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Femme parfaite

Mme Souad Abderrahim est pharmacienne, mère de deux enfants, non voilée, bien maquillée, se promenant en voiture de luxe, sourire de star et musulmane fervente. Bref, Madame a tout pour plaire. Elle a vendu son image à Ennahdha pour rendre crédible l’ouverture de ce parti qui pratiquerait désormais un islam modéré. La preuve, il a présenté Mme Souad en tête de liste sur la ville de Tunis. Quand on est « parfaite » on ne peut tolérer les tarés. Il est donc naturel que cette respectueuse dame exige la punition des femmes célibataires.

Madame Souad Abderrahim, le diamant de la Tunisie

Aujourd’hui, il nous est donné un nouvel exemple de cette politique de l’autruche où la majorité se complait. Souad Abderrahim qui siègera bientôt dans l’une des 89 places accordées au parti Ennahdha pour écrire la Constitution de la Tunisie post-révolutionnaire illustre cet état d’autisme collectif dans lequel les Tunisiens semblent enfermés. Dans son interview donnée sur les ondes de radio Monte Carlo, madame Souad pointe d’un doigt accusateur et incendiaire les mères célibataires et les enfants nés hors mariage.

Musulmans oui, misogynes non !

Inquiètes. Les quelques millions de tunisiennes sont inquiètes. Les militants d’ Ennahdha ont beau essayé de les rassurer du maintient de leurs droit et acquis, personne ne les croit, car la vérité est révélée par les actes et non la parole, et les faits sont là : Ennahdha a non seulement refusé dé s’engager et de signer la charte citoyenne qui garantit les droits de la femme, mais s’est carrément retiré de la haute institution de la transition démocratique pour ne pas avoir à en discuter. La même chose est vraie pour l’argent politique : est-il juste que, grâce au financement de certains partis politiques, des personnalités des pays du golfe viennent nous imposer leur forme d’islam, une forme inadaptée qui néglige le fond et s’accroche à la forme, et exclut la femme de l a société?

Mode Fashion

Nous sommes en Tunisie. Depuis le 14 janvier, chacun a le droit à la liberté. Liberté de s’exprimer, liberté de se déplacer, liberté d’entreprendre, … bref un droit, mais aussi une quête qui a du mal à s’articuler dans nos traditions de vie. Qu’en est il de la liberté de s’habiller ? Depuis la Révolution, il est clair que le paysage citadin de la Tunisie n’est modifié. Et le sujet le plus évoqué est celui du hijab et de la burqua. Une mode fashion, qui ne figure ni dans les books de styles féminins, ni parmi les traditions d’habillement tunisien.

Raconte-moi la Tunisie

Par Chloé Guyon – Difficile de parler d’un pays que j’ai quitté voilà une décennie et qui m’est désormais étranger. Exercice périlleux auquel je me prête volontiers, comme par devoir. Un devoir de mémoire. Je voudrais parler de la Tunisie que j’ai connue dans les années 90, ancrée dans ses principes, mais ouverte et tolérante. J’étais alors écolière ou encore lycéenne, et on avait le choix, de faire le Ramadan ou de ne pas le faire. En fait, on ne se posait pas la question et qu’on ne vienne pas me dire que c’était l’insouciance de la jeunesse.

Tunisie : Révolution balnéaire

Depuis que Ennahdha a de nouveau droit de cité après 20 ans d’absence, le mouvement a montré beaucoup d’ambiguïté quant à ses déclarations, ses opinions, son programme et son financement. Beaucoup de matière pour une critique intelligente et constructive donc, mais malheureusement, peu de gens attaquent Ennahdha sur ses vraies faiblesses. On préfère brandir le mythe de la privation des libertés individuelles qu’exercent systématiquement les partis islamistes partout où ils prennent le pouvoir, puis citer l’un ou plusieurs des pays suivants : l’Iran, l’Afghanistan, le Soudan, etc.

Pour la création d’un délit de sexisme

Sarhane Hichri – Pour moi, l’image des femmes c’est celle de ma mère qui m’a mis au monde et m’a élevé avec amour et attention. Celle de ma femme qui me donne l’occasion de vivre ma vie d’homme, de partager mes joies et mes peines, de construire une famille et d’élever des enfants. Celle de ma fille qui me procure les plus belles émotions qu’il me sera permis de vivre sur cette terre. Celle des mes grands-mères et de mes tantes qui m’ont transmis une identité familiale, une culture ancestrale, des croyances religieuses, des traditions

أعظم امرأة تونسية قضت عمرها تحت الإقامة الجبرية

بقلم منصف بربوش – قامت هذه المرأة الفريدة بإنشآءِ أوّل جَـمعِـيّة نسائيّـة في تونس تُـدافع عَلى حقّ المرْأة التّونسيّة في التّعليم وهي (الاتحاد النسائي الاسلامي التونسي) سنة 1936. وقد أ ُنشِـئـَتْ في تونسَ الكثيرُ من الجمعيّات النّسائـيّة بعد ”الاستقلال“، منها جمعيّة ”النّسـآء الدّيمقراطيّات“. وَلم تُـدافعِ أيّ منهنّ عَـمَّـنْ كانت سبّـاقة في المطالبة بحقوقهنّ , هــذه المرأة هي البطَـلَة والرّآئدة السيدة بشيرة بن مراد رحمها الله.

في الميراث: للذكر مثل حظ الأنثى

بقلم مهدي قوبعة – يعتمد القانون التونسي في تشريعه لمسألة تقسيم الميراث على النص الديني الذي يحدد نصيب كل شخص. و قد وجد البعض أن في هذا التقسيم ظلما بحق المرأة باعتبار أن نصيبها في بعض الحالات هو نصف نصيب الرجل، و هذا يخالف مبدأ العدل و المساواة بين الجنسين. و هنا يجب الإشارة إلى أن هؤلاء المنتقدين للقانون التشريعي يمكن تصنيفهم كالآتي:

رسالتي الى الأحزاب السياسية في تونس

لعله من المفيد في هذه الايام أن نتناول موضوع الانتخابات بنوعيها : -انتخابات المجلس التأسيسي .- انتخابات الرئاسة. و قد بدا على النخب السياسية الكثير من التخبط و الخلط بين ماهو ايديولوجي و ما هو سياسي الامر الذي ادى الى اشمئزاز الناخب التونسي و موعد الانتخابات لم يحدد بعد