Plongée dans les méandres d’une cité bercée par son enfance, Nesrine Boukadi Jallouli nous offre un premier roman riche en émotions et en réflexions. À travers …Comme si de rien n’était, l’autrice mêle habilement des accents romantiques à une exploration profonde des relations humaines, tout en rendant hommage à son passé et à sa ville natale. Rencontre avec une romancière qui sait transformer le quotidien en poésie narrative.
« Paris est une dette » : Roman tunisien d’une France fermée
Le dernier roman de Saber Mansouri vient de sortir. Avec « Paris est une dette », l’auteur dresse le réquisitoire d’une France et d’un occident fermés, dérogeant à leurs propres valeurs, et vautrés dans une autosatisfaction narcissique.
La lectrice de la rue Dabaghine, un roman qui dépoussière l’engagement littéraire
Plusieurs écrivains et artistes tunisiens semblent vouloir inscrire la problématique de la sexualité au cœur de leur engagement. Il y a eu Aymen Daboussi avec ses chroniques débridées dans les couloirs de l’hôpital psychiatrique d’El Razi. Voici Sofiène Rjeb et ses jeux littéraires vertigineux autour du thème de l’identité sexuelle.
Un livre tunisien sulfureux, à la conquête de la France et de l’Algérie
Deux prestigieuses maisons publient la version française des « Carnets d’El-Razi », le 5 octobre en Algérie et en France. Et l’éditeur français qui ne pensait pas qu’un tel livre pouvait sortir en Tunisie a été choqué à sa lecture, lance l’auteur.
«La Disparition» de T. Chibani: porte-drapeau de la science-fiction tunisienne
Des citoyens disparaissent, engloutis sous les yeux sidérés de leurs proches. « La ville » finit par être bouclée par l’armée et la police, complétement dépassées par les évènements. Les habitants vont ainsi se retrouver enfermés dans cette prison à ciel ouvert. C’est l’univers de La Disparition, un roman tunisien atypique, entre thriller et science-fiction.
Portrait : Mohamed Issa Meddeb, le roman historique comme éloge de la diversité
A la dernière Foire du livre, tous les exemplaires de Balas Disca ont été épuisés lors des séances de dédicace de l’auteur. Mohamed Issa Meddeb fait partie de ces quelques romanciers dont le lectorat contredit les prévisions sur l’effondrement du livre en Tunisie. De sa voix à la fois grave et chaleureuse, il tente d’expliquer cet engouement, entre deux gorgées de Celtia. Entretien.
« Le Frankenstein tunisien » : mais qu’y a-t-il dans le livre?
Même s’il a été qualifié de « roman » par plusieurs médias, Le Frankenstein tunisien est un pamphlet en bonne et due forme. L’écrivain Kamel Riahi donne libre court à son indignation contre le régime Saied, qualifié de « tyrannique » et de « décadent ».
« Barg Ellil » de Béchir Khraïef : expérimenter les limites de la traduction
La traduction du roman de Béchir Khraïef assurée par Samia Kassab-Charfi, serait une illustration de ce concept de Weltlïteratur, « littérature mondiale », apparu chez les romantiques allemands, et «auquel Goethe a donné ses titres de noblesse». L’une des notions qui font valoir la toute-puissance de la traduction est en fait cette espèce de rapport que l’on entretient avec l’étrangeté et l’altérité.
«Barg Ellil», nouvelle traduction d’un roman anti-raciste et insolent
Certaines œuvres artistiques et littéraires sont indémodables, à tel point qu’elles ont le pouvoir de ressurgir avec une insolence salutaire dans l’actualité. C’est le cas de Barg Ellil de Béchir Khraïef, roman de 1960 dont le personnage principal est un esclave d’Afrique centrale, et dont la traduction française par Samia Kassab Charfi vient de paraitre chez Sud Editions.
Littérature : «Révulsion de l’Œil» d’Aymen Daboussi, logique du pire
Après la petite éthique, et la grande clinique, il est logique qu’Aymen Daboussi boucle sa trilogie avec une juste logique. Son épatante « Révulsion de l’Œil », fraîchement parue (Dar Al Jamal, 2021), nous en dit tout – ou presque. Lecture.
Being Gilbert Naccache : A Tunisian life in politics and literature
Gilbert Naccache, who passed away on December 26, 2020 at the age of 81, was the nexus of multiple stakes and causes which marked Tunisia since the early 1960s. He may have been the last in a line of a particular breed of public intellectuals: Jews of the Arab lands who rejected the Israeli birthright, which is steeped in sectarianism, colonialism and dispossession, and who claimed the right to belong fully to the lands of their birth. As a wave of “normalisation” with Israel sweeps across the Arab world, his positions are sobering. With Arab politics and society turning to the right, it behoves us to reflect on a life spent on the Left and in opposition to dictatorship and sectarianism. And as we reflect on the tenth anniversary of the Tunisian revolution and the rebellious wave it engendered across the region, we have a duty to remember one of those who paved the way. Along with this, and not to be underestimated, we need to recall Gilbert Naccache the writer.
Littérature : « Quiproquo » de Fathi Ben Haj Yahia, têtes à claques
Pour une fois, un militant sait faire rire et n’y va pas avec le dos de la cuillère. Tout en acidité et en liberté de ton « Quiproquo » de Fathi Ben Haj Yahia (éd. Mots passants, Tunis, 2018) tourne en dérision maîtres à penser et figures de la scène politique tunisienne. Drôle et cocasse !
Parution de l’édition arabe de «Cristal»: Interview avec Gilbert Naccache [Vidéo]
36 ans après la sortie de « Cristal » de Gilbert Naccache, une édition en arabe de cet ouvrage francophone vient de paraitre chez Chama Editions. Ecrivain et ancien militant du mouvement dissident de gauche Perspectives, Gilbert Naccache, né le 15 janvier 1939, a connu les prisons sous le régime de Bourguiba de la fin des années 60 au début des années 80. Il y a écrit en cachette ce livre, brouillant les frontières entre l’autobiographie et la fiction, sur le papier d’emballage des paquets de cigarettes. Nawaat l’a rencontré lors d’une séance de dédicace à la librairie le Gai Savoir à Tunis.
Littérature: «Magma Tunis» d’Aymen Gharbi, une ville dans le foutoir
Plutôt que de faire tourner le vieux présentoir à cartes postales, « Magma Tunis » nous plonge dans un foutoir urbain hautement rafraichissant. Publié aux éditions Asphalte (Paris, 2018), ce brillant premier coup d’essai d’Aymen Gharbi s’impose comme un des textes les plus excitants de la littéraire tunisienne produite ces dernières années.
الترجمة بالدارجة التونسيّة: أي دوافع واشكاليات لهذه الموجة الجديدة؟
تبدو الكتابة بالعاميّة خيارا سهلا في الظاهر قد يُشبع حاجتنا الملحّة في التعبير عن أفكارنا وعواطفنا دون الخضوع إلى ترسانة من القواعد النحويّة الصارمة كالكتابة بالفصحى فهي شبيهة بالمشي فوق حبل رفيع. الجدل حول الكتابة بالعاميّة ثابت مُتجدّد ويتخذ أبعادا سياسيّة فيما وصفته التيارات القومية العروبية والاسلامية بمحاولات “وأد اللغة العربية”. جيل جديد من الشباب يحاول إعادة إحياء مشروع إقحام الدارجة في الكتابة وجعلها ليس فقط لغة كتابة أدبية ذاتيّة وإنّما لغة ترجمة أيضا. قد تتباين دوافع عزيز عمامي ومجد مستورة وضياء بوسالمي، لكن المشروع في المطلق واحد.
Littérature : Kamal Riahi, l’écriture de soi à l’œuvre
Vu d’un peu loin, « Un zéro pour le mort » est un simple carnet de bord écrit à l’heure du tout à l’ego. Mais vu de près, il s’avère plus risqué. Brossant tout à la fois son portrait et celui d’un pays à rebours des images officielles ou journalistiques, le romancier Kamal Riahi passe aux aveux avec ce journal intime qu’il a tenu pendant son séjour algérien entre octobre 2009 et avril 2010, où les limites du genre diaristique ne manquent pas de se brouiller. Le livre a été présenté à la Foire du livre de Tunis le samedi 07 avril 2018.
”نظارات أمي“ لعز الدين الحزقي: دوعاجيات السجن
يُصرّح عز الدين الحزقي في كتابه أنه لم يحلم أبدا داخل السجن، والحال أن أشرطة التذكر كانت تلازمه ليلا حين كان يمارس فسحة الهروب من السجن حاملا معه ”بعضا من رفاقه تشفيا وشماتة في الحاكم“. ”نظارات أمي“ هي تاريخ السجين المستيقظ، صفحات أخرى تُضاف إلى دفاتر اليسار لتُمتّن جدار الذاكرة بأحجار أخرى من الكتابة. تأخّر الرجل كثيرا في إصدار مذكراته السجنية. صدر الكتاب بدار كلمات عابرة في فيفري 2018. حاول من خلاله عزالدين الحزقي تسليط الضوء على فترته السجنية الممتدة من 14 نوفمبر 1973 إلى حدود ماي 1979، بسبب انتمائه إلى تجمع الدراسات والعمل الإشتراكي المسماة إختصارا ونسبة إلى جريدتها الناطقة بالعامية آفاق أو برسبكتيف.
« Du vortex à l’abysse » de Khaoula Hosni… dans l’œil panoptique
« Du vortex à l’abysse » est le nouveau livre de Khaoula Hosni. C’est le deuxième volume de la trilogie Into The Deep, paru en novembre 2017. Une œuvre généreuse, présentée par son auteure comme une histoire rocambolesque, pleine de suspense et riche d’action. Et de la même manière que l’auteure parle dans le livre, de ses goûts et ses dégoûts, le lecteur le lit toujours d’un certain point de vue subjectif avec des affinités d’ordre philosophique ou social. Comment lire d’un certain point de vue ce beau roman et occulter toute la subtilité qui se cacherait au fond de l’œuvre ?