعين احتجاجا على الأوضاع التي يعيشونها إثر إيداعهم المؤقت بدار الشباب بالمرسى، بعد أن أُغلِق المخيم يوم 19 جوان الفارط. ويطالب المضربون المنظمات الدولية بالحسم النهائي في ملفاتهم.
A La Marsa, les réfugiés expulsés de Choucha en grève de la faim depuis 12 jours [Vidéo]
25 réfugiés ont entamé une grève de la faim, le 18 août, pour contester leurs conditions de vie à la maison des jeunes de la Marsa. 42 subsahariens y ont été transférés après leur évacuation, le 19 juin dernier, du camp de Choucha, où ils se sont réfugiés depuis le déclenchement du conflit armé libyen en 2011. Considérés comme des migrants par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et l’Organisation Internationale de la Migration (OIM), ils contestent la longue attente du réexamen de leurs dossiers afin de se faire accorder le statut officiel de réfugiés, une revendication soutenue par plusieurs organisations non-gouvernementales opérant en Tunisie.
Karim Traoré : de l’insertion à l’expulsion
Depuis dimanche, 29 novembre, Karim Traoré, migrant en Tunisie depuis 2011, a été empêché de quitter la zone internationale de l’aéroport de Tunis-Carthage après un court séjour en France. Sans nourriture, ni contact avec son avocate, le migrant ivoirien ne connaît pas les motifs de son arrestation, ni la décision de son expulsion vers son pays d’origine. Les autorités tunisiennes annoncent, mardi premier décembre, à Samia Jellassi, avocate de Karim, qu’il sera expulsé, sans donner d’explication ou de préavis.