L’annulation surprise de la session 2023 des Journées cinématographiques de Carthage, prévues du 28 octobre au 4 novembre, a laissé un vide. Mais cela a également permis de réfléchir sur le rôle du cinéma, et de l’art en général, dans la défense des droits humains des palestiniens.
JCC 2023 : Massacre à la tronçonneuse
La ministre de la Culture Hayet Guettat Guermazi s’est voulue rassurante. Mais dans les faits, la réputation des JCC est en train d’être massacrée. Et il faudra beaucoup de temps et d’efforts pour réparer le mal qui a été causé.
Positionnement régional et longévité : Les vrais enjeux des JCC
Fondées à l’initiative de Taher Chriaa avec l’appui de Chedli Klibi en 1966 dans l’objectif de mettre en lumière le cinéma arabe et africain, les JCC ont su traverser les nombreuses crises par lesquelles sont passés le pays et la région. Cette constance exemplaire suffit-elle à garder un rôle clé dans le paysage cinématographique du Sud et à l’internationale? Au-delà des hyperboles locales pour parler de cet événement de plus d’un demi-siècle, qu’en est-il aujourd’hui du positionnement international et régional des JCC? Réflexion au lendemain de la clôture de la 33ème édition.
JCC 2022 : «Access denied», quand le symbole dépasse l’histoire
Dès la scène d’ouverture, «Access denied» annonce la couleur sur un ton tragicomique. Avec le personnage principal affecté par une maladie neurologique rare, oscillant entre dépression profonde et résilience. Un documentaire important parce qu’il témoigne d’un instant T sociopolitique dans le pays. Le film a eu une mention spéciale aux JCC2022, dans la section des long-métrages documentaires.
JCC 2022 : « Sous les figues » d’Erige Sehiri, délicieuse cueillette
Avec ses dehors d’une immersion documentaire qui n’a rien à nous vendre, « Sous les figues » s’impose comme un long métrage de fiction d’une formidable santé. Erige Sehiri trouve aux côtés d’une poignée de récolteuses de figues, de quoi brosser, par délicates touches, le portrait d’une jeunesse désespérée de vie. Le film a remporté le Tanit d’argent, samedi, à l’issue de la 33ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage. Et il fait aujourd’hui sa sortie nationale.
Tanit de Bronze JCC 2021: «Insurrection» de J. Saâdi, délires en partage
Sous ses contours de fable picaresque, « Insurrection » de Jilani Saâdi ne déplace pas tout à fait les coordonnées de sa filmographie déjantée. Mais plus que ses films précédents, il oscille entre l’heureux défoulement abâtardi qu’on connaît et une certaine simplification nerveuse à laquelle le cinéaste semble de mois en moins résister. Le film a remporté le Tanit de Bronze, hier, lors de la cérémonie de clôture des Journées Cinématographiques de Carthage 2021.
Cinema for Prisoners Too, as JCC Film Festival Kicks Off
As Tunisia’s biggest annual film festival, the Carthage Cinema Days (JCC) kicked off on Sunday, October 30, the traditionally desperate search for tickets began. But one group of people received their own private film screening: about 150 prisoners from the Oudhna Civil Prison, including 30 female prisoners who were brought in from the Manouba Women’s Prison facility.
نواة في دقيقة : ما يخفيه البساط الأحمر
تخفي أضواء أيام قرطاج السينمائية واقعا مترديا للقطاع السنيمائي و العاملين فيه أمام التراجع المحير لعدد قاعات السينما وغياب الضمانات الاجتماعية لأبناء الفن السابع.
JCC 2021: «Papi, qu’as-tu fait de ta jeunesse ?» d’A. Adouani, l’heure du bilan
En faisant dialoguer à distance Gilbert Naccache et son fils, « Papi, qu’as-tu fait de ta jeunesse ? » sait obtenir du militant de l’énergie à revendre et du dramaturge de la lucidité à défendre. Mais il pèche par son didactisme qui embue un peu ce qui se joue d’intime dans une filiation comme dans un engagement. Ce documentaire d’Akram Adouani est en compétition officielle dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2021.
JCC 2021: «Feathers» d’O. El Zohairy, fiction kafkaïenne
Les images à la fois violentes et poétiques de « Feathers », premier long métrage d’Omar El-Zohairy ont créé la polémique au festival d’El-Gouna, en Égypte. Le film, qui raconte la vie de gens pauvres, est accusé de porter préjudice à la réputation du pays. Il sera projeté les 3, 4 et 5 novembre 2021 aux Journées cinématographiques de Carthage.
سينما: فيلم ”فتوى“ يثير جدلا داخل سجن برج العامري
لم يكن الأربعاء قبل الأخير من شهر ديسمبر يوما عاديا كباقي أيام سجن برج العامري الباردة. كان المناخ احتفاليا: جدران ناصعة ونظيفة، بقايا من الجير الأبيض المستعمل حديثا مبعثرة في بعض زوايا أرضية السجن. أعلام صغيرة معلقة هنا وهناك بشكل فوضوي تجعلك تستحضر مشاهد الاحتفالات الرسمية الباردة، أضف إلى ذلك حفاوة حذرة ومصطنعة تلك التي أبداها المسؤولون عن السجن عند استقبال المدعوين.
JCC 2020 : «Le Réverbère» de T. Khalladi, refaire sans faire pareil
Avec « Le Réverbère » de Tarak Khalladi, on dira que le remake, pourtant soigné, du court-métrage éponyme de Hamouda Ben Hlima, se contente de refaire sans vouloir faire pareil. Ce film a été projeté en ouverture des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.
JCC 2020 : « Tlamess » d’Ala Eddine Slim, suspendre le sens
S’il pousse, après « The Last of us », la rupture du contrat social dans ses derniers retranchements, « Tlamess » d’Ala Eddine Slim est travaillé dans son mouvement comme dans sa mise en scène par rien de moins qu’une puissante suspension de sens. Ce film a été projeté dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.
JCC 2020 : «Le Disqualifié» de H. Ouni, déplacer la rampe
Sans doute un des meilleurs documentaires tunisiens depuis 2011, « Le disqualifié » de Hamza Ouni recentre après « El Gort » la scène de la marge en signant une passation du regard sans tourner le dos aux effets de la représentation. Ce film a été projeté dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.
JCC 2020 : « Le Septième » d’A. Aboutaleb, repassé à la moulinette
Libre adaptation de La Noce du Nouveau Théâtre, « Le septième » d’Alaeddin Aboutaleb mise sur la mise en scène et la théâtralité pour donner une version non dialoguée de la mascarade conjugale. Ce film a été projeté en ouverture des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.
JCC 2019 : « All come from dust » de Younès Ben Slimane, au seuil du monde
Doté de deux beautés indissociables, avec ses saillies visuelles et son potentiel narratif, « All come from dust » fait de la construction des briques vernaculaires une petite cosmogonie. Ce premier court-métrage documentaire de Younès Ben Slimane est une véritable promesse, en compétition dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2019.
JCC 2019 : L’élégance aride d’« Ahl El Kahf » de Fakhri El Ghezal
En partageant les réminiscences de leur amitié, « Ahl El Kahf » de Fakhri El Ghezal prend la forme d’une lettre adressée à deux rappeurs, Joujou M et Galla3, partis clandestinement de Redeyef à Nantes. La beauté de ce court-métrage documentaire a quelque chose de l’assurance d’une liberté prélevée au silence des départs. En compétition dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2019.
أيام قرطاج السينمائية 2019: فيلم ”فتح الله تي في“، قصة جيل
ستكون جبل الجلود، و تحديدا منطقة فتح الله، حاضرة في الدورة 30 من أيام قرطاج السينمائية، و التي ستقام من 26 أكتوبر إلى 2 نوفمبر 2019. و ذلك من خلال فيلم فتح الله تيفي للمخرجة وداد الزغلامي. يعود الفيلم على تجربة ثلاث موسيقيين من فتح الله، حليم اليوسفي، تيقا بلكنا و بازا مان، كيف كانت انطلاقتهم و كيف شقوا طريقهم رغم الصعوبات. نواة قابلت مخرجة الفيلم و ابطاله واعدت هذا التقرير.