Personne de sa famille, ni lui-même, n’aurait cru, un seul instant, que sa journée prendrait cette tournure tragique. Le jeune Hamed Abdelaoui menait une vie triviale et laborieuse. Tous ceux qui l’ont connu évoquent son dévouement et son optimisme. Pourtant, ce jeudi 17 juillet, il va être poussé à bout, acculé à l’immolation par le feu pour mettre fin à des heures de torture et de maltraitance infligées par la police municipale de Sousse.
Nawaat au ministère de l’Intérieur pour une interview à propos de la police de proximité.
À peine sortis du ministère en question, que l’on s’est égaré dans une ruelle adjacente. Soudain, un policier enrage en nous voyant perdus dans les parages du ministère, nous tenant des propos vulgaires, insultants et menaçants. Ne prêtant même pas attention à nos excuses et à nos questions afin de quitter cette lugubre ruelle. L’air hargneux et la bouche écumeuse, il ne cessa de nous sommer violemment de déguerpir. Comme quoi, il n’aura fallu que quelques instants à une seule personne pour ruiner un travail et un discours […]
Pacte démocratique et syndicats des forces de sécurité.
Quand celle ou celui dont la République a confié une arme et un uniforme se permet publiquement de qualifier de crime les choix politiques des gouvernants ( et ce, par l’entremise de la propagation de ce qui relève du mythe, en l’occurrence la fausse allégation du démantèlement des services de renseignement), c’est que l’ombre de l’infamie du régime policier n’est jamais trop loin !
Tunisie : Histoire d’une révolution derrière les barreaux.
« qu’est-ce qu’un Etat en Tunisie, si ce n’est pas un poste de police, un tribunal, une prison et une choôba*». Les manifestants se sont attaqués alors au talon d’Achille du système : les postes de police. Un acte qui est considéré en temps normal comme un délit, mais dans le contexte du pré 14 Janvier, c’était un acte révolutionnaire.
Les enjeux de l'”affaire Amami”, tels que pertinemment appréciés par le magistrat Faouzi Maalaoui
Sans aucun doute, il s’agit pour nous, à ce jour, du meilleur article écrit suite au non-lieu dans l'”affaire Amami” (cf. l’article, joint ci-bas). Dans un style concis, le magistrat Faouzi Maalaoui contextualise la décision du tribunal correctionnel, pour lui donner le sens qui est le sien par rapport à tant d’aspects, hélas -ô combien hélas- tantôt ignorés par mauvaise foi, tantôt par légèreté, tantôt par ignorance.
Les photos lors de la libération de Azyz et Sabri, vendredi tard la nuit
L’attente a été très longue, mais finalement, tard la nuit, Azyz Amami et Sabri Ben Mlouka furent libérés suite au jugement du tribunal correctionnel de Tunis, déclarant le non-lieu. Cette longue semaine s’achève ainsi par la victoire de tous les Tunisiens… la victoire du droit sur la violence, la victoire du droit sur la matraque !
92 photos du rassemblement devant le palais de justice en soutien à Azyz et à Sabri – 23 mai 2014
Voici les photos prises par Nawaat durant le rassemblement, en ce jour 23 mai 2014, devant le palais de justice en soutien à Azyz et à Sabri.
REMDH/FIDH – Tunisie : Mettre fin à l’acharnement judiciaire et policier contre les jeunes
Communiqué conjoint du REMDH et de la FIDH Tunis, 23 mai 2014 Nos organisations expriment leurs plus vives préoccupations […]
Reportage photo sur la manifestation de soutien à Azyz Amami et Sabri Ben Mlouka – Bizerte, 20 mai 2014
Outre de Tunis, les soutiens à Azyz Amami s’expriment également de plus en plus de l’intérieur du pays. Ce fut […]
Parce qu’il s’appelle Azyz Amami, il est déjà le catalyseur de la réforme de la loi 92-52
Ce qui devait ressembler à une «banale» interpellation policière, suivie de non moins «banales» violences policières, rentrera sûrement dans les annales tunisiennes du droit, comme un cas d’école des processus de mutation de la loi. Les peuples sont avides de symboles. Et Azyz Amami en est un, des plus emblématiques de la révolution tunisienne. Et nous ne pensons pas courir un grand risque en affirmant que son arrestation scelle déjà le sort de la loi 92-52, en vertu de laquelle il est actuellement détenu. Les soutiens à sa cause, qui se manifestent de partout, rendent cette affirmation encore moins risquée. Outre de Tunis, les soutiens à Azyz Amami s’expriment également de plus en plus de l’intérieur du pays. Ce fut le cas hier (mardi 20 mai 2014) de la ville de Bizerte […]
Azyz Amamy et le procès public des méthodes de la police tunisienne.
D’ores et déjà, ceux qui focalisent sur les faits reprochés à Azyz Amamy passent à côté du plus important dans cette affaire : Le comportement de la police vis-à-vis des citoyens, quels que soient les faits qui puissent leurs être reprochés. Faut-il insister sur le fait que la police ne rend pas la justice. Elle interpelle et c’est aux tribunaux de qualifier et de dire le droit. Et lorsque la police interpelle, elle doit le faire dans le strict respect du droit, en n’outrepassant à aucun moment les prérogatives que lui confère la loi. Autrement, nous ne sommes plus en présence d’une police, mais d’une organisation hors-la-loi, au vrai sens du terme, accablée de circonstances aggravantes du fait même du port de l’uniforme.
Le mystère de Chawki Jebli, le jeune qui s’est pendu à Mellassine
Originaire de Mellassine, un quartier populaire à la périphérie de la capitale, où il réside avec ses sept frères et sœurs et ses deux parents, Chawki Jebli, 27 ans, vendeur ambulant, a été retrouvé pendu chez lui.
Zatla en Tunisie : Victimes de la loi 52, indignez-vous !
En Tunisie, la pénalisation des stupéfiants est encore un sujet tabou. A l’exception de quelques journaux et une dizaine d’activistes, la question n’est à l’ordre du jour d’aucun de nos politiciens qui ont promis, pourtant, justice et dignité aux Tunisiens. Les prisons surpeuplées de consommateurs de drogue douce ne semblent pas pousser les autorités à poser des questions d’ordre stratégique en termes de prévention et de réforme.
Affaire des policiers accusés de viol : le procès encore une fois reporté
Le procès des trois policiers accusés de viol est encore une fois reporté au 31 mars 2014. À la demande de la défense des accusés, le juge du tribunal de première instance à Tunis a décidé de reporter le procès pour laisser le temps à la défense d’examiner de nouveaux éléments survenus dans l’affaire.
Des signes de torture sur le corps de Walid Danguir, mort dans un poste de Police
Encore une fois, la police tunisienne est accusée de meurtre et de torture et cela même après un 14 janvier 2011. Comme la plupart des cas précédents, la victime est un jeune homme, Walid Danguir, 32 ans, issus d’une famille pauvre et d’un quartier populaire, Bab Jedid, à Tunis. Encore cette fois, les preuves d’un crime de torture (qui pourrait se révéler la cause directe de la mort) sont irréfutables. Et pourtant aucune arrestation ni interrogatoire ne sont entamés par le procureur de la république.
Affaire du Plaza : A quand la fin des agressions policières ?
A la fin du mois d’août, la rédaction de Nawaat avait reçu un mail d’une jeune activiste, dénonçant l’arrestation de trois jeunes militants du Front populaire à La Marsa. Selon cette activiste, les jeunes militants avaient été enlevés, maintenus arbitrairement en détention puis condamnés en seulement 24 heures. Voici leur témoignage
L’Observatoire Tunisien de l’Indépendance de la Magistrature critique les déclarations de l’Union nationale des syndicats des forces de sécurité tunisienne
Bardo le 7 Septembre 2013 Communiqué L’Observatoire Tunisien de l’Indépendance de la Magistrature (OTIM) réuni dans le cadre de son […]
Syndicat de la sûreté républicaine : Rouissi dément l’implication de 20 agents de sûreté dans les assassinats de Belaïd et Brahmi
Suite à la publication du journal quotidien Al Chourouk, copiée par plusieurs médias, de l’information selon laquelle le Syndicat de la sûreté républicaine a déclaré qu’il y avait 20 agents de sûreté impliqués dans l’assassinat de Balaïd et Brahmi. nous avons contacté le syndicaliste Mohamed Rouisse du Syndicat en question, qui a été cité comme source.