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Article 230 : Loi inique contre amours particulières

La fête de l’amour a un goût amer pour beaucoup de nos concitoyens. Le droit à l’amour est pourtant indivisible tout comme les droits humains convenus. Or, il y a des amours particulières qui sont vécues dans la plupart des cas dans la discrétion. Des amours qui n’ont rien de honteux mais qui se vivent, pourtant, en cachette pour la majorité des Tunisiens concernés, tous sexes confondus. Et pour cause, il s’agit d’amours frappées d’interdit pénal !

المتحوّلون جنسيّا في تونس: عن سير الضياع والانفلات غير المرويّة

المتحوّلون جنسيّا في تونس، مُهمّشون، مُحقّرون ويعيشون في بئر من العزلة . عادة ما يتم تناقل حكاياتهم وقصصهم خلسة والتعامل مع قضيّتهم -وهي قضيّة وجود وإثبات للذات- بمنطق سلطويّ. من الضروريّ اليوم التفكير في وضعهم من خلال استحضار تجارب حياتيّة لأشخاص يتخبّطون في اللاّمعنى ويحاولون جاهدين إعادة تشكيل ذواتهم الضائعة.

Lutte pour les droits LGBT: une dynamique enrayée par les conflits stratégiques

Le très controversé président de l’association Shams a reçu le 17 mai dernier à Paris un prix pour sa part dans la lutte pour les droits LGBT+ en Tunisie. Lui et son association sont au cœur d’un conflit les opposant à la coalition tunisienne pour les droits des personnes LGBTQI+ composée de Chouf, Mawjoudin et de Damj. Des dissentions profondes au sein de la lutte pour les droits des personnes homosexuelles et transgenres qui prennent racine dans des conflits d’ordre stratégique et éthique.

Heil homophobe !

Pourquoi juger, condamner ou interdire une lesbienne, un bisexuel ou un homosexuel ? Après tout, ces individus ne sont pas si différents de nous. De quoi les homophobes ont-ils peur ? En Tunisie, ces dernières années, l’homophobie n’a cessé de défrayer la chronique en faisant tâche d’huile sur la toile. Entre commentaires haineux et publications choquantes, le spectacle des dérives comportementales a atteint son paroxysme.

Abrogation de l’article 230 : Les deux discours de la machine pénale

L’outrage aux bonnes mœurs et à la pudeur est un bel objet anthropologique. Ce chapitre qui réglemente la sexualité dans le Code pénal n’a quasiment pas évolué depuis 1913. Livré à l’appréciation des policiers, des juges et des politiques, il continue à mobiliser deux discours incompatibles, mais complices : le discours du droit positif et le discours de la chariâa. Le débat forcé sur l’article 230 en est un exemple édifiant qui catalyse les ambiguïtés de la sécularisation tunisienne.