JCC 51

JCC 2024 : “Là d’où l’on vient”, la sublime beauté de l’horreur

Le film “Là d’où l’on vient” de Meryam Joobeur évoque les “revenants” tunisiens de Daech à travers une histoire intimiste. Plutôt que de s’attarder sur les dimensions politico-religieuses, la réalisatrice examine les séquelles psychologiques de la violence. Une thématique universelle, comme elle l’a confié à Nawaat. Le résultat est un drame aux allures de thriller psychologique.

JCC : Silence, on détourne

Les JCC étaient conçus comme un espace d’échange entre les cinémas africains et arabes, un projet décolonial, solidaire et militant. Mais l’approche originelle et le regard critique ont été détournés. Et la dépolitisation est confortée par les choix artistiques et institutionnels, comme celui de nommer Férid Boughedir à la tête de cette édition.

Positionnement régional et longévité : Les vrais enjeux des JCC

Fondées à l’initiative de Taher Chriaa avec l’appui de Chedli Klibi en 1966 dans l’objectif de mettre en lumière le cinéma arabe et africain, les JCC ont su traverser les nombreuses crises par lesquelles sont passés le pays et la région. Cette constance exemplaire suffit-elle à garder un rôle clé dans le paysage cinématographique du Sud et à l’internationale? Au-delà des hyperboles locales pour parler de cet événement de plus d’un demi-siècle, qu’en est-il aujourd’hui du positionnement international et régional des JCC? Réflexion au lendemain de la clôture de la 33ème édition.

JCC 2022 : «Access denied», quand le symbole dépasse l’histoire

Dès la scène d’ouverture, «Access denied» annonce la couleur sur un ton tragicomique. Avec le personnage principal affecté par une maladie neurologique rare, oscillant entre dépression profonde et résilience. Un documentaire important parce qu’il témoigne d’un instant T sociopolitique dans le pays. Le film a eu une mention spéciale aux JCC2022, dans la section des long-métrages documentaires.

JCC 2022 : « Sous les figues » d’Erige Sehiri, délicieuse cueillette

Avec ses dehors d’une immersion documentaire qui n’a rien à nous vendre, « Sous les figues » s’impose comme un long métrage de fiction d’une formidable santé. Erige Sehiri trouve aux côtés d’une poignée de récolteuses de figues, de quoi brosser, par délicates touches, le portrait d’une jeunesse désespérée de vie. Le film a remporté le Tanit d’argent, samedi, à l’issue de la 33ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage. Et il fait aujourd’hui sa sortie nationale.

Tanit de Bronze JCC 2021: «Insurrection» de J. Saâdi, délires en partage

Sous ses contours de fable picaresque, « Insurrection » de Jilani Saâdi ne déplace pas tout à fait les coordonnées de sa filmographie déjantée. Mais plus que ses films précédents, il oscille entre l’heureux défoulement abâtardi qu’on connaît et une certaine simplification nerveuse à laquelle le cinéaste semble de mois en moins résister. Le film a remporté le Tanit de Bronze, hier, lors de la cérémonie de clôture des Journées Cinématographiques de Carthage 2021.

JCC 2021: «Papi, qu’as-tu fait de ta jeunesse ?» d’A. Adouani, l’heure du bilan

En faisant dialoguer à distance Gilbert Naccache et son fils, « Papi, qu’as-tu fait de ta jeunesse ? » sait obtenir du militant de l’énergie à revendre et du dramaturge de la lucidité à défendre. Mais il pèche par son didactisme qui embue un peu ce qui se joue d’intime dans une filiation comme dans un engagement. Ce documentaire d’Akram Adouani est en compétition officielle dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2021.

سينما: فيلم ”فتوى“ يثير جدلا داخل سجن برج العامري

لم يكن الأربعاء قبل الأخير من شهر ديسمبر يوما عاديا كباقي أيام سجن برج العامري الباردة. كان المناخ احتفاليا: جدران ناصعة ونظيفة، بقايا من الجير الأبيض المستعمل حديثا مبعثرة في بعض زوايا أرضية السجن. أعلام صغيرة معلقة هنا وهناك بشكل فوضوي تجعلك تستحضر مشاهد الاحتفالات الرسمية الباردة، أضف إلى ذلك حفاوة حذرة ومصطنعة تلك التي أبداها المسؤولون عن السجن عند استقبال المدعوين.