Nourri du conservatisme majoritaire, l’appareil administratif de l’État continue à bafouer dans une relative indifférence les droits les plus élémentaires des minorités sur la base de textes juridiques obsolètes. Sous prétexte que l’État se doit avant tout de préserver la société des écarts portant atteinte à son équilibre, les libertés individuelles sont foulées aux pieds.
« Au temps du 230 » : des artistes dénoncent l’homophobie de l’État
L’exposition collective « Au temps du 230 » a duré 4 jours du 17 au 20 mai 2017 à Dar Bach Hamba à la Médina de Tunis. Initiée par l’association féministe Chouf qui lutte pour les droits des minorités sexuelles en Tunisie, l’exposition est la première en son genre en Tunisie. «Au temps du 230» a réuni douze artistes entre peintres, photographes et caricaturistes qui dénoncent, chacun à sa façon, la loi 230 du code pénal qui criminalise l’homosexualité. Rappelons que dans le cadre de l’examen périodique universel des Nations Unies, la Tunisie a avoué, pour la première fois, la non conformité de la loi 230 avec la constitution de 2014 sans mentionner sa volonté de l’abroger.
Journée internationale contre l’homophobie : La honte a-t-elle changé de camp ?
Selon le Collectif pour les libertés individuelles, près de 120 personnes sont jugées, chaque année, pour homosexualité. Un chiffre qui s’additionne aux centaines d’alertes quotidiennes sur des agressions sexuelles, physiques et morales, dans la rue, les établissements publics y compris les poste de police et à travers les réseaux sociaux et les médias.
Heil homophobe !
Pourquoi juger, condamner ou interdire une lesbienne, un bisexuel ou un homosexuel ? Après tout, ces individus ne sont pas si différents de nous. De quoi les homophobes ont-ils peur ? En Tunisie, ces dernières années, l’homophobie n’a cessé de défrayer la chronique en faisant tâche d’huile sur la toile. Entre commentaires haineux et publications choquantes, le spectacle des dérives comportementales a atteint son paroxysme.
Abrogation de l’article 230 : Les deux discours de la machine pénale
L’outrage aux bonnes mœurs et à la pudeur est un bel objet anthropologique. Ce chapitre qui réglemente la sexualité dans le Code pénal n’a quasiment pas évolué depuis 1913. Livré à l’appréciation des policiers, des juges et des politiques, il continue à mobiliser deux discours incompatibles, mais complices : le discours du droit positif et le discours de la chariâa. Le débat forcé sur l’article 230 en est un exemple édifiant qui catalyse les ambiguïtés de la sécularisation tunisienne.
“Dédiabolisation” de l’homosexualité
Quand tu vis dans une société où règne la xénophobie, le racisme , le sexisme, l’antisémitisme, l’homophobie etc … Bref une société phobique de tout ce qui n’est pas bête moche et méchant ; Il devient difficile d’exprimer un autre point de vue sans être traité de débauché,d’ennemi de l’islam et de soumis à l’horrible monstre occidental.
Hkeya #5 : Trop différents ?
« Shams ». Littéralement « soleil ». Tel est le nom improbable d’une association fondée dans la douleur. Certains, dont ses membres diront que celle-ci entend défendre et protéger les droits des homosexuels en Tunisie, d’autres avanceront que « Shams » dit avoir été crée pour la défense des minorités, et ce pour obtenir son visa. Alors, minorités de qui, de quoi ? Au niveau racial, spirituel, génital, sexuel, organique, physique, ce terme est bien trop large et bien trop généraliste.
Quand l’association Shams fait face à la double-peine : une campagne haineuse et une interdiction
La polémique et la campagne de haine contre l’association Shams a au moins le mérite de nous éclairer sur l’état de la société tunisienne et surtout de la grande majorité de la classe politico-médiatique dès lors qu’il s’agit de mettre en pratique les valeurs et les principes pourtant admis par la constitution. En particulier quand il s’agit de questions sociétales et de mœurs. Et pourquoi ne pas le dire de la frilosité des intellectuels et penseurs qui ne se sont pas bousculés pour réagir sur le plan des idées.
Tunisie – Minorités : et si on respectait enfin les droits individuels de la communauté LGBT?
Je n’arrive pas à comprendre toute cette haine et ce rejet de la communauté LGBT en Tunisie. Certes, en tant qu’hétérosexuel, je ne partage pas les mêmes affinités ni les mêmes orientations sexuelles des membres de cette communauté, mais je ne peux pas accepter les propos injurieux et dégradants vis-à-vis de cette minorité.
Les LGBTQI en Tunisie : entre la politisation de l’intime et la répression sociale
Un an après une nouvelle constitution qualifiée de progressiste, des voix s’élèvent pour réformer certaines lois jugées anticonstitutionnelles ou encore liberticides, à l’exemple de la loi 230 du code pénal qui condamne « la sodomie consentante entre adultes ». Si la relation amoureuse entre deux personnes du même sexe n’est pas condamnée explicitement par la loi, la Tunisie reste un pays homophobe où les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et trans) sont forcées à cacher leurs tendances sexuelles, à quitter le pays, ou à encaisser les conséquences judiciaires et les agressions physiques et morales impunies.
L’insigne exemple d’un père défendant son fils victime d’une atroce homophobie
Le père, Hassan Jarfi, est d’origine marocaine, de Casablanca ; c’est un musulman soufi, vivant en Belgique. Son fils, Ihsane, a été enlevé le 22 avril 2011, séquestré, torturé et lâchement assassiné avant d’être abandonné loin des lieux de l’abominable forfait. On retrouvé son corps martyrisé le 1er mai suivant.
Interview avec Mehdi Hmili, auteur-réalisateur du film “La nuit de Badr”
Le 17 mai est la journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie. On a choisit pour illustrer cette thématique de faire une interview avec Mehdi Hmili, auteur-réalisateur de son dernier film « La nuit de Badr » qui a été projeté la semaine dernière à Tunis et qui a été retenu pour participer au Short Film Corner