Arts en Tunisie: la création asservie par l’establishment culturel

Il n’est pas anodin que Ben Ali ait voulu bâtir la Cité de la Culture dans les propensions et l’architecture que l’on connaît. C’est enfin dans l’ordre des choses que cette immondice soit achevée alors que celui qui était chargé par Ben Ali de l’achever sans jamais réussir à le faire à ce moment-là, Mohamed Zinelabidine, est aujourd’hui ministre de la culture. Ce n’est point une ironie de l’histoire : c’est la résultante de la lâcheté, de la compromission et de l’embourgeoisement généralisés de l’élite artistique et intellectuelle du pays.

مشروع مارينا قمرت: الدولة في خدمة الفساد

قضيّة “مارينا قمرّت” التي يتناولها هذا التحقيق، لا تنحصر فقط في كشف انتهاكات إجرائيّة أو تلاعب بالمنظومة القانونيّة أو عمليّات الإثراء السريع، بل تسلّط الضوء على مسار متكامل تعمل وفقه منظومة الفساد التي تتداخل مصالح أطرافها المحليّين والدوليّين. منظومة ما تزال قائمة رغم سقوط نظام بن عليّ، وتستفيد من تواطؤ حكومات ما بعد 2011 ومن المحاولات المتكرّرة لطمس معالم الجريمة عبر تمرير مشروع قانون المصالحة لوأد كلّ ممكنات تفكيك آليات الفساد والقطع نهائيّا مع ممارساته.

L’Abécédaire « soft » de la révolution. Notes sur l’ouvrage de Hédia Baraket et Olfa Belhassine

Que peuvent bien avoir en commun des expressions comme « Complot », « Houmani », « Sit-in», « Dérapage sécuritaire » ? Existe-t-il un point commun entre une rengaine qu’on aime se chanter, un slogan qui sentirait le souffre et un mot d’ordre qui circule plus vite que la rumeur ? Quel rapport peut-il y avoir entre des expressions telles que « Résidu de la francophonie » et « Feuille blanche », ou des signifiants aussi intrigants que « Prestige et autorité de l’État », « Âne national », et « Sniper » ?

تسريب: نجيب الضاوي المدير العام الجديد للمصالح الفنية يتحدث عن “عمّار 404”

حصلت نواة على وثيقة تُثبت أنّ الضاوي كان بالفعل مسؤولاً عن الرقابة على الأنترنات خلال العهد البائد وأثناء الثورة. وتتمثّل الوثيقة في الشهادة التي أدّاها الضاوي قبل سنتين، بصفته رئيسًا سابقًا للإدارة الفرعية لخدمات الاعلاميّة بإدارة العمليات الفنّية بالإدارة العامّة للمصالح الفنية، أمام محكمة الاستئناف العسكريّة خلال جلسة تتعلّق بقضيّة شهداء الثورة في تالة والقصرين. وقد علمت نواة، من مصدر موثوق، أنّ الضاوي قد أعيد إلى العمل بموجب التعيينات الأخيرة بعد أن طلب بنفسه احالته على التقاعد إثر الثورة.

Protection de la vie privée en Tunisie : la loi et les modalités de son application

L’article 24 de la constitution tunisienne de 2014 consacre la protection de la vie privée, du domicile, de la correspondance des communications et des données personnelles. Une disposition conforme à la jurisprudence de la cour européenne des droits de l’Homme, mais qu’en est-il des autres textes en vigueur, de leur application et de l’intérêt du citoyen ?

Tunisie : l’économie numérique se fait un lifting

Dans un précédent article, Nawaat évoquait des conflits d’intérêts de certains membres du conseil stratégique de l’économie numérique. Ces révélations ont eu pour effet de donner à la société civile la place qui lui revient dans cette instance officielle stratégique. La première bataille du modèle de gouvernance est sans doute gagnée. Le ministère des technologies de la communication et de l’économie numérique (MTCEN) a décidé d’ouvrir un concours pour le poste de représentant de la société civile au sein du conseil stratégique de l’économie numérique (CSEN).

Terrorism and ICT: Keeping alive old surveillance practices in Tunisia

On the surface, the counterterrorism law of 25 July 2015 appears to introduce innovative measures to address crimes associated with new technologies. A number of these provisions, however, contain flaws including vague definitions, the privilege of immunity granted to investigators, threats to fundamental rights to privacy and access to information, and the exclusion of the National Authority for the Protection of Personal Information from the special commission in the fight against terrorism.

Terrorisme et TIC : Carte blanche à Ammar404 !

La loi de lutte anti-terrorisme du 25 juillet 2015 apporte certes en apparence son lot de nouveautés en matière de crimes liés aux nouvelles technologies, mais plusieurs de ses dispositions contiennent des lacunes, comme les vagues définitions, les privilèges d’immunité accordés aux investigateurs, les atteintes aux droits fondamentaux tels que le droit à la vie privée ainsi que le droit d’accès à l’information, et l’exclusion de l’instance de protection des données à caractère personnel de la composition de l’ultra-commission de lutte contre le terrorisme.

Récapitulatif autour de 2014, année charnière quant à l’avenir de la démocratie tunisienne.

Indiscutablement, ce qui va transparaître tout au long de ce récapitulatif autour de l’année 2014, c’est la faiblesse du rôle de l’institution judiciaire. 2014 fut l’année qui achève le premier cycle de la transition démocratique. Ce premier cycle durant lequel il a été principalement question d’élections, de Constitution, de Média, d’économie, de justice transitionnelle, de procès et de terrorisme. 2014 parachève ainsi ce cycle destiné à mettre la Tunisie sur les rails d’une démocratie moderne. Les chantiers ouverts sont gigantesques, tout autant que les attentes des citoyens.

ATT : l’An Un d’une surveillance illégale

Cette semaine l’Agence Tunisienne des Télécommunications célèbre le premier anniversaire de sa création. Le 12 novembre 2013, les Tunisiens découvraient dans le journal officiel le décret n° 2013-4506 du 6 novembre1 portant sur l’établissement d’un nouvel organe dont la mission principale est d’ « assurer l’appui technique aux investigations judiciaires dans les crimes des systèmes d’information et de la communication ».