Quand le ministère de l’Equipement menace le patrimoine architectural

En deux semaines, la pétition contre le projet de loi « Immeuble Menaçant Ruine » a déjà réuni plus de 1 100 signataires. Lancée par les associations de défense du patrimoine bâti, elle tire un signal d’alarme contre le projet de loi élaboré par le ministère de l’Équipement et prochainement soumis à l’Assemblée des Représentants du Peuple. Une proposition législative considérée comme précipitée, absurde et dangereuse par des experts en patrimoine.

Choucha refugees in La Marsa, abandoned by Tunisian authorities and the UNHCR

They arrived in La Marsa from Choucha refugee camp in June 2017, and were supposed to stay for a few days time while their situation was worked out. But still today, the 34 exiles remain in La Marsa. After fleeing Libya in 2011, their asylum applications were rejected in 2012 by the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR). They eagerly hoped for the re-examination of their files during the six years they spent in Choucha. Eight months after their arrival in La Marsa’s youth center, their living conditions have severely deteriorated and the competent authorities have abandoned their case.

Centres de planning familial : La pilule ne passe plus

Une centaine d’employées des centres de planning familial régionaux, venues principalement de Kasserine et Gafsa, ont manifesté mercredi 14 mars au siège de l’Office National de la Famille et de la Population (ONFP) à Tunis. Contractuelles, elles protestent contre leurs conditions de travail en dégradation permanente. Une colère révélatrice des dysfonctionnements internes qui affectent directement l’accès à la santé reproductive des femmes dans le Centre et le Sud de la Tunisie et reflète le manque de stratégie et de stabilité au sein de l’ONFP.

Réfugiés de Choucha à la Marsa : Abandonnés par les autorités tunisiennes et l’UNHCR

Arrivés de Choucha en juin 2017, ils devaient être hébergés pour quelques jours seulement à la Marsa en attendant de résoudre leur situation. Pourtant ils y sont toujours aujourd’hui. Après avoir fui la Libye en 2011, leurs demandes d’asile avaient été rejetées en 2012 par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR). Ils ont espéré un réexamen de leurs dossiers pendant 6 ans, dans le camp de Choucha. Huit mois après leur arrivée à la maison des jeunes de La Marsa, les conditions de vie des 34 réfugiés et déboutés se sont gravement détériorées et les autorités compétentes ont abandonné le dossier.

Médina de Tunis : les artisans désemparés face au « made in China »

Dans les souks de la Médina de Tunis, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, les produits asiatiques se sont multipliés. Fabriqués en Chine, au Vietnam, ou dans d’autres pays d’Asie du Sud, leurs prix défient toute concurrence, notamment celle des créations traditionnelles des artisans locaux. Détenteurs d’un savoir-faire unique et ancestral, beaucoup mettent la clé sous la porte ou sont contraints d’abaisser la qualité de leurs propres produits pour survivre. Reportage.

Interview avec Walid Mattar: «Résister aujourd’hui, c’est consommer le minimum»

« Vent du Nord » est dans les salles de cinéma tunisiennes depuis le 10 janvier, et sortira en France le 28 mars 2018. La délocalisation d’une usine de chaussures du Nord de la France vers la banlieue de Tunis met en scène les chemins de vie d’Hervé, ouvrier licencié, et Foued, qui prendra son poste. Leurs regards se croisent et en appellent à notre humanité. Déjà multi-primé, le film a été accueilli comme un souffle d’espoir, tout en étant une critique habile du capitalisme globalisé. Alors que l’équipe du film termine sa tournée tunisienne ce week-end, Nawaat est allée à la rencontre de son réalisateur, Walid Mattar.

Enquête: Entre la Côte d’Ivoire et la Tunisie, arnaques, trafic et esclavage

Il y a 172 ans, exactement le 23 janvier 1846, un décret d’Ahmed Bey abolissait l’esclavage du territoire tunisien. A l’occasion de cette date, un projet de loi de lutte contre le racisme a été déposé à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Et l’Instance Nationale de Lutte Contre la Traite, créée en février 2017, a inauguré son siège. A part l’utilisation banale du vocabulaire esclavagiste, la mise en esclavage subsiste jusqu’aujourd’hui en Tunisie. Les femmes ivoiriennes sont les plus concernées. Comment se retrouvent-elles dans cette situation ? Quels sont les obstacles qu’elles affrontent dans leur quête d’une issue de ce labyrinthe ? Enquête.

Interview avec Lotfi Achour… Comédie noire, western couscous et rapport à l’autorité

« La laine sur le dos », le dernier court-métrage de Lotfi Achour, a été présélectionné pour le César du Meilleur Film de Court Métrage 2018. Il raconte l’histoire d’un vieil homme et de son petit-fils qui, transportant leurs moutons à travers le désert tunisien, se font immobiliser par deux policiers au bord de la route. Ces derniers ne vont pas les laisser repartir aussi facilement… Un western revisité qui ouvre habilement une réflexion plus large sur notre relation au pouvoir et à l’autorité. Lotfi Achour a accepté de partager avec nous son regard sur la création de ce film et les considérations qui l’habitent.

Reportage : Vélorution, quand le vélo fait de la résistance

Face à la pollution et à l’augmentation du prix de l’essence, contre les heures d’attente dans les embouteillages, et pour prendre soin de sa santé physique et mentale, un collectif de citoyens passionnés propose une solution : le vélo. Samedi 13 janvier, l’association Tunisie Vélorution organisait sa parade mensuelle autour de la médina de Tunis, l’occasion de fêter la révolution en rappelant la richesse des alternatives citoyennes qui ont vu le jour ces dernières années. Nawaat les a suivis pour tenter d’en savoir plus sur la philosophie qui éclot sous leurs casques.

Reportage au Djellaz : Les camarades de Fadhel Sassi luttent contre l’oubli

Les amis et camarades de Fadhel Sassi se sont recueillis sur sa tombe, mercredi 3 janvier 2018, au cimetière Djellaz afin de commémorer son assassinat lors des Emeutes du Pain de 1984. Poète et militant de l’Union Générale des Etudiants de Tunisie (UGET) et du Parti des Patriotes Démocrates communément appelé Watad, il manifestait contre l’augmentation du prix du pain au niveau de l’avenue de Paris quand il a reçu une balle dans le cœur. 34 ans après, la vérité n’a toujours pas été établie pour les victimes de la répression du régime de Bourguiba.

Récits de victimes des violations policières de la Loi 5 [Podcast et photos]

Entrée en vigueur en juin 2016, la loi n°2016-5 a modifié certaines dispositions du code de procédure pénale relatives à l’arrestation et la mise en garde à vue d’un individu, afin de renforcer la protection des droits humains. Communément appelée Loi 5, ce texte législatif établit notamment le droit à la présence immédiate d’un avocat, à un examen médical, le droit d’informer sa famille, et la durée de garde à vue est passé de 72 à 48h. Plus d’un an après son entrée en vigueur, le constat est amer. Violations des procédures, usage illégitime de la force, insultes et abus de pouvoir, constituent un schéma répétitif pour nombre de citoyens tunisiens.

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