La Tunisie compte 6 millions 321 mille locuteurs de français, selon l’OIF. Mais la langue française connait un déclin dans le pays. Bien qu’omniprésente, elle n’est pas nécessairement maitrisée, et se fait désormais bousculer par l’anglais.
Djerba : Une œuvre artistique censurée au village de la Francophonie?
Une vidéo artistique a été retirée après avoir été projetée pendant trois jours au Village de la Francophonie, à Djerba, où se tiendra le Sommet éponyme en fin de semaine. La nouvelle a été abondamment commentée sur Facebook, les internautes s’interrogeant sur les raisons du retrait de cette œuvre, ainsi que sur le responsable de cette décision.
ما حقيقة صنصرة عمل فني في القرية الفرنكوفونية بجربة؟
تناقل رواد على فايسبوك خبر إلغاء عمل فني بعد ثلاثة أيام من عرضه في القرية الفرنكوفونية بجربة التي ستحتضن القمة الفرنكوفونية آخر هذا الأسبوع. وتساءل المتابعون عن سبب حذف العمل الفني وعن المسؤول الذي اتخذ ذلك القرار.
Sommet de la Francophonie à Djerba, révélateur du double-standard occidental
La participation au Sommet de la francophonie du Premier ministre canadien, Justin Trudeau, et celle, probable, du président français Emmanuel Macron relativisent la théorie de l’isolement diplomatique de la Tunisie et rappellent que les Occidentaux savent remiser les discours sur les valeurs démocratiques dès lors que leurs intérêts sont en jeu.
La France face à son héritage post-colonial en Afrique (3)
L’acharnement du Président Macron et de ses prédécesseurs à vouloir maintenir en l’état le système néo colonial d’exploitation de l’Afrique tout en affirmant haut et fort leur volonté d’y mettre un terme, a hypothéqué la crédibilité de la politique française. Et c’est cette attitude, comparable à celle de la France à l’égard de la Tunisie, qui est à la source de la vague grandissante du rejet de la présence française en Afrique. Tribune, à la veille du 6ème sommet Union Africaine -Union Européenne prévu les 17 et 18 février 2022 à Bruxelles avec la participation du président Kais Saied.
نواة في دقيقة: القمة الفرنكوفونية وحدود الدبلوماسية التونسية
كشف قرار تأجيل قمة الفرنكوفونية إلى نوفمبر 2022 بجربة حدود الدبلوماسية التونسية الجديدة وضرورة التخلي عن الخطاب المتشنج لترتيب الأوضاع.
Introduction par l’exemple africain aux enjeux de la francophonie pour la France
Le 20 mars fut célébrée la Journée internationale de la francophonie, occasion de nous remémorer que la langue française, la cinquième au monde, est parlée actuellement par 300 millions de personnes, dont la plus grande part se trouve en Afrique. Lorsqu’elle est évoquée, tout le monde pressent confusément que d’innombrables bienfaits sont suscités par l’existence d’une francophonie culturelle (les locuteurs) et politique (l’Organisation internationale de la francophonie qui ne recoupe pas exactement l’extension du français dans le globe). Cependant, une fois cette date du 20 mars passée, les conséquences à en tirer sont systématiquement chassées par la myriade d’évènements alimentant l’actualité, et meurent ainsi dans les limbes de nos esprits sans cesse tourmentés par la course infernale du présent.
Despite France’s efforts, is French language in Tunisia on its way out?
Held on March 9 at Tunis’ City of Culture, the Forum de la Francophonie marked the beginning of the month of Francophonie which is celebrated by French cultural institutions in Tunisia. The country will host the Summit of Francophonie in August 2020, even as the use of French language is on the decline and questions around language are charged with identity issues.
Malgré les efforts français, la francophonie à bout de souffle en Tunisie ?
Le Forum de la Francophonie, tenu le 9 mars à la Cité de la Culture, marque le début du mois de la Francophonie, une célébration portée par les institutions culturelles françaises en Tunisie. Mais alors que la Tunisie doit accueillir le Sommet de la Francophonie à l’automne 2020, l’usage du français est en recul et les questions identitaires en suspens.
Languages in the public space: 25 years of political instrumentalization
To write signs in Arabic… or not? It didn’t take long for the question to turn into a debate on identity. The story behind the ministerial circular which provided the basis for this decision shows how the political instrumentalization of language is nothing new in Tunisia.
Langues dans l’espace public en Tunisie: 25 ans d’instrumentalisation politique
Arabiser ou ne pas arabiser les enseignes ? Une question qui a très vite pris la voie du débat identitaire. La genèse de la circulaire sur laquelle se base cette décision montre que l’instrumentalisation politique de la question linguistique ne date pas d’hier.
Quel est le statut de la langue française en Tunisie ? Est-elle en déclin ?
plus la Tunisie se rajeunit, moins elle est bilingue. Ou bien : plus on s’éloigne des grands pôles économiques (capitale et villes du littoral), plus la routine est arabisée.
يزي من فرنسا!
قد تكون فرنسا الإستعمارية غادرت الأرض التونسية ولكن نفوذها السياسي والثقافي مازال يحتل الذهني والحسي في تونس، تماما كالطفيل آكل اللسان. كل شيء في تونس مقنّن حول مفردات ونواميس مقيدة بأدوات ومنظومات مادية ولامادية فرنسية بشكل مطلق. غير أنه ليس لفرنسا ماتقدمه عمليا لتونس بعد الثورة، خلافا لما يروجه من يسبح في فلك النفوذ الفرنسي. إن فرنسا ليست صديقا لتونس، بل على العكس هي طفيل نيوكولونيالي يقتات من موارد وتطلعات الدولة والشعب التونسي.
Le Tarmac, un théâtre victime de la théâtrocratie ?
La décision brutale, arbitraire et injuste du ministère de la Culture français est tombée comme la foudre un 31 janvier 2018 : elle condamne l’unique théâtre du pays de Molière entièrement dédié à la scène internationale francophone à une mise à mort infondée. Il s’agit même d’une déclaration de guerre en bonne et due forme puisque Françoise Nyssen, ministre de la Culture, pense qu’elle peut renvoyer une famille de sa maison pour loger une autre famille jugée plus digne d’un tel espace.
Polémiques Kamel Daoud/Leila Slimani : Décoloniser la littérature des agités du bocal
Le bébé est mort, écrit Slimani dans l’ouverture de sa Chanson douce. Mais qui a tué le môme au juste ? En tous cas, la nounou n’y est pour rien. Ce que se forcent les membres de la confrérie à négliger, par omission et/ou indifférence, c’est que publier un ouvrage dans un idiome français d’Afrique – français du lycée Descartes de Rabat ou du Quotidien d’Oran – ne signifie pas promettre une allégeance éternelle et inconditionnelle à une hégémonie idéologique francophone, dominant et hantant le fantasme d’une identité culturelle. Trahir pour écrire, d’accord, mais trahir soi-même et le monde pour rester fidèle au texte – le texte n’est-il pas le monde de l’écrivain ?
Il faut exclure la France de la francophonie
La Francophonie, vestige de l’empire colonial français, c’est d’abord la France. Elle est un instrument de la diplomatie française, de sa politique d’influence, de ses priorités, de ses repositionnements et de ses revirements. A entendre la secrétaire générale de l’OIF en visite de travail à Tunis, la Francophonie serait une organisation destinée à promouvoir la solidarité, l’entraide, la démocratie, la justice et tant et tant de belles choses. Pour que ce soit le cas, il faudrait commencer par en exclure la France.
Le « je » colonial de Michel Onfray
Le pire, c’est qu’il y a chez nous des gens qui prennent les insultes d’Onfray pour des compliments ! Le pire du pire, c’est qu’il s’en trouve d’autres pour abonder sans s’en apercevoir dans son sens en lui reprochant de négliger que nous aussi nous aurions eu « nos » Descartes. Et le pire du pire du pire, c’est que la majorité d’entre nous partage la conception coloniale de l’histoire comme réalisation du « progrès » dont la modernité, inventé et répandue généreusement par l’Europe, serait le passage obligé voire carrément, pour certains, le but à atteindre.
Olivier Poivre d’Arvor, un chevalier de la francophonie chez les « fournisseurs de djihadistes »
Le nouvel ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor, est un diplomate qui parle trop. Il a créé la polémique avant même son arrivée. Frère de Patrick, qui fut le visage du journal de 20 heures durant trois décennies, et ami de personnalités comme Jack Lang, Hubert Védrine, Martine Aubry ou encore François Hollande, ce fervent défenseur du « rayonnement culturel français » a pu grimper les échelons de la diplomatie. En Tunisie, il est proche de Syhem Belkhodja, personnalité contestée dont, peut-être mal informé, il a loué l’esprit de résistance sous la dictature, lundi dernier.