Les signes avant-coureurs de ce tsunami étaient perceptibles depuis de longs mois. Les prédictions des organismes de sondage ne semblent pas avoir été prises au sérieux. L’effet de surprise est donc total ! « L’intensité du sentiment de nouveauté est proportionnelle à la perte de mémoire » dit Daniel Bensaid.
Dans un contexte caractérisé par une pléthore de partis politiques en Tunisie (plus de 200 partis), est-il sensé de lancer l’idée d’un nouveau parti politique ? Le positionnement “vert” est jusqu’ici vacant dans l’échiquier politique malgré l’existence de quelques partis qui se revendiquent de cette tendance.
Face à la détérioration du climat social et économique, en l’absence d’une alternative politique crédible, l’UGTT devrait assumer ses responsabilités, afin de sortir le pays de cette léthargie politique. Les dernières déclarations de leaders de la centrale syndicale sous-entendent que l’UGTT compte se libérer de sa neutralité habituelle. L’idée d’entrer dans la course électorale serait-elle en train de germer dans l’esprit des ténors du bureau exécutif?
En photographie argentique, on appelle révélateur le bain chimique dans lequel on plonge un cliché pour faire apparaître l’image. Depuis dimanche, ce procédé a été appliqué à la classe politique tunisienne et le résultat est d’une netteté ahurissante. En effet, jamais le résultat d’une circonscription à l’étranger n’aura été aussi riche d’enseignements.
Elu dimanche 17 décembre à l’issue des élections législatives partielles en Allemagne, le blogueur Yassine Ayari siégera à l’Assemblée des Représentants du Peuple jusqu’à la fin de cette législature en décembre 2019.
L’issue du 34e conseil de la Choura avait quelque chose d’insolemment prévisible : le 10 janvier, en votant en interne favorablement à une participation au prochain gouvernement d’Habib Essid, Ennahdha confirme que depuis plusieurs mois, Rached Ghannouchi et Béji Caïd Essebsi jouent une partition à quatre mains, une partition savamment orchestrée, au mépris de tous les standards de compétitivité d’une démocratie saine.
A Bouzayéne, une semaine après les élections législatives, les habitants sont en deuil. En deuil de leur révolte, ils ne parlent que de déception. Ici, rien n’a changé, ni le taux élevé du chômage, ni la pénurie de l’eau, ni la confiscation de la dignité. Pour la population, la transition démocratique n’est pas passée par Sidi Bouzid. Des slogans « anti-pouvoir » et « anti-système», fraichement tagués sur les murs de la ville, libèrent la voix réprimée des Sans-voix. Reportage.