Depuis une dizaine de jours, une cinquantaine de femmes viennent quotidiennement se rassembler devant le siège de la délégation de Jebiniana, dans l’espoir d’une vie meilleure.
Depuis une dizaine de jours, une cinquantaine de femmes viennent quotidiennement se rassembler devant le siège de la délégation de Jebiniana, dans l’espoir d’une vie meilleure.
Grâce à une société civile active et forte, les Tunisiens ont réussi à faire de considérables avancées dans la protection des droits individuels, de l’égalité du genre et de lutte contre la discrimination. L’année 2015 restera marquée par la victoire de la campagne Manich Msamah contre l’amnistie fiscale proposée par Béji Caid Essebsi, en attendant d’abattre d’autres mesures d’austérité.
Les faits remontent au samedi 5 décembre 2015. A 20h30, une brigade de huit policiers encercle le quartier où réside Ahlem et fait irruption dans son domicile. Les voisins ont cru à une descente antiterroriste.
Manne financière pour un patron de chaîne peu soucieux d’éthique professionnelle, casse-tête pour l’autorité de régulation, Andi Ma Nqollik pose problème. En matière de violence contre les femmes, la mise en spectacle de la détresse humaine peut basculer dans l’horreur que le concept de l’émission tend à normaliser. Retour sur un drame passé sous silence.
Au café-théâtre le mondial, lundi 9 novembre 2015 à 18h, plus d’une cinquantaine de personnes se sont rencontrées pour parler « harcèlement sexuel ». C’est dans le cadre de la campagne « un jour… un combat » de la Coalition pour les droits sexuels et corporels dans les sociétés à majorité musulmanes (CSBR) que l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates en partenariat avec l’Association Tunisienne de Lutte contre les Maladies Sexuellement Transmissible, We Exist (Mawjoudin), Chouf, Groupe Tawhida Bechikh, Rojainu, Waii et Withour Restrictions que ce rassemblement s’est tenu.
La pub envahit notre quotidien, ce qui alimente la critique et l’envie de s’en protéger chez certains, tout comme, du reste, la consommation démesurée chez d’autres. Ceci est un constat qui ne cherche pas à faire une énième étude de l’image de la femme dans la publicité, jugée dégradante ; mais, plutôt, de formuler des interrogations par rapport à l’exploitation du corps des femmes et les inégalités de traitement médiatique entre les genres.
Je n’aime pas les fêtes nationales. Toutes ces cérémonies auxquelles tout le monde prend part par patriotisme aigu, conformisme compulsif ou simplement par ennui, tout ce tohubohu facebookien provoqué par les éternels fêtards virtuels débordants d’énergie inutile, ce n’est pas ma tasse de thé. Et pourtant, en cette glorieusement banale journée du 13 août, qui me chatouille curieusement les tripes pour émerger de ma léthargie désillusionnée, je commence à m’intéresser à ce qui entoure ma conscience de naufragé intrépide dans l’immensité des abîmes de l’incompréhension.
Le 3 août 2015, on commémorait la date de naissance de Bourguiba. De là, on flairait la nostalgie d’un temps révolu mêlé à une fausse conception de ce que Bourguibisme fut. Les hommages nationaux se répandent, les medias sont prolifiques et les réseaux sociaux sont inondes. Et au beau milieu d’un capharnaüm qui en général n’expose la femme que rarement et ne transmet son calvaire que de façon extraordinaire, surgissent soudainement les droits de la femme comme instrument de propagande. Il ne s’agit point de célébrer ces droits mais de remercier Bourguiba.
Non, ceci n’est pas un énième bouquet d’éloges des droits de la femme en Tunisie qui signe généralement avec un avertissement aux islamistes « Touche pas à mon CSP ! – code du statut personnel-. » Ceci est loin d’être une lettre de louange au “père du féminisme tunisien”, Bourguiba, ce visionnaire qui a décelé le potentiel tant caché de la femme comme être humain à part entière capable de lire, d’écrire, de contribuer au produit domestique brut –PIB- tout en s’étalant sur ses tâches domestiques nettes.
Cela me peine énormément, de rencontrer des femmes qui ne peuvent entretenir d’autres discussions que celle à propos du ménage. Et cela me révolte encore plus de les entendre dire : « on n’y peut rien, c’est comme ça, il le faut » Après tout, ce ne sont pas les hommes qui apprennent leurs fils à être servit et leurs filles à bien servir. Je ne suis pas entrain de blâmer les hommes pour avoir bien profité de l’occasion, je m’adresse à toutes ces femmes à travers le pays qui n’ont pas conscience de leur pouvoir à changer leur condition. N’attendez pas d’autres Taher Hadded ou d’autres Bourguiba pour venir vous libérer, c’est une chose si peu garantie, agissez plutôt pour dresser les bases d’une meilleure existence, d’une nouvelle vie et d’une société prospère.
Après la grève des professeurs et le dialogue national en cours pour la réforme du système éducatif, je crois qu’il est temps d’aborder un sujet qui fâche. Le Tablier, obligatoire pour les filles seulement, un détail en apparence devenu symbole de l’inégalité homme-femme en Tunisie.
Nul doute que la participation de la femme dans la vie publique en général et politique en particulier est un des signes de son émancipation et sa participation à édifier une société où elle assure son plein rôle. Dans le présent article, nous nous proposons d’analyser la participation de la femme dans la vie publique dans la circonscription électorale de Kairouan, à travers l’analyse des données recueillies à partir des procès verbaux de cette circonscription.
À l’occasion de la journée internationale de la femme, nous avons donné la parole aux « petites » femmes qui seront l’avenir la Tunisie. Entre 9 et 15 ans, elles ont des idéaux, des questions sans réponses, mais aussi un lourd héritage culturel.
« Comment jugez-vous la situation actuelle de la femme tunisienne ? » C’est ainsi que l’association TOUNISIYETT a commencé la table ronde organisée samedi 31 janvier 2015 à Tunis et dont je faisais partie. Cet évènement fait partie du programme « The Women Policy Center » (WPC) connu sous le nom de « HEYA pour soutenir la femme leader ».
Amnesty International mène actuellement une campagne pour « arrêter d’excuser les violences sexuelles », visant directement l’article 227 bis du code pénal tunisien et son équivalent en Algérie, l’article 326 du code pénal algérien2. Au Maroc la législation a changé suite à la triste tragédie connue par Amina El Filali en 2012. Amina, 16 ans, s’était suicidée après avoir été mariée à l’homme qui l’avait violé.
A observer les têtes de listes électorales, je ne reconnais pas la Tunisie à laquelle j’appartiens et que je croyais être davantage évoluée. L’image que reflètent les têtes de listes « masculines dans l’ensemble », me font peur, me font honte.
[…] confectionner des lois, c’est si facile. Les rendre effectives, c’est une autre paire de manches. Et s’agissant de la violence, nous parlons de toutes celles qui frappent l’ensemble de la société tunisienne. Cette même violence qui frappe les indigents, les femmes, les minorités, les enfants, les créateurs… et aussi les journalistes ! Et vis-à-vis de toutes ces violences, nous avons déjà un arsenal juridique inflationniste toujours confiné à un relatif échec. Car, aujourd’hui, la principale défaillance structurelle pour lutter contre la violence, c’est la machine judiciaire. Et, là encore, il ne s’agit pas de texte de loi. Il est question de moyens […]
[…] J’étais au ‘Passage’ à Tunis et me dirigeais rapidement vers la poste de “Tunis Thameur” avant qu’elle ne ferme ; j’ai alors croisé un individu d’une quarantaine d’années qui, en passant et l’air de rien, m’a empoignée par les fesses. J’ai réagi en l’interpellant « hakka ? fi romdhane ? yelli ma tehchemch, ya goor,… », il m’a insultée à son tour de façon ordurière et m’a brutalement giflée, j’ai alors sorti de mon sac un spray au poivre et je l’ai aspergé. Ce n’est pas la première fois qu’un inconnu me gifle dans la rue […]