En Tunisie, le droit à la Santé est théoriquement garanti par la Constitution. Mais les faits sont têtus, et la pilule dorée a bien du mal à passer. Question santé, près de deux millions de Tunisiens ne bénéficient pas de couverture sociale.

En Tunisie, le droit à la Santé est théoriquement garanti par la Constitution. Mais les faits sont têtus, et la pilule dorée a bien du mal à passer. Question santé, près de deux millions de Tunisiens ne bénéficient pas de couverture sociale.
Entre 169.254 pensionnés de la CNSS qui perçoivent des pensions en-dessous du seuil de pauvreté et un programme d’aide sociale qui ne couvre que 12,6% de la population pauvre, le système de protection sociale ne cesse de produire des inégalités. Pire, depuis les années 90, le SMIG est dévalorisé de manière intentionnelle dans l’optique d’une compétitivité sur le prix de la main d’œuvre. Analyse.
Sous la pluie, ce mercredi le 9 novembre, une cinquantaine de membres de l’Association pour le destin des jeunes de la méditerranée se sont rassemblés devant les portes fermées du ministère des Affaires sociales. Avec le slogan de «Donnez-nous la vérité : où sont ou les enfants?», les parents de jeunes disparus entre 2011 et 2012 en traversant la Méditerranée vers les côtes italiennes demandent toute la vérité sur le sort de leurs enfants.
Annoncée pour 2008, puis 2009 puis reportée à maintes reprises depuis, la mise en place de la carte à puce serait imminente selon des sources de la CNAM. Pourtant dans les faits, rien ne laisse présager cette “imminence” : pas de communication officielle, aucune concertation avec les éditeurs de logiciels de gestion de cabinets médicaux, d’officines ou de structures sanitaires privées ou publiques, aucune implication des organismes représentatifs des différents prestataires de services.
Aux dernières nouvelles, l’enquête diligentée par l’inspection médicale de la Caisse Nationale d’Assurances Maladies (CNAM) n’aurait permis de déceler qu’une dizaine de cas de stents périmés implantés chez des patients (péremption d’un mois selon nos sources) au cours d’ angioplasties coronaires, autant dire rien, au vu de l’ancienneté de cette pratique et selon certains, il semblerait qu’il y ait une volonté de « noyer » le poisson et d’arrêter là les frais.
Le projet de loi prévoit que l’employé désirant partir à la retraite à 60 ans doit informer l’administration de sa décision. A défaut de cette notification explicite et irréversible, l’employé partira automatiquement et obligatoirement à la retraite à l’âge de 65 ans. Les syndicalistes estiment que c’est plutôt à celui qui veut prolonger son activité professionnelle de notifier sa décision à l’administration et non pas le contraire.
Controversée depuis sa nomination, Majdouline Cherni, secrétaire d’État chargée des blessés et des familles des martyrs, ne réussit pas à calmer les esprits et à convaincre une large partie de la société civile de l’efficacité de son travail. À travers une série d’apparitions médiatiques, elle essaie, tant bien que mal, de mettre en valeur une panoplie de nouvelles mesures et quelques avancements dans le dossier.
Alors que le pays est sous la pression grandissante des grèves de la faim et des mouvements sociaux liés au chômage, l’État se complaît dans son mutisme et affiche une désolidarisation vis-à-vis des revendications sociales, sous prétexte de crise économique. Le nombre des familles touchées par le chômage augmente d’une année à l’autre. Par contre, les mécanismes de soutien à ces populations en précarité sont loin d’être suffisants.