Chassée par la censure et la stigmatisation telle une sorcière du Moyen Âge, Amina Sboui alias Amina Femen a été invité à une émission où la peopolisation de l’insignifiant a servi de passerelle au conservatisme débridé, au point de virer au lynchage public.
Kerkennah-Affaire Petrofac : Retour sur un tissu de mensonges médiatiques
Accusations sans preuves, diabolisation des protestataires, stigmatisation de la population de Kerkennah, certaines chaînes tv se sont converties en usines à intox, entre le 19 et le 22 septembre, période des négociations entre le gouvernement et les acteurs sociaux représentants de Kerkennah. Après notre focus sur le fantasme Hizb Ettahrir, la suite sur un tissu de mensonges.
Wled Moufida : Les frustrations sexuelles au secours d’un navet
Adultère, enfant né hors mariage et abandonné par sa mère prostituée, relation sexuelle entre un fiancé et sa belle-sœur, autant d’éléments qui font de la sexualité des personnages de Wled Moufida un socle dramatique. Une foire à scandales étalée dans une réalisation aux multiples maladresses. Faux raccords et autres incohérences dévoilent un feuilleton qui se sert du racolage comme écran de fumée cachant son amateurisme profond.
Télévision : Les faits divers éclipsent les prochaines élections municipales
Les chaînes tv les plus suivies consacrent plus d’importance aux faits divers qu’à la feuille de route vers les premières élections municipales libres de l’Histoire de la Tunisie et l’annonce de la date prévisionnelle de leur tenue. Un homicide ou un incendie s’avèrent prioritaires dans les éditions de mardi dernier de la plupart des journaux télévisés. « Les faits divers, ce sont des faits qui font diversion », résume bien Pierre Bourdieu.
Attaques de Mnihla et de Tataouine : Couverture TV en convalescence
La course aveugle aux scoops se retrouve sans coureurs. Les animateurs, qui confondaient leur rôle avec celui des seigneurs de guerre, ont fini par donner un coup de frein aux manquements professionnels. Les prétendus « experts stratégiques », aux références hollywoodiennes et aux grilles de lecture identitaires, sont plus ou moins gardés à l’écart. Les politiques aux discours populistes et galvaniseurs aussi. Autant de signes d’un rétablissement malgré une convalescence lente et difficile.
Mariem Belkadhi, décodeur anti-France 24 du discours de Caïd Essebsi
Le coup de gueule de Mariem Belkadhi contre France 24 nous interpelle sur la possibilité de la critique saine entre les chaînes tv suivies par l’audimat tunisien. Sans fondements professionnels, elle s’installe, dans le cas présent, dans l’invective dénuée d’arguments. Parfaitement alignée sur la position présidentielle, Mariem Belkadhi assure les préliminaires. Elle en est même le décodeur.
Contestation sociale : l’intox sur le net, un lacrymogène virtuel
Derrière le fil de l’actualité de la contestation sociale de la semaine passée, une guerre de l’information a eu lieu sur les réseaux sociaux. Qui dit guerre, dit au minimum deux camps. Face à la légitimité des contestations, reconnue par une grande majorité au départ, qui était donc aux commandes des adversaires de la contestation ?
Le Hara-kiri de Mohamed Talbi
En critiquant la foi du feu Habib Bourguiba, Pr. Talbi a fini par succomber à la tentation du Hara-kiri
Klem Ennas : Sa ligne réactionnaire, ses erreurs de casting et ses choix anachroniques
Attaqué par divers invités de l’émission sur ses appartenances politiques, Chakib Derouiche, présenté par Klem Ennas en tant que chroniqueur, s’est retrouvé à plusieurs reprises dans une impasse.
Sur El Hiwar Ettounsi Tv : Le populisme pour éveiller la nostalgie benaliste
La propagande du blanchiment de l’ancien régime a rarement atteint un tel niveau de perversité depuis la révolution.
Morts suspectes en détention : le traitement partial et partiel d’Al Hiwar Ettounsi
La mort suspecte de Sofiane Dridi et Kaïs Berrhouma remet la torture et l’impunité à la Une de l’actualité. Sur la chaîne Al Hiwar Ettounsi, l’émission J8 s’est emparée de ce sujet très sérieux pour nous livrer un traitement médiatique partial et partiel à la mesure du déni général du phénomène tortionnaire.
Tunisie : Un mois après ramadan, le désert télévisuel
Trêves de talkshows. Les politiques n’ont plus à se mettre à table. Pour les contenus informatifs, on se contentera des journaux télévisés et de reportages tournés dans les festivités estivales. Comment digérer la clémence de l’Etat envers les hôteliers qui n’honorent pas leurs dettes envers les banques et les entreprises publiques ? Comment digérer le projet de loi sur « une réconciliation nationale » (sic) ? Il suffit de ne rien servir pour n’avoir rien à faire digérer. Résultat : Un blackout télévisuel qui se présente en forme de forte tendance des chaînes généralistes à privilégier le divertissement.
Béji Caïd Essebsi à la TV : un discours d’une autre époque
Tenace, parfois à deux doigts du clash, souvent cassant avec ses interlocuteurs… le président Béji Caïd Essebsi n’a pas dérogé à sa réputation le 8 mai en matière de relations avec la presse, pour sa deuxième prestation télévisée depuis son investiture, la première sur une chaîne privée. Face aux journalistes d’El Hiwar Ettounsi, il avait visiblement à cœur de casser l’image d’un président de la République épuisé et absent.
Médias : La mémoire sélective des nostalgiques de Bourguiba (3)
Après avoir observé les programmes consacrés à la 15ème commémoration du décès de Bourguiba par Telvza Tv et Watania 1, le tour est à Nessma et El Hiwar Ettounsi Tv dans ce troisième et dernier volet réservé à leurs grilles du 06 avril 2015. Nessma vient confirmer la tendance générale alors qu’El Hiwar Ettounsi fait l’exception.
Seif Trabelsi sur El Hiwar Ettounsi Tv : Un rebranding pour une famille mafieuse
« Nous partons vers le passé, un passé contenant une partie importante de l’histoire de ce pays », c’est ce qu’a promis Samir El Wafi à son audimat au début du dernier numéro de « Liman Yajroô faqat », diffusé dimanche soir à partir de 21h et jusqu’à 23h30 sur El Hiwar Ettounsi Tv. Son invité Seif Trabelsi n’est autre que le neveu de Leila Ben Ali et le frère d’Imed Trabelsi. Embarqué par le storytelling du supposé interviewé, l’animateur s’est égaré de l’objectif annoncé et il n‘a pas tenu sa promesse. Il s’est limité à ponctuer le discours de son interlocuteur par des commentaires frivoles. Pire : son émission a servi d’une tribune pour le relooking des Trabelsi, une occasion pour un rebranding d’une famille mafieuse.
La parodie de justice cathodique d’Al-Hiwar Ettounsi ou le parti-pris de la barbarie !
Al Hiwar Ettounsi (ex-Ettounsia TV) nous a encore gratifié cette semaine d’une bande annonce de l’émission « Labés » dont elle seule a le secret. Dans cette émission, Naoufel Ouertani a reçu sur le plateau, un tortionnaire du ministère de l’Intérieur, en l’occurrence Kamel Mraihi, qui avoue fièrement des crimes « passionnels », ainsi que l’une de ces victimes. Cette scène surréaliste a duré trois minutes et vingt secondes.
Apologie de la torture : Quand Naoufel Ouertani et l’avocat d’Al-Hiwar Ettounsi rivalisent d’intox
Sur Mosaique FM, la désinformation était à son comble, ce mardi 20 janvier 2014. Interviewé sur sa propre radio par un collègue, Naoufel Ouertani, également animateur de l’émission « Labés », récemment épinglée par la Haica pour « apologie de la torture », déclarait que le régulateur méconnait le journalisme et que sa sanction outrepasse ses prérogatives (sic).
Haica: La dernière ligne droite avant la tempête … électorale!
Alors que la règle du jeu démocratique oscille, incessamment, entre revirement et tricherie, la Haute instance indépendante de la communication se tient sur la brèche. Entre les velléités interventionnistes du pouvoir politique, les menaces des patrons des médias et une actualité explosive, l’instance de régulation devra, pourtant, tracer sa dernière ligne droite vers un scrutin qui s’annonce tumultueux.