Plus de 7 mille personnes vivent avec le VIH en Tunisie. Seules 26% d’entre elles connaissent leur état sérologique et sont prises en charge. Le poids des tabous pèse sur le processus de prévention et de dépistage du VIH. Et la stigmatisation des séropositifs par le personnel de santé complique davantage leur prise en charge.
Divorce en Tunisie : Les non-dits d’une faillite matrimoniale
Les Tunisiens se marient de moins en moins et divorcent de plus en plus. Lors d’une seule journée en juin dernier, 280 affaires de divorces ont été examinées par un tribunal, révèle une avocate spécialisée. L’institution du mariage vacille, secouée par de nombreux facteurs.
Sexualité des jeunes tunisiens : Préliminaires d’une bombe à retardement
Les jeunes tunisiens ont des relations sexuelles de plus en plus tôt. Ils s’informent sur le sexe essentiellement via le porno et internet. Leur sexualité est un champ miné de risques, alerte une récente enquête. En témoigne le nombre des avortements et des personnes vivant avec le VIH. L’Etat ne s’en inquiète pas pour autant.
Entre conservatisme et précarité: L’avortement en Tunisie, un droit en péril
Plus de 17 mille avortements ont été effectués en 2021 dans les structures de santé publiques en Tunisie. On assiste à la « banalisation » de l’IVG, déplore les responsables de l’ONFP. Légalisé en 1973, le droit à l’IVG est menacé, alertent les associations. Entre manque de moyens et conservatisme rampant, ce droit est ébranlé.
Vaginisme en Tunisie : autopsie d’un phénomène
« Le vaginisme constitue le motif de consultation le plus fréquent chez les femmes ayant des problèmes d’ordre sexuel », révèle la présidente de la Société tunisienne de sexologie clinique (STSC), Meriam Mahbouli à Nawaat. Ce trouble « méconnu », d’après elle, engendre des détresses dépassant l’ordre sexuel. Il illustre une certaine perception du corps socialisé, objet et sujet de désir.
Santé publique : la débandade du préservatif
Des enquêtes révèlent que l’usage du préservatif est en régression en Tunisie. Et les filles seraient plus nombreuses à le rejeter. L’habitude des rapports sexuels non protégés relèverait-elle de considérations d’ordre culturel ? Un problème de santé publique puisque le rejet du préservatif est un des facteurs conduisant à la hausse du nombre des avortements et des personnes atteintes du VIH.
Inceste en Tunisie : un mal bien enfoui
Vient de paraitre chez Cérès éditions «Les siestes du grand-père : récit d’inceste» de Monia Ben Jemia, juriste et ancienne présidente de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD). Ce roman brise un tabou parmi les plus enfouis de la société tunisienne. Nawaat l’a lu et est parti à la rencontre de son auteure et de Marwa, une jeune fille victime d’inceste ainsi que les psychiatres Ahlem Belhaj et Zied Choubani.
L’emprise du porno sur la sexualité des Tunisien(ne)s
En l’absence d’éducation sexuelle, le porno participe à l’apprentissage de la sexualité des jeunes et des moins jeunes. Comment les jeunes tunisiens s’approprient le porno ? Et à quel point la sexualité des adultes est sous le joug des images pornographiques ?
La vie sexuelle des Tunisien(ne)s sous confinement
Le toucher banni, le baiser honni, la distanciation physique exhortée, le Covid-19 bouleverse les rapports sociaux mais aussi intimes. Vivant sous le même toit ou séparés par les restrictions imposées par le confinement général, les couples sont amenés à composer avec les aléas du coronavirus, qui ne sont pas que sanitaires mais également psychologiques et par ricochet sexuels.
Exposition : « Ecce Eros» d’Amira Yaakoubi ou l’ambivalence d’Eros
Depuis le 14 février et jusqu’au 2 mars, se tient Ecce Eros, exposition d’Amira Yaakoubi, jeune peintre et sexologue, à la galerie d’El Teatro. Il s’agit d’une occasion d’offrir une autre vision, de rétablir tout le mystère dont Eros est porteur et ce, dans un ensemble de tableaux où le visage a la part belle à côté du corps nu. Mais quoi de plus nu et de plus fragile qu’un visage ?
Journées chorégraphiques de Carthage: entre rupture et libération
Au début du mois, le rideau tombait sur la première édition des Journées chorégraphiques de Carthage, aussi connues sous le nom de Carthage Dance. Si le spectacle de clôture a été très apprécié par le public, celui-ci s’est tout autant enthousiasmé pour le discours qui a précédé la performance, et dont l’audace rompait avec les discours officiels dont on a souvent l’habitude en pareilles occasions. Retour sur les principaux moments de cette manifestation.
50 nuances de bêtise éducative
50 nuances de Grey. Ou le livre pseudo-érotique le plus mal écrit de l’histoire (j’exagère à peine). Vous l’aurez deviné, je ne tiens pas cette trilogie à cœur. Cela dit, je ne suis pas ici pour discuter de belles lettres et de trame littéraire. Ce livre en lui-même m’importe peu. Je lui en suis même un quelque peu reconnaissante de m’avoir fait réaliser une énorme faille du système éducatif tunisien.
Les amants de Nador ou servons la cause des libertés en nous embrassant en public !
Il y a quelques jours, le 12 octobre, la jeunesse marocaine organisait à Rabat, devant le siège du Parlement, un kiss-in(g) géant pour défendre l’amour, la liberté d’aimer et de s’embrasser librement en public. Il s’agissait de leur part d’un baiser symbolique pour défendre la liberté de trois adolescents marocains accusés d’atteinte à la pudeur.
Faire l’amour, pas la guerre ; et le sexe aussi !
En ces temps troubles et de confusion, non seulement des sentiments et des valeurs, mais aussi et surtout d’excès en tous genres, versant dans la haine, l’exclusion, la violence et le meurtre, le slogan bien connu de la contre-culture américaine des années hippies est plus que jamais d’actualité : Faites l’amour, pas la guerre !
Journée mondiale de la population, pour que chacune compte
Comme chaque année, le 11 juillet marque la célébration de la Journée Mondiale de la Population. C’est l’occasion de rappeler que les questions de population sont au coeur de la lutte contre la pauvreté, la promotion du développement durable et des droits humains.
Les Tunisiens, moins libéraux qu’il n’y paraît ?
Une récente enquête intitulée “The World’s Muslims, Religion, Politics and Society”, du réputé Pew Research Center, basé à Washington, a exploré les attitudes et les opinions de musulmans à travers le monde sur le thème de la religion et de son impact sur la politique, les mœurs, ou encore la science. Le sondage, impliquant plus de 38.000 entretiens en face à face, donne un aperçu fascinant et parfois inattendu sur les diverses conceptions morales que tient le monde musulman, dont le peuple tunisien.
Tunisie : De l’influence de la révolution sur la prostitution
“Où puis-je trouver des prostituées en Tunisie” m’a demandé un ami d’un pays arabe voisin en visite en Tunisie pour la première fois. Je ne pouvais pas trouver de réponse immédiate à sa question plutôt claire. Après avoir réfléchi un instant, je lui ai recommandé un bordel légal situé dans la rue Sidi Abdallah Guech…
Les mères célibataires de moins de 30 ans : Payer l’ignorance au prix fort.
Il y aurait environ 1600 cas de naissances hors mariage chaque année en Tunisie. Dans les années 60 il y en avait déjà quelques centaines répertoriées. Le phénomène des mères célibataires n’a donc rien de nouveau en Tunisie. Il semble par contre aller en s’accroissant.