En grève de la faim depuis le 28 juillet 2017, les discriminés politiques contestent le refus du gouvernement de tenir ses promesses d’embauche faites depuis deux ans. Au bout de sept jours de grève de la faim, ces anciens militants estudiantins fichés par l’appareil policier -et donc privés de leur droit au travail- ont été informés par le gouvernement d’une résolution de leur situation dans 4 mois. La crise de confiance, conséquence des tergiversations gouvernementales, pousse les discriminés politiques à poursuivre leur grève de la faim et autres actions contestataires. Aujourd’hui, ils exigent un accord signé par le chef du gouvernement, un calendrier plus clair et un traitement plus rapide de leur dossier.
Halima Jouini en grève de la faim : « Un logement décent pour tous »
Halima Jouini, 58 ans, enseignante et membre du comité directeur de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, entame le 1er septembre 2015, sa deuxième grève de la faim pour revendiquer son droit à un logement décent. Affiliée à la sécurité sociale depuis 33 ans, Halima a loué en 1997 un petit studio à Menzah 6 dans un complexe résidentiel géré par la CNRPS. Depuis 2013, Elle essaye d’obtenir un appartement plus grand pour accueillir sa belle-mère malade. La CNRPS refuse la demande sous prétexte d’insolvabilité. Pour le comité de soutien de Halima, cette grève de la faim est le cri de détresse de nombreux tunisiens victimes de l’injustice de la Caisse qui attribue les logements sans respecter les critères d’éligibilité et en donnant la priorité aux hauts fonctionnaires qui sont loin d’être dans le besoin.
Suivi de la mobilisation sociale en Tunisie : fin avril – début mai 2015
Ce travail ne peut prétendre être exhaustif. Il serait impossible de faire un bilan exacte de la mobilisation sociale qu’a connu la Tunisie durant les dernières semaines. Ceci dit, cette liste couvre les événements les plus importants.
L’interminable lutte sociale entre la prison et la mort
Au même moment que le nouveau gouvernement de Habib Essid détermine sa stratégie en donnant la priorité à la lutte antiterroriste et aux mesures d’austérité, des mouvements et revendications sociales s’éclatent. Deux mois après sa nomination, un mécontentement s’empare de plusieurs communautés tourmentées de voir leurs dossiers relégués aux oubliettes même après les élections.
Portrait : Sonia Jebali, cette battante qui a pourfendu les deux ogres du patriarcat et du patronat
Sonia Jebali, 35 ans, ex-ouvrière et ex-déléguée syndicale à l’usine de Latelec-Fouchana, a entamé une grève de la faim pour contraindre ses patrons à réintégrer les ouvriers licenciés. Sur les dix ouvrières licenciées en mars 2013, sept ont été réintégrées. En revanche, avec sa compagne de route, Monia Dridi, elle aussi déléguée syndicale, Sonia n’a pas réussi à imposer sa réintégration optant pour des indemnités de licenciement conséquentes. Portrait d’une battante qui a pourfendu les deux ogres du patriarcat et du patronat.
« Si tu es un homme, fais comme Bouazizi et montre nous ton courage !»
Ce n’est pas la première fois qu’en situation de crise, le gouvernement s’en prend aux revendications sociales, sous prétexte de crise économique. Mehdi Jomâa l’a, d’ailleurs, dit, au lendemain de sa nomination, devant l’Assemblée Nationale Constituante, en expliquant que « face aux enjeux et défis auxquels l’économie nationale est confrontée, notre pays a, aujourd’hui, besoin d’accalmie sociale ». Soutenu dans cette démarche par Moncef Marzouki, président provisoire de la République, le chef du gouvernement a été plus ferme dans la répression des mouvements sociaux que ses prédécesseurs.
Les grévistes de l’UGET ont dépassé la ligne rouge de l’abstinence !
Placée sous le signe de « travail et dignité », la grève de la faim de Ayoub Amara et Walid El Azouzi en est à son 24e jour. Les deux protestataires, auxquels se sont joints quatre autres chômeurs et anciens prisonniers politiques, ont dépassé la ligne rouge de l’abstinence. En effet, au cours de la semaine dernière, leur santé s’est gravement détériorée.
Le jeûne mortel des ouvrières de Latelec n’émeut pas les patrons français !
18e jour de la grève la faim. Dans l’indifférence totale du gouvernement en place, de l’UGTT, de l’ANC et d’une grande partie de la société civile, les ouvrières de SEA Latelec-Fouchana risquent le tout pour le tout. Les négociations se mènent, jusqu’ici, aux conditions des patrons français qui persistent à refuser la réintégration des ouvrières licenciées.
Les ouvrières de Latelec-Fouchana imposent un énième tour de négociations
Leur combat contre le despotisme a commencé depuis quatre ans. Elles ont sacrifié leur travail, leur sécurité et leur santé. Les ouvrières de SEA Latelec-Fouchana, une filiale du groupe français aéronautique Latécoère, ont entamé une grève de la faim, depuis neuf jours, à Tunis. Après plusieurs actions, sit-in, conférences, grèves et négociations, Sonia Jebali et Monia Dridi ne trouvent ni issue ni soutien à leur cause. Elles ont décidé, alors, d’entamer cette grève pour revendiquer leur droit au travail.
A. Amara et W. Azouzi en grève de la faim pour recouvrer leurs droits
A leur huitième jour de grève de la faim, Ayoub Amara et Walid Azouzi revendiquent, toujours, leur droit à l’intégration dans la fonction publique. Anciens prisonniers et chômeurs, ces deux militants politiques disent avoir épuisé toutes les pistes de négociation avec le gouvernement et l’Assemblée Nationale Constituante, avant d’en venir à la grève de la faim, entamée lundi dernier, au local de l’Union Générale des Étudiants Tunisiens.
Affaire des martyrs et des blessés de la révolution : un bilan à l’échec patent … de tous!
Qui aurait pensé que la révolution allait être mise en question et jugée, deux années après le départ du dictateur Ben Ali ? Après les « jugements allégés » du tribunal militaire contre les responsables de la répression sanguinaire entre fin décembre 2010 et fin janvier 2011, des questions restent sans réponses, quant aux causes de ce résultat décevant pour certains, « complotistes » pour d’autres.
Grève des imams : la neutralité et l’indépendance des mosquées comme véritable enjeu
A première vue la menace de gréve de la faim émanant de 200 imams n’est rien d’autre qu’un conflit entre le ministère des Affaires religieuses et des imams mécontents. Mais finalement derrière la question des nominations et des conditions de travail se pose en fait celle de la neutralité des imams et du contrôle des mosquées.
Guantanamo : une grève de la faim sans précédent
100 détenus de Guantanamo sur 166 sont en grève de la faim depuis plus de douze semaines, 130 d’après leurs avocats. Cinq prisonniers du camp sont des Tunisiens. La grève débutée depuis plus de quatre mois a pris une ampleur sans précédent.
L’épopée des bléssés de la révolution
Les événements de la révolution du 17 décembre 2010 en Tunisie ont occasionné des martyrs et des blessés un peu […]
Afef Ben Naceur battue en plein centre de Gafsa
Afef Ben Naceur est la femme du journaliste tunisien Fahem Boukadous, condamné à quatre ans de prison et en grève de […]
Tunisie : Les voix des syndicats sont réduites au silence
« Aucun pan de la société civile en Tunisie n’est épargné par la mainmise du gouvernement, pas même les syndicats […]
Tunisie : le TMG et l’IFEX demandent la libération immédiate du journaliste Fahem Boukaddous, gravement malade et en grève de la faim
Le Groupe d’observation de la Tunisie (IFEX-TMG), une coalition formée de 20 organisations membres du réseau de l’Échange international de […]
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