Jadis contrôlé par des habitants de Jelma, délégation relevant du gouvernorat de Sidi Bouzid, le commerce informel de la rue d’Espagne est aujourd’hui sous la coupe des fils du village de Sbiba, originaires de Kasserine. Et il s’agit d’un monde très particulier, à l’organisation et au fonctionnement très codifiés. Une étude en dévoile les secrets.
Migrants subsahariens en Tunisie: Marginalité d’une main d’œuvre de substitution
Environ 57 mille migrants subsahariens résident en Tunisie, d’après les estimations du département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UNDESA). Pour subvenir à leurs besoins, ils se livrent à des travaux peu rémunérés et précaires. Ils sont maçons, serveurs, ouvriers agricoles. Ils se substituent à une main d’œuvre tunisienne qui boude ces emplois. Cependant, la législation tunisienne fait fi de cet enjeu socio-économique de plus en plus pressant, laissant libre cours à toutes sortes d’abus, faute d’une politique claire.
Reportage : El Sabbaghine, Jelma town en plein Tunis
Pour devenir propriétaire de son commerce à la rue El Sabaghine, Riadh a dû vendre des terres dans sa bourgade d’origine, Jelma, située à 50km au nord-ouest de Sidi Bouzid. Un investissement rentable à l’époque. Les affaires allaient bon train avec la Libye. Mais depuis, les temps ont changé. Le souk d’El Sabaghine n’est plus ce qu’il était.
Hay Hlel : La poterie des kanoun, une affaire d’héritage et de survie
Des maisons vétustes, quelques ânes, des chiens errants, des garçonnets courant dans tous les sens, des vieux qui s’affairent aux portes de leurs maisons… le décor est rudimentaire. On aurait pu croire qu’on est dans le fin fond d’un village. Il n’y a que l’autoroute surplombant le quartier et les stocks de bouteilles en plastiques confinés par les ramasseurs dans de grands sacs qui rappellent qu’on est dans une cité. Il s’agit du quartier Awled Ayar, situé dans la périphérie de Hay Hlel et connu depuis des décennies pour la poterie des fours traditionnels (Tabouna). Cet artisanat perdure et c’est principalement une affaire de femmes.
Journaliers égyptiens en Jordanie : Tout faire pour survivre
Installés parfois depuis des décennies en Jordanie, les quelque 200.000 travailleurs égyptiens peinent chaque jour à trouver un travail qui leur donnera de quoi survivre… jusqu’au lendemain.
Échanges avec Moncef Cheikhrouhou, économiste : “السياسة الاجتماعية ماهيشي صدقة”
Sur les médias, en matière de pseudo-experts économiques autoproclamés, il faut reconnaître que nous sommes gâtés en Tunisie. Sur les plateaux TV, l’indigence de nos journalistes en matière économique n’a d’équivalent que la vulgarité des « calculs d’épiciers » des « pseudo-experts » à la M. J et semblables. C’est dire le plaisir que nous avons eu à accueillir M. Moncef Cheikhrouhou, économiste de renommée, rare sur les médias tunisiens.
Le déclin du système de protection sociale
Excédentaire jusqu’aux années 90, le système de protection sociale a été utilisé comme une banque pour combler le déficit budgétaire de l’Etat. Arrivé à maturité, il connaît aujourd’hui un déficit structurel : les cotisations n’arrivent plus à combler les pensions. Avec les mutations démographiques, le déséquilibre financier va davantage s’aggraver au fil des années, jusqu’à atteindre 130% du PIB actuel. Analyse.
Immersion au cœur de la fuite des cerveaux
Copinage, clientélisme, corruption, bureaucratie, etc… Emir, Darine, Noureddine et Hamza ont quitté leur pays pour des raisons différentes, mais ils font tous le même constat : l’égalité des chances, l’accès équitable aux opportunités économiques, et la promotion par le mérite ne sont qu’un mirage en Tunisie.
Loi de finances 2017 : les limites opérationnelles de la lutte contre la corruption
Entre 2014 et 2016, la Tunisie a dégringolé de la 40ème à la 76ème dans l’indice de perception de la corruption de Transparency International, se retrouvant bien loin derrière les leaders du continent que sont le Botswana, les Seychelles ou le Rwanda. Conscient de ce contexte, le gouvernement a affiché la lutte contre la corruption, la fraude et l’évasion fiscale comme étant l’une de ses priorités dans l’élaboration de la loi de finances 2017. Quel sera son impact ? Analyse.
Ouvriers des chantiers : la précarité institutionnalisée
Alors que le gouvernement s’apprête à soumettre un nouveau plan de développement quinquennal à l’ARP, l’UGTT monte au créneau contre les formes d’emploi précaires. Premiers concernés, les ouvriers de chantiers (hadhayer) ont appelé à une mobilisation nationale le 16 mai prochain.
Environnement : Si les “Barbéchas” avaient un “statut”, ils sauveraient nos villes de l’insalubrité!
Alors que les institutions tardent à enclencher des solutions viables, les « barbéchas » (les chiffonniers) pourraient venir au secours de la salubrité de nos villes. En effet, si les barbéchas, ces marginaux qui fouinent dans les poubelles et récupèrent nos rebuts, entrent dans un système intégré, opérationnel et durable, ils pourraient améliorer la Gestion des Déchets Solides (GDS), aux niveaux local et national. C’est ce que propose la GIZ (la Coopération allemande au développement), dans le cadre de son projet Sweep net, réseau régional d’échange d’informations et d’expertises dans le secteur des déchets solides, dans les pays du Maghreb et du Machreq.
Le travail informel en Tunisie ou la preuve permanente de l’incompétence de l’Etat
Pour M. Ben Zakour le secteur informel concernerait 35 à 42% de la population active, peut-être 50% des quelques 800 000 chômeurs et représenterait 50% du PIB tunisien.