Culture 734

دريم سيتي 2015: مدينة الأحلام و الوصل الاجتماعي

في شهر نوفمبر من كلّ عام، تتحوّل المدينة العتيقة بتونس العاصمة إلى “مدينة أحلام”. وتحضيرًا لتظاهرة هذه السنة (من 4 إلى 8 نوفمبر)، تعاون عدد من الفنّانين والمتساكنين طيلة الشهور الماضية على ملء الفضاء العام بالفنّ المعاصر.

Akram Hamdi, Rappeur et émigré clandestin

Pansement chirurgical sur la poitrine, menotté et entouré d’une dizaine de policiers, Akram Hamdi, 32 ans, rentre, en Tunisie, le 17 septembre, dans un avion « spécial » en provenance de Genève où il a passé près de deux ans entre prisons, hôpitaux et camps de réfugiés. Akram alias Campos n’est pas un clandestin anonyme, il est rappeur du groupe Armada Bizerta, connu pour avoir participé au tube Inti Essout. Malgré les espoirs post-révolutionnaires, l’attachement à son Bled, le succès de son petit commerce, et sa mère à sa charge, Akram cède à la tentation de l’Europe. La réalité des jeunes « Harraga » (clandestins) et leur combat pour survivre échappent souvent à la « logique » des statistiques et aux exigences des frontières.

Plateau de Ghazi Zaghbani : l’art de terroriser le téléspectateur

Sélectionnée aux Journées Théâtrales de Carthage, Plateau a été jouée vendredi 23 octobre, au 4ème Art à Tunis. La pièce est mise en scène par Ghazi Zaghbeni et produite par le Théâtre National. Elle traite d’un sujet brûlant qu’est la manipulation médiatique au profit des pouvoirs politiques et économiques. Adaptation de la pièce « Nekrassov » de Jean Paul Sartre dans laquelle il critique la diabolisation du socialisme par la presse française, « Plateau » dresse un tableau complexe mais juste des médias tunisiens aux ordres des plus forts.

Klay BBJ, impassioned artist

In spite of censorship by mainstream media, the impassioned rap of Klay BBJ has stirred the enthusiasm of youth far beyond working-class neighborhoods and provoked the animosity of law enforcement officials. Upon the release of «وقتاش» («When?») in January 2012, the Union of Customs Agents filed a complaint against Klay BBJ and Hamzaoui Med Amine. His mother claims that while the rapper was performing in Morocco in February 2013, two men came to her home in the hopes that she might convince her son to stop writing political songs.

Au théâtre, les masques de la télévision tombent

Le théâtre tunisien est de plus en plus critique envers la télé. Deux pièces présentées aux Journées Théâtrales de Carthage (JTC) font tomber les masques télévisuels : « Monstranum’s » d’Ezzeddine Gannoun et « Plateau » de Ghazi Zaghbani. Focus sur une série de clashs entre le quatrième art et la voix de son maître.

Klay BBJ, artiste enragé

Alors qu’il devait se rendre à Hammamet pour y jouer, Klay BBJ est interpellé par la police devant son domicile à Bab Menara, la nuit du 17 octobre 2015. Avec Sniper, lui aussi rappeur, ainsi qu’un autre jeune homme, ils sont amenés au poste de police de la Kasbah avant d’être placés au centre de détention de Bouchoucha. Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Walid Louguini, cette arrestation répond à une demande du ministère public.

Du cinéma derrière les barreaux

Projeter des courts-métrages pour les détenus dans les prisons, c’est ce que propose l’Association Culturelle Tunisienne pour l’Insertion et la Formation (ACTIF), dans le cadre de son projet « Joussour » (ponts). Retour sur une initiative artistique et humaine qui voyage de prison en prison pour adoucir les peines.

Manich Msamah : De l’art à Mass’Art

Street Poetry et Zwewla ont organisé, vendredi 18 septembre, à 18h, une rencontre artistique à l’espace culturel Mass’Art dans le cadre de la campagne Manich Msamah. Se sont reproduits sur scène, les groupes Khatt , Fn’Art , Rap Mass’Art , Marwen Meddeb, Taieb Bouallag et de jeunes slameurs de Street Poetry. Devant l’espace, les tagueurs de Zwewla qui ont eu maille à partir avec la justice, annoncent la couleur avec un graffiti illustrant le slogan du mouvement Manich Msamah. Premier événement artistique sera suivi par d’autres événements culturels dans les régions, selon les organisateurs.

L’archipel Tunisie aux Révélations du Grand Palais!

C’est un bonheur de présence tunisienne à Paris. Un bonheur d’arts et de cultures, au pluriel, rassemblé, et exprimant la Tunisie d’individus créatifs dans un pays en proie à l’intranquillité, si typique du travail artistique. “Révélations”, c’est la troisième biennale entièrement dédiée à la création contemporaine dans les métiers d’art, qui s’est tenue au Grand Palais, dans la capitale française, avec, cette année, la présence de quatorze pays représentant autant d’Archipels répartis au sein de l’exposition.

كلام شارع : التونسي و الدورة 51 لمهرجان قرطاج الدولي

كلام شارع فقرة تسعى الى تشريك المواطن بكل تلقائية عبر ترك مجال له كي يعبر عن ارائه و تفاعلاته مع القضايا المطروحة على الساحة الوطنية في مختلف الميادين. رصدنا لكم هذه المرّة رأي المواطن التونسي من الدورة 51 لمهرجان قرطاج الدولي .

دورة قرطاج 2015… دورة ضعيفة بامتياز…

الصعود على ركح قرطاج لم يعد « حلما » ولا تذكرة للنجومية . لقد ولي ذلك العهد و تغيرت المعادلة منذ سنوات، ليصبح المهرجان ركحا لكل من استطاع إليه سبيلا. فنانون اختلف تقييمهم، لتتوالى خيبات برمجة المهرجان تباعا، قبل ان تصل إلى ما ألت إليه في الدورة الـ51، التي نجحت في توحيد الفرقاء علي عبارة واحدة: “دورة دون المنتظر”.

مدينة الثقافة: أرخبيل المناورات المشبوهة

بعد أن بدأت الأشغال في 2006، كانت التوقّعات الأوّلية أن تنتهي بداية أوت 2008. ثمّ تأجلت إلى نهاية السداسي الأوّل من 2009. إثر ذلك، تقرّر أن يتمّ التدشين الرسمي في 7 نوفمبر من نفس السنة، تاريخ الاحتفال بذكرى “التحوّل” وبإعادة انتخاب الرئيس المخلوع لولاية جديدة 2099/2014. ومن ذلك الوقت لم ينفكّ تاريخ الفراغ من المشروع يتأجّل، من 2009 إلى 2010، ثمّ 2011 وأخيرًا إلى 2018. لكن ما الذي جرى بالضبط حتى تتعثّر أشغال التنفيذ بهذا الشكل؟ هذا المقال محاولة لرصد تاريخ الملفّ وواقعة الراهن.

Amazigh Kateb (Gnawa Diffusion) : « Nos peuples ont été habitués à l’infantilisme »

Gnawa Diffusion démarre sa tournée estivale en Tunisie, vendredi 07 août, avec un concert au Festival International de Hammamet, avant de jouer le 08 à Boukornine, le 09 à Gafsa et le 10 août à Bizerte. Gumbri en main, Amazigh Kateb, la voix du groupe, chantera la fierté africaine, les dilemmes algériens, la détresse palestinienne et les amertumes des peuples opprimés. Nawaat l’a rencontré. Nous avons parlé politique.

La Cité de la Culture : L’archipel des manœuvres douteuses

Entamé en 2006, les premières prévisions d’achèvement du projet sont prévues pour la date d’août 2008. Elles sont reportées pour la fin du premier semestre 2009. L’inauguration officielle de l’édifice devait se tenir le 7 novembre de la même année, date de la célébration du Changement et la réélection du Président déchut pour un nouveau mandat 2009/2014. Depuis, le projet n’a jamais cessé de changer de date d’achèvement, de 2009 à 2010, puis 2011 et enfin pour 2018.

Mais qu’est-ce qui s’est passé exactement pour que les travaux d’exécution dudit projet trainent en longueur ? Historique et état des lieux…

Situation chaotique au ministère de la Culture : le syndicat qui s’impatiente devant le mutisme des décideurs.

L’ensemble des syndicats de la culture a observé le 9 juin 2015 une grève générale pour protester contre la lenteur du ministère de la Culture à concrétiser ses promesses de réforme. Les structures syndicales prévoient une prochaine grève générale du 9 au 11 juillet prochain et un sit-in le 10 juillet devant l’amphithéâtre de Carthage.

Décision de fermeture d’un autre espace culturel à Tunis

Après le drame de l’espace « Mass’art » qui a fermé ses portes, dernièrement, sous la menace de la police, l’espace culturel « Whatever Saloon » rejoint la liste des espaces alternatifs disparus avec le consentement ou la volonté du pouvoir. En effet, le 13 mai 2015, le ministère de l’Intérieur décide de fermer l’espace définitivement et sans préavis. Des militants appellent à un rassemblement vendredi 29 mai devant le gouvernorat de Tunis pour contester la décision de fermeture de l’espace.

Hkeya #3 : Vous avez dit « Monumentales » ?

« Monumentales ». C’est le deuxième terme qui accompagne, actuellement, le titre d’une exposition à l’Institut du Monde Arabe. Précisément, « Œuvres monumentales », sont un ensemble d’ouvrages de l’artiste plasticien français Stéphane Pencréac’h, entre peinture et sculpture, qui se présentent sous trois thématiques de notre histoire contemporaine immédiate : le « Printemps » arabe, le conflit syrien et les dernières journées meurtrières qui ont pris Paris pour cible en Janvier 2015.