La pollution causée par la Briqueterie de Kalâa Sghira (BKS) ne cesse pas de gagner en impact sur la santé de la population résidente dans ses alentours. Plus de 6200 personnes sont directement affectés par ses fumées toxiques à l’origine de maladies cardiaques, respiratoires et cancéreuses. La Direction de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement, relevant du ministère de la Santé, a attesté du danger représenté par BKS dans un rapport datant de 2015. Pourtant, aucune mesure concrète n’a été prise. Mobilisés depuis 2013, les habitants de Kalâa Sghira revendiquent la délocalisation rapide de l’usine et le dédommagement des dégâts sanitaires et environnementaux. Reportage.
Catastrophe écologique à Sayada : la société civile se mobilise
Face au laxisme des autorités, les habitants de Sayada se sont mobilisés cet été pour trouver des solutions à la pollution qui ravage cette petite ville côtière. Une mobilisation qui semble porter ses fruits.
Les tortues en Tunisie, pour quand une protection effective ?
Dans le présent papier, nous passons en revue l’état de conservation des différentes espèces de tortues vivant en Tunisie (espèces d’eau douce, marines et terrestre). Nous nous arrêtons sur les différentes menaces pesant sur les différentes populations de ces espèces et enfin nous plaidons pour une meilleure conservation de celles parmi elles qui sont sous différentes formes de pression.
Crise de l’eau en Tunisie, une question de mauvaise gouvernance
La prise de conscience est loin d’être générale, mais la crise de l’eau est bien là, palpable : baisse de la pluviométrie, chute des réserves dans les barrages, des coupures d’eau potable devenues répétitives et qui n’épargnent désormais aucune région, pénurie d’eau d’irrigation qui a contraint les agriculteurs à l’approvisionnement anarchique… Le volume actuel de ressources disponibles est de 467 m3 par habitant et par an, selon le secrétaire d’Etat à la production agricole Omar El Behi. Un chiffre bien en dessous du seuil de pénurie fixé à 500 m3 par l’Organisation des Nations Unis pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Incendies au nord-ouest tunisien : Observations et remises en question
Les feux des forêts qui ont cours en Tunisie sont inédits de par leur ampleur, étendue et les régions affectées. Dans le présent papier, nous présentons nos observations de certains foyers que nous avons eu l’occasion de voir ces derniers jours en Kroumirie.
Autorités locales et régionales : Un sursaut pour l’environnement ?
Les autorités locales et régionales dans plusieurs régions du pays semblent se réveiller d’un seul coup pour « lutter » contre les étalages anarchiques et les occupations illégales de l’espace public (trottoirs, plages). L’on est en droit de se demander comment de telles réactions en chaîne se sont produites en une seule période de temps, alors que nos concitoyens n’ont jamais cessé de dénoncer l’accaparement de l’espace public et appelé de leurs vœux la simple application de la loi ?
Reportage à Gabès : Immersion au cœur de la lutte citoyenne contre la pollution
Une marche vers la zone industrielle de Gabès a eu lieu vendredi 30 juin 2017, échéance retenue pour l’arrêt du déversement de phosphogypse dans la mer. Le même jour, la décision du gouvernement est tombée : les usines polluantes du Groupe Chimique Tunisien seront délocalisées d’ici 8 ans et demi. Sur place, qu’en pensent les acteurs des mouvements sociaux ?
Gabès-Reportage : Après 45 ans de pollution, les revendications se radicalisent
Le 30 juin 2017 est la date butoir donnée par les habitants de Gabès au Groupe chimique tunisien pour cesser de rejeter le phosphogypse dans la mer. Avec le soutien des associations et collectifs locaux, les habitants prévoient d’organiser une grève générale, menacent de bloquer eux-mêmes le déversement, de fermer tout le complexe industriel, comme ils l’ont fait en 2013. Après 45 ans de pollution, les revendications se radicalisent. Reportage
Plus que 24h pour s’opposer au projet de développement du champ pétrolifère au golfe d’Hammamet
Un avis concernant la concession pétrolifère Halk el Menzel a été affiché sur le mur de la municipalité de Bouficha (20 Km au sud de Hammamet). Il signale aux « ayant droit » une période d’un mois pour présenter leurs objections potentielles au développement de la concession. Mais le cadre et les conditions pour le faire restent flous, dans un contexte où l’accès à l’information sur les hydrocarbures est sous contrôle.
Mohamed Ayachi Ajroudi : pratiques illégales, condamnations judiciaires et projets farfelus
Après avoir construit illégalement et s’être accaparé le bien d’autrui en plein domaine forestier, Ajroudi risque une amende de plusieurs milliers de dinars et une peine d’emprisonnement. Pourtant il continue à braver les lois et intimider ceux qui tentent de dénoncer ses entraves à la loi. Non seulement les autorités tardent à intervenir, mais elles font la promotion de son nouveau mégaprojet saugrenu, une « éco-cité » dans la région du Cap Bon. Deuxième partie de notre enquête.
Et si on réduisait nos déchets ?
Réduire le volume de nos déchets, à travers le recyclage, l’achat en vrac ou encore le compostage : c’est ce que prône l’association Zero Waste Tunisia qui avance doucement, mais sûrement, dans le paysage écologique tunisien.
Enquête : Mohamed Ayachi Ajroudi, main basse sur la forêt de Hammamet
Dimanche 22 janvier, un groupe d’amis est parti se promener à Jbel el Faouara, sur les hauteurs de Hammamet, et s’est fait menacer par des forces sécuritaires au service du riche homme d’affaires Mohamed Ayachi Ajroudi qui, en contrebas, fait agrandir son palais, une construction illégale. Le dimanche suivant, les habitants de Hammamet ont organisé un pique-nique de protestation pour rappeler leur droit d’accès à cette zone verte à laquelle ils sont attachés.
Des droits humains… et de ceux des animaux !
Défendre le droit de l’animal ne contredit en rien la défense du droit humain dans ses dimensions multiples. Dire que l’espèce humaine est une espèce biologique n’est pas réducteur, mais replace l’homme dans ses dimensions naturelles. Le droit des animaux se base sur une donnée fondamentale en biologie, à savoir que le monde animal n’est pas hiérarchisé et que l’homme n’a rien de plus en tant qu’être biologique que le reste des animaux ! La vision religieuse selon laquelle l’homme est l’héritier du divin sur terre est dépassée depuis le développement des thèses sur l’évolution du monde vivant.
Espèces et espaces protégés, jusqu’à quand durera l’immobilisme ?
Les aires protégées tunisiennes, et les parcs nationaux en particulier, font partie de certains programmes d’enseignement, tant au primaire qu’au secondaire ou dans certaines institutions universitaires. Leur connaissance demeure cependant superficielle et l’état de conservation des ressources qu’elles renferment demeure très en-deçà des attentes du public.
Valorisation des déchets : vers un nouveau départ ?
Chaque Tunisien vivant en milieu urbain produit environs 300 kg de déchets par an. Mais plus inquiétant : la Tunisie, à travers ses diverses industries, produit près de 7 millions de tonnes de déchets par an. La valorisation de ces déchets est actuellement négligeable, dû aux problèmes d’infrastructure, mais elle est surtout handicapée par l’absence d’un système de tri sélectif. Analyse.
Ghardimaou : mobilisation citoyenne autour d’un point d’eau
Quelques gouttes, puis plus rien. Le point d’eau qui permettait à tout un village d’avoir accès à l’eau n’était plus en état. Les habitants ont retroussé leurs manches pour que l’eau redevienne un droit pour tous. Reportage.
De Redeyef à Imider : la justice climatique est une lutte de classes
Les travaux de la COP22 ont pris fin vendredi 18 novembre à Marrakech, sur fond de contestation grandissante du greenwashing de la monarchie marocaine. Alors que le gouvernement tunisien et ses alliés d’une société civile partisane s’alignent avec les multinationales et les Etats pollueurs, d’autres Tunisiens élèvent la voix contre la récupération politique de la lutte climatique. Reportage.
Le Belvédère, si convoité
Le Belvédère, qui s’étend sur 113 hectares, joue un rôle social et écologique important dans la ville de Tunis. Reportage auprès de ceux et celles qui le défendent face aux menaces qui pèsent sur lui : urbanisation, pollution, érosion…