Liberté d’expression 445

شهادة من قلب الحدث: عودة القبضة البوليسية

كان منتظرا بعد كم الخطاب التحريضي تحت قبة البرلمان من عديد نواب الرباعي الحاكم ومن رئيس الحكومة الذي صبغ خطابه في جلسة يوم 5 جوان بالاتهامات والتحذيرات والوعيد والتهديد الصريح، وبعد الشيطنة الإعلامية التي قادتها اذاعات وفضائيات مناوئة لحملة “وينو البترول”، والضغوط الرهيبة المعلنة من بعض الدول والمناهضة القوية من عديد رجال الاعمال، -كان منتظرا- أن يتم الانتقال إلى التنفيذ واستعراض القوة من الداخلية واستعادة الممارسات النوفمبرية التي وصلت مداها عقب انطلاق الثورة في 17 ديسمبر وتجلت عبر عديد المحطات في سنة 2011 وعدة مواعيد في سنوات 2012 و2013 وصولا إلى 2015.

Communiqué de Presse – Tunisie : Retirer ou amender la loi sur la sécurité

Les législateurs tunisiens doivent abandonner les dispositions problématiques d’une nouvelle loi sur la sécurité, ont indiqué aujourd’hui 13 organisations non gouvernementales dans une déclaration conjointe. Les dispositions du projet de loi, qui sont incompatibles avec les standards internationaux des droits humains et avec la Constitution tunisienne, pourraient incriminer le comportement des journalistes, des lanceurs d’alerte, des défenseurs des droits humains et de tout individu qui critique la police, et permettent également aux forces de sécurité d’utiliser la force létale lorsque celle-ci n’est pas strictement nécessaire pour protéger des vies humaines.

مبادرة من أجل إلغاء الفصل 91 من مجلة المرافعات والعقوبات العسكرية وتحجير محاكمة المدنيين أمام المحاكم العسكرية

لعلّ من حديث السّاعة وأوكد القضايا الّتي تطرح على الضّمائر الدّيمقراطيّة هي مسألة محاكمة المدنيّين أمام القضاء العسكريّ. ليست هي المرّة الأولى الّتي يحال فيها مدنيّون على أنظار هذا القضاء العسكريّ الّذي هو قضاء استثنائيّ لا يضمن حقوق المتّهمين في قضاء مستقلّ ويخرق مبدأ المساواة داخل المرفق القضائيّ. ولعلّ الأخطر في هذه القضايا هو أنّ جلّها استندت على فصل قروسطيّ لا يمتّ للدّيمقراطيّة ودولة القانون والمؤسّسات والمسؤوليّة والمساءلة بأيّ صلة، فصل يجرّم انتقاد رئيس أركان الجيش لإخلاله بواجباته العسكريّة كما مدير مستشفى عسكريّ قصّر في مهامّه الإداريّة؟

Tunisie: ARTICLE 19 appelle à la libération du blogueur Yassine Ayari

ARTICLE 19 dénonce la condamnation du blogueur Yassine Ayari à un an de prison ferme rendue hier par la justice militaire, en raison de la publication sur les réseaux sociaux de déclarations considérées comme diffamatoires à l’égard de l’armée nationale tunisienne.
ARTICLE 19 demande l’annulation de la condamnation ainsi que la libération immédiate du blogueur.

12 organisations non gouvernementales tunisiennes condamnent l’agression barbare contre le journal français “Charlie Hebdo”.

[…] Alors que toutes les organisations arabes et internationales des droits de l’homme attestent que la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord est devenue, ces dernières années, l’une des régions les plus dangereuses pour les journalistes et les professionnels des médias, il incombe à la société civile, en Tunisie et dans le reste des pays arabes, de s’engager d’urgence dans la lutte contre l’utilisation de l’islam comme prétexte pour attenter à la liberté d’expression et de critique, pour assassiner les défenseurs de la liberté d’opinion, tels que les martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, ou pour kidnapper des journalistes, comme Soufiene Chourabi et Nedhir ktari, détenus depuis quatre mois en Libye […]

12 منظمة حقوقية تونسية تدين العدوان الهمجي ضد جريدة “شارلي هبدو” الفرنسية

… وإذ تفيد المعلومات المتوفرة لدى المنظمات الحقوقية العربية والدولية أن منطقة الشرق الاوسط وشمال افريقيا اصبحت في السنوات الاخيرة من اخطر مناطق العالم لممارسة المهنة الصحفية، فإنه يتعين على المجتمع المدني في تونس وبقية دول المنطقة التحرك العاجل للمشاركة في التصدي لكل محاولات استعمال الدين الاسلامي كغطاء للقضاء على حرية التعبير والنقد أو لاغتيال المختلفين في الرأي على غرار الشهيدين شكري بلعيد ومحمد البراهمي أو لاختطاف الصحفيين والإعلاميين على غرار سفيان الشورابي ونذير الكتاري المحتجزين منذ 4 أشهر بليبيا .

La liberté d’expression ne sera pas bâillonée

La Tunisie s’émeut également de cette tragédie. La Tunisie résonne elle-même des tragédies que peut connaitre la libre expression. On pense dernièrement aux blogueurs et journalistes actuellement poursuivis pour avoir critiqué, pour avoir parlé, pour s’être exprimé. La Tunisie n’oubliera également jamais toutes ces plumes brisées dans les geôles de l’ancien régime. Ni celles qui résistent encore aujourd’hui. La Tunisie peut clamer haut et fort « nous sommes Charlie Hebdo ». N’oublions jamais que le retour de Charlie Hebdo dans nos kiosques marquait bien le retour de la liberté en Tunisie.

L’affaire Yassine Ayari révèle une faille juridique

Dans la soirée du mercredi 24 décembre, Yassine Ayari a été arrêté, à son arrivée à l’aéroport de Tunis-Carthage, et transféré en centre de détention. Cette arrestation fait suite à sa condamnation par contumace à 3 ans de prison, le 18 novembre 2014, – il était alors à Paris – par le tribunal militaire permanent de première instance de Tunis.

La démocratie, notre levier de développement économique

La Tunisie ne dispose pas de réserves énergétiques exceptionnelles. Etant donné qu’elle a signé un certain nombre de partenariats économiques et qu’elle s’est endettée auprès des instances internationales, elle ne pourra pas imposer des mesures protectionnistes (dévaluation de la monnaie ou barrières à l’entrée) pour protéger son économie locale contre la concurrence des firmes multinationales. Par conséquent, l’unique garant de notre développement économique serait un modèle démocratique basé sur l’état de droit, la lutte contre la corruption et l’application rigoureuse des règles de bonne gouvernance.

Weld El-15 et El-Haqed parmi les 7 candidats au “Prix Sakharov 2014 pour la liberté de l’esprit”.

L’un est Tunisien, il s’appelle Alaa Yahcoubi, plus connu par son nom d’artiste Weld El 15. L’autre est Marocain, il s’appelle Mouad Belghouate alias El Haqed (El7a9ed). Les deux ont en commun des démêlés avec la justice de leurs pays respectifs pour leurs chansons contestataires. Des chansons pointant les comportements illégaux de la police. Et les deux viennent d’être honorés le 23 septembre 2014 en figurant parmi les sept candidats au “Prix Sakharov 2014 pour la liberté de l’esprit” du Parlement européen.

« Boulissia Kleb » n’en finit pas de faire enrager les policiers : les poursuites contre l’artiste Dhafer Ghrissa

La scène rappelle l’arrestation de Weld 15 et Klay BBJ au festival de Hammamet. Dhafer Ghrissa, lui aussi, s’est fait arrêter par la police, dimanche 21 septembre. Le comédien a été accusé d’injures publiques à l’encontre de la police, pour avoir diffusé, pendant cinq secondes, un extrait de « El boulissia Kleb », lors de son one-man-show.

À propos de l’arrestation de notre équipe à Bizerte suite à la couverture de l’affaire Dhafer Ghrissa

Sans vraiment comprendre ce qui lui arrive, notre équipe fut appréhendée et enfermée. Après moult protestations et des explications sur les faits précis reprochés à notre équipe, cette dernière a été enfin libérée. Officieusement, il lui a été indiqué qu’il est interdit de filmer à l’extérieur de l’enceinte du Tribunal sans autorisation ! À noter un dernier détail (et non des moindres) : Le comédien Dhaffer Ghrissa est également un futur magistrat. Il est à la veille de l’achèvement de son cursus à l’Ecole Nationale de la Magistrature (Nous y reviendrons…) !

رسالة الرباط: سنة أولى “حرية مقيدة”

في صبيحة مثل هذا اليوم 17 سبتمبر من عام 2013، استيقظت على زوار الصبح يقتحمون شقتي الصغيرة. ومازال صدى جرس البيت الذي لم يتوقف عن الرنين يتردد في أذني ويذكر الطفل الذي يسكنني بالطَّرق العنيف، في هزيع ذات ليلة مدلهمة بعيدة، يهز الباب الحديدي لحوش بيت الأسرة العتيق في بلدتي الصحراوية البعيدة، ويٌهَيِّج نباح كلبي البري “فْريني” وسط هدير سيارة الشرطة العسكرية التي جاء راكباها ينعون وفاة الوالد الذي مات وسلاحه فوق كتفه يحرس النظام الذي سيعتقلني.