Jeudi 16 février 2017, à Sidi Arfa de Kairouan (Centre-ville), Mohamed Nour Gamgammi, 17 ans, a été arrêté et tabassé par la police chez lui, puis au poste de police. Voulant porter plainte, la famille fait appel à la Ligue des droits de l’Homme qui documente les traces de violences sur le corps de l’adolescent en arrestation. D’après la famille, les policiers usent de l’article 52 pour faire pression et l’obliger à retirer sa plainte. Mardi 21 février, Mohamed Nour entre dans une grève de la faim pour alerter la société civile sur la grave dégradation de sa santé.
Décès suspect de Chokri Gobtni à Menzel Bourguiba
Dimanche soir, 29 janvier 2017, Chokri Gobtni, 47 ans, sort de la maison de sa sœur à Menzel Bourguiba et ne rentre pas. À 22h, la police l’interpelle dans la rue, le tabasse violemment sous les regards des passants et le conduit au poste de police. Une heure plus tard, il est transféré à l’hôpital de la région, avant qu’on n’annonce sa mort à sa famille. Selon le médecin légiste, Chokri est décédé suite à une « overdose ». Il est enterré mardi 31 janvier, alors que sa famille accuse la police d’avoir tué le défunt sous la torture.
Klay BBJ, impassioned artist
Brought to appear before the investigative judge in Bab Bnet (Tunis) at 8:30 on the morning of October 21, Klay BBJ and two friends are met by a crowd of a hundred or so indignant supporters. Shortly after 10:00am, the three young men are acquitted.
Klay BBJ, artiste enragé
Conduits à 8h30, le matin du 21 octobre devant le juge d’instruction de Bab Bnet, Klay BBJ et ses deux compagnons de détention sont accueillis par une centaine de personnes venues s’indigner et soutenir les détenus. Peu après dix heure du matin, les trois jeunes hommes sont acquittés.
Tunisie : Silence, on torture et on tue … en toute impunité !
Le décés suspect de Mohammed Ali Souissi, le 3 octobre 2014, après six jours de détention à Bouchoucha, suscite l’indignation et relance le débat sur la torture dans ce pays qui peine à concrétiser ses aspirations à la démocratie. Quelques jours avant, les autorités annonçaient la mort de Ali Louati dans la prison de Borj El Amri. Pourtant, avant sa mort, plusieurs plaintes et requêtes de l’Organisation Contre la Torture en Tunisie (OCCT) ont dénoncé les actes de torture qui lui sont infligés et demandé son transfert urgent.
Tunisie : torture et violences policières: A quand la fin de l’impunité policière ?
La recrudescence des abus de pouvoir et de la violence de plusieurs policiers devient alarmante , ces derniers mois, dans un contexte où le ministère de l’Intérieur tente de se refaire une crédibilité, allant jusqu’à solliciter le soutien populaire pour lutter contre le terrorisme.
Anéantie par la violence policière, Amani, 19 ans, s’immole par le feu
Même après la promulgation d’une nouvelle constitution qui rompt avec l’héritage oppressif de la dictature, le Code de la procédure pénale ne prémunit toujours pas les citoyens contre la maltraitance policière et les abus de pouvoir. L’absence de droit à une assistance juridique, dès le début de la détention, rend la violation du droit de défense automatique, pendant la détention et surtout lors de l’interrogatoire.
Tortures sous la dictature, impunité des bourreaux en démocratie ?
Tous les 14 janvier, il est devenu quasiment l’usage de célébrer les acquis de la révolution tunisienne. La liberté d’expression et la fin des prisonniers politiques en font partie selon l’avis général. Mais avons-nous vraiment fait table rase du passé tortionnaire de la dictature ?
Des signes de torture sur le corps de Walid Danguir, mort dans un poste de Police
Encore une fois, la police tunisienne est accusée de meurtre et de torture et cela même après un 14 janvier 2011. Comme la plupart des cas précédents, la victime est un jeune homme, Walid Danguir, 32 ans, issus d’une famille pauvre et d’un quartier populaire, Bab Jedid, à Tunis. Encore cette fois, les preuves d’un crime de torture (qui pourrait se révéler la cause directe de la mort) sont irréfutables. Et pourtant aucune arrestation ni interrogatoire ne sont entamés par le procureur de la république.