La colère reste vive à Djebel Jelloud, le quartier qui a vu naître Belaid en 1964. Le souvenir du martyr de la gauche tunisienne est toujours ardent dans cette bourgade de la banlieue sud de Tunis. Des habitants du quartier témoignent.

La colère reste vive à Djebel Jelloud, le quartier qui a vu naître Belaid en 1964. Le souvenir du martyr de la gauche tunisienne est toujours ardent dans cette bourgade de la banlieue sud de Tunis. Des habitants du quartier témoignent.
Quatre ans et neuf mois se sont écoulés depuis l’assassinat du martyr Chokri Belaid. Le tribunal de première instance de Tunis a reporté, le 21 novembre, l’examen de l’affaire pour le 20 février 2018. L’analyse impartiale de chaque point de vue, qu’il soit politique, juridique ou sociale, aboutit au même constat et accuse le même instigateur à savoir la tendance islamiste du pays, à sa tête le parti Ennahdha. Quatre ans et neuf mois représentent un temps précieux, offrant le recul et le discernement nécessaires pour rendre justice, avec ou sans la Justice.
Le Tribunal de première instance du Kef, a ordonné, mercredi 25 janvier 2017, la libération conditionnelle de 15 détenus parmi les 22 personnes impliquées dans le mouvement social de Jérissa de janvier 2016, suite au décès de Ridha Yahyaoui à Kasserine. Le 8 février, 74 jeunes détenus de Tajerouine comparaîtront pour les mêmes accusations. Le même tribunal devrait se prononcer le 30 janvier, sur cinq élèves accusés de désobéissance civile et d’entrave à la circulation suite aux manifestations qui ont suivi l’assassinat de Chokri Belaid, 6 février 2013.
11 jeunes de Kélibia ont été condamnés par contumace à 14 ans et un mois de prison ferme suite aux violentes manifestations consécutives à l’assassinat de Chokri Belaid. Depuis 2013, d’autres jeunes ont été condamnés pour des faits similaires à Nassrallah ( gouvernorat de Kairouan ) Gafsa, Douz, Redayef, Mednine, Kef, Monastir ou Ben Guerdane. Mais le jugement rendu par le tribunal de première instance le Nabeul le …17 octobre 2016, est des plus « sévères», selon l’avocat de la défense.
TrackTour se veut une locomotive médiatique pour la musique tunisienne émergente. Qu’elles viennent des milieux underground, des formations expérimentales ou tout simplement des musiques actuelles, les playlists proposées ont l’ambition d’être l’écho d’une scène productive et riche en diversité évoluant davantage sur le web plutôt que dans les médias dominants. Chaque semaine, nous vous proposons une playlist thématique de cinq titres, au gré de l’actualité.
*Les titres sont classés dans un ordre décroissant selon leurs dates de parution.
Mardi 5 janvier 2016, la Cour d’appel de Monastir a condamné les trois accusés, Mohamed Ali Boubaker, Adel Ben Massoud et Maher El Hadji, à deux ans de prison ferme pour avoir manifesté le jour de l’assassinat de Chokri Belaid. Les 21 autres accusés ont été acquittés.
Comment peut-on lutter efficacement contre le terrorisme et les mouvements djihadistes si le jargon officiel de l’État et les produits de la majorité des médias sont truffés de termes religieux style “Moudjahid”* (مجاهد) et “Chahid”* (شهيد)?
Contre toute attente, le prix Nobel de la paix est allé, cette année, au « Dialogue national » tunisien. Un Quartet qui réunit le syndicat des travailleurs (UGTT), le syndicat des patrons (UTICA), la ligue des droits de l’homme(LTDH) et l’ordre des avocats (ONA). Consensuel pour les uns, par défaut pour les autres, le vote du jury d’Oslo ouvre, en tout cas, la voie à un outsider du monde arabe.
Deux ans et cinq mois après l’assassinat de Chokri Belaid, le premier procès de ses présumés assassins s’est déroulé, le 30 juin, au Tribunal de Première Instance à Bab Bnet avec une présence sans précédent de plus de 300 avocats. Quelques centaines de militants du Front Populaire, de la société civile et d’autres partis politiques se sont rassemblés devant le tribunal pour revendiquer la « révélation de toute la vérité ».
Censée couronner la transition démocratique, l’intronisation du gouvernement Essid pose d’un point de vue socio-politique davantage de questions qu’elle n’en résout. Idéologiquement cohérente, la coalition entre un parti à référentiel destourien, deux partis néolibéraux, Ennahdha et des technocrates, correspond à une dynamique sans rapport avec l’esprit et les demandes de la révolution, renforçant l’impression d’une gouvernance sans réel fondement électoral.
Vingt quatre jeunes de Ksibet El Mediouni ont comparu, jeudi dernier, devant le tribunal de Monastir. Ajourné à plusieurs reprises, le procès a été fixé au 26 février 2015. Accusés d’avoir brûlé un poste de police, en février 2013, lors d’une manifestation condamnant l’assassinat de Chokri Belaid, ces jeunes appellent à mettre fin à leur calvaire.
Cette accalmie dénote d’un changement d’attitude et de cap dans sa politique interne. Du remue-ménage suscité, sous le gouvernement de la Troïka, au rôle de « béni oui oui », sous le gouvernement de technocrates, se dégage une forme de « silence » aux airs d’allégeance implicite au pouvoir. Même si les protestations sociales restent vivaces dans certains secteurs, leur proportion a fortement diminuée, marquant une sorte de lâcher prise de l’UGTT vis-à-vis d’une feuille de route dont elle était partie prenante. La centrale pouvait-elle aller à l’encontre de ce qu’elle a elle-même approuvé ?!
La semaine dernière, “l’Initiative de Recherche de la Vérité sur l’Assassinat » et le collectif des avocats de Chokri Belaid ont annoncé aux médias qu’une plainte a été déposée auprès de la commission africaine des Droits de l’Homme afin de saisir la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
Qu’on le veuille ou non, il parait que le décès de Gadhgadhi, présumé responsable de l’assassinat de Belaid et des combattants de l’armée à Chaâmbi, met de la poudre aux yeux sur « l’armoire noire » de l’assassinat politique en Tunisie. Avec l’achèvement des sept terroristes de L’Ariana, La main « justicière » s’enlise d’avantage dans l’anonymat et la précarité.
Deux opérations antiterroristes en une semaine ne sont pas sans répercussions politiques. Le coup de filet de samedi à dimanche à Borj Louzir a convaincu les plus sceptiques de la réalité d’une guerre aussi obscure qu’impitoyable.
La semaine politique du 1er au 6 octobre fut dominée par deux évènements majeurs théoriquement indépendants l’un de l’autre, mais qui en réalité sont intimement liés, voire corrélés. Entre la conférence de presse de l’IRVA qui ouvre la semaine et la tenue de la session inaugurale du dialogue national qui la clôt, s’il n’y a pas de relation de cause à effet entre les deux happenings, la pression exercée par le premier sur le second est indéniable.
Suite à la publication du journal quotidien Al Chourouk, copiée par plusieurs médias, de l’information selon laquelle le Syndicat de la sûreté républicaine a déclaré qu’il y avait 20 agents de sûreté impliqués dans l’assassinat de Balaïd et Brahmi. nous avons contacté le syndicaliste Mohamed Rouisse du Syndicat en question, qui a été cité comme source.
Lors d’une conférence de presse, tenue aujourd’hui mercredi 28 août à midi, le ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a présenté les résultats de l’enquête et les preuves qui confirment l’implication du mouvement d’Ansar Al Charia, dans les assassinats politiques de Chokri Belaid et de Mohamed Brahmi, dans des trafics d’armes en Tunisie, ainsi que dans les attentats du mont Chaâmbi, de la Goulette et de Mhamdia.
Six mois jour pour jour après l’assassinat du leader politique Chokri Belaid, une marche commémorative a lieu, ce soir, à l’appel de IRVA, l’initiative pour la recherche de la vérité sur l’assassinat de Chokri Belaïd. La marche, qui part du boulevard du 20 mars à Tunis, va rejoindre l’esplanade de l’Assemblée Constituante, au Bardo à 21h.
Aujourd’hui, la place occupée par la violence, au vrai dire par les violences, n’a jamais était aussi systématique et importante. Elle apparaît comme la préoccupation principale de la société tunisienne car elle est vécue comme une fatalité, aboutissant à la fois à une résignation à l’ordre établi et à la fascination d’un voyeurisme de masse.
Mohamed Brahmi, le fondateur du « Attayar Achaâbi » et le leader du front populaire, a été assassiné le jour de la fête de la République, le jeudi 25 Juillet 2013 à 13 h, par balles devant son domicile de Tunis. Cet assassinat est le troisième du genre après celui Lotfi Nagdhet de Chokri Belaïd, tué également par balles en février devant chez lui.