Droits des Femmes 118

Femmes & Pub : la servitude standardisée…

La pub envahit notre quotidien, ce qui alimente la critique et l’envie de s’en protéger chez certains, tout comme, du reste, la consommation démesurée chez d’autres. Ceci est un constat qui ne cherche pas à faire une énième étude de l’image de la femme dans la publicité, jugée dégradante ; mais, plutôt, de formuler des interrogations par rapport à l’exploitation du corps des femmes et les inégalités de traitement médiatique entre les genres.

Journée désillusionnée des femmes : Chronique des espoirs oubliés




Je n’aime pas les fêtes nationales. Toutes ces cérémonies auxquelles tout le monde prend part par patriotisme aigu, conformisme compulsif ou simplement par ennui, tout ce tohubohu facebookien provoqué par les éternels fêtards virtuels débordants d’énergie inutile, ce n’est pas ma tasse de thé. Et pourtant, en cette glorieusement banale journée du 13 août, qui me chatouille curieusement les tripes pour émerger de ma léthargie désillusionnée, je commence à m’intéresser à ce qui entoure ma conscience de naufragé intrépide dans l’immensité des abîmes de l’incompréhension.

Le bourguibisme paternaliste ne devrait-il pas mourir un jour ?

Le 3 août 2015, on commémorait la date de naissance de Bourguiba. De là, on flairait la nostalgie d’un temps révolu mêlé à une fausse conception de ce que Bourguibisme fut. Les hommages nationaux se répandent, les medias sont prolifiques et les réseaux sociaux sont inondes. Et au beau milieu d’un capharnaüm qui en général n’expose la femme que rarement et ne transmet son calvaire que de façon extraordinaire, surgissent soudainement les droits de la femme comme instrument de propagande. Il ne s’agit point de célébrer ces droits mais de remercier Bourguiba.

Mythes de la femme libérée par la Tunisie Progressiste

Non, ceci n’est pas un énième bouquet d’éloges des droits de la femme en Tunisie qui signe généralement avec un avertissement aux islamistes « Touche pas à mon CSP ! – code du statut personnel-. » Ceci est loin d’être une lettre de louange au “père du féminisme tunisien”, Bourguiba, ce visionnaire qui a décelé le potentiel tant caché de la femme comme être humain à part entière capable de lire, d’écrire, de contribuer au produit domestique brut –PIB- tout en s’étalant sur ses tâches domestiques nettes.

Avoir Deux exemplaires du Chromosome X

Cela me peine énormément, de rencontrer des femmes qui ne peuvent entretenir d’autres discussions que celle à propos du ménage. Et cela me révolte encore plus de les entendre dire : « on n’y peut rien, c’est comme ça, il le faut » Après tout, ce ne sont pas les hommes qui apprennent leurs fils à être servit et leurs filles à bien servir. Je ne suis pas entrain de blâmer les hommes pour avoir bien profité de l’occasion, je m’adresse à toutes ces femmes à travers le pays qui n’ont pas conscience de leur pouvoir à changer leur condition. N’attendez pas d’autres Taher Hadded ou d’autres Bourguiba pour venir vous libérer, c’est une chose si peu garantie, agissez plutôt pour dresser les bases d’une meilleure existence, d’une nouvelle vie et d’une société prospère.

Une histoire de tablier

Après la grève des professeurs et le dialogue national en cours pour la réforme du système éducatif, je crois qu’il est temps d’aborder un sujet qui fâche. Le Tablier, obligatoire pour les filles seulement, un détail en apparence devenu symbole de l’inégalité homme-femme en Tunisie.

Tunisie : comment échapper légalement à la sanction du viol

Amnesty International mène actuellement une campagne pour « arrêter d’excuser les violences sexuelles », visant directement l’article 227 bis du code pénal tunisien et son équivalent en Algérie, l’article 326 du code pénal algérien2. Au Maroc la législation a changé suite à la triste tragédie connue par Amina El Filali en 2012. Amina, 16 ans, s’était suicidée après avoir été mariée à l’homme qui l’avait violé.

Bientôt une nouvelle loi contre la violence faite aux femmes : encore une “tartine” législative à collectionner !

[…] confectionner des lois, c’est si facile. Les rendre effectives, c’est une autre paire de manches. Et s’agissant de la violence, nous parlons de toutes celles qui frappent l’ensemble de la société tunisienne. Cette même violence qui frappe les indigents, les femmes, les minorités, les enfants, les créateurs… et aussi les journalistes ! Et vis-à-vis de toutes ces violences, nous avons déjà un arsenal juridique inflationniste toujours confiné à un relatif échec. Car, aujourd’hui, la principale défaillance structurelle pour lutter contre la violence, c’est la machine judiciaire. Et, là encore, il ne s’agit pas de texte de loi. Il est question de moyens […]

Klem Chera’a : Une Tunisienne présidente de la République ?

Elles représentent déjà près de 60% des étudiants de l’enseignement supérieur. Elles occupent à 40% l’ensemble des postes des professeurs d’université. Sans elles, plus des 2/3 de nos pharmacies fermeraient. Près du tiers de la magistrature tunisienne se conjugue au féminin. Presque autant d’avocates plaidant devant nos magistrates. Elles sont partout et dans tous les corps de métiers… Leur dernière conquête est incarnée par l’ANC où elles siègent à 27,57%.

Eya, 13 ans, brûlée vive par son père : cela s’est pourtant passé en Tunisie… en 2014 !

Mercredi, 4 juin, à la Cité Ibn Khaldoun, un père a brûlé sa fille, Eya, 13 ans, après l’avoir vue dans la rue avec un de ses camarades. Le père qui s’est senti déshonoré a aspergé sa fille d’essence et a mis le feu à son corps. Il est actuellement en état d’arrestation. Admise au Centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous, Eya a succombé à ses brûlures, après une agonie qui a duré des jours. Pour certains, ce crime terrifiant est un fait divers qui pourrait se passer dans n’importe quelle société et pas seulement en Tunisie. D’autres s’indignent en situant les faits dans un cadre plus général qui fait la lumière sur la posture de la femme dans la société tunisienne.

Haro sur la parité : les limites de la justice constitutionnelle en Tunisie

Il s’avère que la parité n’est pas qu’un principe, mais aussi et surtout une stratégie. En ignorant l’obligation de moyens qui incombe à l’Etat pour garantir la parité égalitaire, la décision de l’Instance provisoire de contrôle de constitutionnalité des projets de loi apparaît donc comme contestable. D’autant que ce jugement fera, sans doute, jurisprudence pour l’interprétation future de la Constitution.

La Tunisie lève officiellement ses réserves sur la Cedaw, mais maintient la Déclaration générale

Une bonne nouvelle vient de secouer la morosité générale. Dans un communiqué publié par son secrétariat général, les Nations Unies déclarent avoir pris acte de la levée des réserves, par la Tunisie, sur la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (CEDAW), suite à une notification officielle, reçue le 17 avril dernier. Ainsi, « en conformité avec les exigences de cette convention, le gouvernement tunisien s’engage, à ne prendre aucune décision organisationnelle ou législative, qui pourrait entrer en conflit avec l’article premier de la Constitution tunisienne ». La levée de ces réserves entre en vigueur à partir de la date de sa notifiaction.

8 mars : Pour en finir avec les stéréotypes sexistes

La journée mondiale de la femme est une occasion pour nous les femmes de recevoir les vœux sincères ou non, pour une vie de femme meilleure et plus équitable. C’est aussi, une des rares journées où nous sommes épargnées par les polémiques machistes sur notre intelligence, notre physique et notre intimité. Même s’il semble que les blagues de ce genre déclinent.

Interview avec Hafida Chekir : La levée des réserves sur la CEDAW n’a pas été notifiée aux Nations Unies

La CEDAW a été ratifié par la Tunisie en 1985 mais des réserves ainsi qu’une déclaration générale y ont été ajouté. Le 16 août 2011 un conseil des ministres adoptait un décret-loi qui levait les réserves. Sauf que cette levée n’a toujours pas été notifié au secrétariat général des NU, comme l’explique Hafida Chekir dans une interview accordée à Nawaat.