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Ain Zana, une réserve naturelle à sauver

Pour ceux qui ne la connaissent pas, la réserve naturelle d’Ain Zana a été officiellement créée depuis 1993. Elle se trouve au nord-ouest de la Tunisie (Jendouba). Elle se caractérise par la présence d’une espèce d’arbre endémique d’Algérie et de Tunisie. Il s’agit du chêne afarès (photo 1) dont la répartition mondiale est limitée uniquement aux deux pays. La réserve couvre officiellement 47 hectares. Le site où les arbres sont concentrés est connu des spécialistes.

Mahdia : Mobilisation citoyenne à Rejiche contre la pollution marine par l’ONAS

La plage était rouille, l’eau était noire, l’odeur était très forte. Pourtant, ils continuaient à dire que tout va bien. « Allez-y, prouvez-le », a répondu le directeur régional de l’ONAS quand les habitants de Réjiche (Mahdia) ont dénoncé la pollution marine provoquée par la station d’épuration des eaux usées de la commune depuis près de 20 ans. Ce mois de juin 2019, la confrontation entre citoyens soutenus par la municipalité et l’Office National de l’Assainissement a atteint son paroxysme. Il aura fallu une catastrophe écologique et des violences policières inédites pour que les citoyens de Réjiche obtiennent enfin des accords. Retour sur une mobilisation qui ne perd pas son souffle.

Journée Mondiale de l’Environnement : la Tunisie, est-elle sortie de l’auberge ?

Tous les ans, le monde entier fête la Journée Mondiale de l’Environnement, le 5 juin. La Tunisie ne fait pas exception surtout qu’elle est signataire de toutes les Conventions internationales relatives à la protection de l’environnement, dont les principales sont celles relatives à la diversité biologique, à la lutte contre la désertification, contre les changements climatiques… Parmi les Conventions régionales, la plus importante est la Convention de Barcelone, relative à la protection de la Méditerranée à laquelle sont joints de nombreux protocoles.

Aquaponie : le challenge d’un agronome tunisien qui mise sur les poissons

Depuis la rue, on aperçoit des feuilles de laitue qui dépassent d’un mur haut de plusieurs mètres. « Les voisins doivent bien se demander ce qu’il se passe dans ce jardin », suppose Sofiene. Ce qu’il s’y passe, « c’est le futur de l’agriculture, que ce soit en Tunisie ou dans le monde ». Depuis un an, cet ingénieur agronome a investi l’arrière-cour de la maison familiale pour y faire de l’aquaponie : un mode de culture écologique unique dans le pays.

Quels horizons pour l’espace rural en Tunisie ?

En 1956, la Tunisie ne comptait que deux millions d’habitants dont 80 % habitaient en milieu rural. Ce fait statistique est le plus souvent ignoré par les jeunes –et moins jeunes- d’aujourd’hui. Pourtant ! Depuis 1956, bien d’eau a coulé sous les ponts, et le paysage démographique de la Tunisie actuelle est à l’opposé de ce qu’il a été alors ; plus de 60 % de la population habite dans des agglomérations dont la plupart n’existaient pas il y a encore un demi siècle, ou n’étaient que des bourgades habitées par très peu de nos concitoyens.

Protection de la faune en Tunisie : Labib est mort, vive Afri !

Il a fallu attendre 7 ans pour qu’un candidat à la succession de Labib se manifeste. En 2012, le ministère de l’environnement avait officiellement abandonné la fameuse mascotte bleue à tête de fennec créée il y a 20 ans pour sensibiliser à la cause environnementale. Alors que les statues de Labib sont partout moquées, mutilées ou laissées à leur sort, son remplaçant vient enfin de naître sans que le projet ne soit porté par le gouvernement. Conçu par la H2 team, un groupe d’étudiants architectes engagés pour le développement durable, la nouvelle mascotte s’appelle AFRI et porte en elle bien des espoirs.

Le printemps à Kairouan: une vie aux mille couleurs!

Le printemps de cette année est caractérisé par d’importantes quantités de pluies survenues au début de ce mois et pouvant permettre un éveil de la nature. Dans ce texte, nous partageons avec les lecteurs certaines de nos observations et les invitons à faire autant de découvertes… Les observations exposées ici concernent la région de Kairouan, en Tunisie centrale.

Climat et engagement des jeunes, pour quand la mobilisation en Tunisie ?

Il est notoire que les changements climatiques constituent un fait contesté uniquement par les plus gros pollueurs de la planète. En tête, les Etats-Unis qui, après l’élection de l’actuel président, ont remis en question les accords de Paris lors de la COP 21. Ces accords prévoient de réduire le réchauffement climatique au-dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, d’ici la fin du 21ème siècle.

Propreté en Tunisie : Responsabilités collective et individuelle, chacun sa part !

« Le pays est sale » est une des rengaines les plus répétées du catalogue des plaintes que l’on émet contre l’état du pays. Depuis quelques mois, des initiatives individuelles, citoyennes viennent changer quelque peu le paysage, à la fois physiquement et symboliquement. Des initiatives qui posent à travers des actes la question de la responsabilité individuelle et collective.

Environnement : que peuvent les municipalités ?

Gestion des déchets, protection de la biodiversité, préservation de l’eau… les municipalités sont confrontées quotidiennement aux problématiques liées à l’environnement. Pas sûr pourtant qu’elles puissent faire grand-chose, même après les premières élections municipales libres de l’histoire de la Tunisie et avec leurs prérogatives élargies grâce au nouveau Code des collectivités locales.

Biodiversité en Tunisie: raréfactions inquiétantes et explosions de l’exotique

La Tunisie n’échappe pas, comme le reste du monde, à la raréfaction voire à l’extinction des espèces naturelles qui s’y trouvent. Parallèlement à cette disparition annoncée, l’extension des espèces exotiques ne cesse de s’étendre. Dans cet article, nous présentons des cas de raréfactions d’espèces connues en Tunisie, des causes majeures de cette situation et appelons à la limitation de l’extension des espèces exotiques, notamment végétales.

Le Golf en Tunisie, une oasis dans le désert ?

Le golf est un sport peu populaire en Tunisie. Il se résume pour une majorité de Tunisiens à des étendues de gazon que l’on ne fréquente que de loin, tant la frontière physique et symbolique qui peut les entourer peut sembler infranchissable. Nous nous sommes intéressés à ce sport, à ceux qui le pratiquent et à la visée touristique qui lui est donnée par l’Etat. Plongée dans un univers qui l’air de rien, trahit des dynamiques politiques importantes.

Déchets solides dans le milieu rural en Tunisie: quelles solutions ?

Où l’on va en Tunisie, il n’y a pas un seul paysage exempt des déchets plastiques. Même dans des lieux supposés loin de toute influence humaine (désert, forêts, cours d’eau…), toute sorte de déchets y est présente. Les plus fréquents sont les canettes de bière, les bouteilles en verre de vin et de bière, les flacons d’eau minérale, sans oublier les « couches » des bébés, les boîtes de yaourt… Bref, si les problèmes des déchets en milieu urbain sont relativement bien connus, ceux du milieu rural le sont moins, pour la simple raison qu’ils ne sont pas évoqués.

Eaux usées non-traitées dans le milieu récepteur : A qui la faute ?

En Tunisie, le traitement des eaux usées ne couvre pas l’ensemble du pays, et nombreuses régions en sont encore dépourvues. Il y a même des centres de gouvernorat qui en sont dépourvus. Le traitement des eaux usées est considéré comme une solution, sans que le commun des mortels ne s’interroge sur la qualité de l’opération. A regarder de plus près, on voit que tout ne tourne pas rond dans ces structures, et les nombreux cas de déversement d’eaux usées non traitées sont désormais légion dans plusieurs régions du pays.

Oasis tunisiennes : L’urgence d’encadrer l’exploitation de l’eau

Les oasis ont assuré une présence humaine aux portes du désert durant des millénaires. Elles sont un réel rempart contre la désertification et les changements climatiques. Les mutations que ces espaces sont en train de vivre, notamment en matière de sur-consommation d’eaux pompées de nappes non renouvelables, risque de remettre en cause leur pérennité. Il est urgent d’encadrer l’exploitation des nappes hydriques. Avant qu’il ne soit trop tard.

Portraits de barbéchas de Tunis: A la quête de la dignité dans la poubelle !

Nawaat a rencontré des petits acteurs de la filière de valorisation des déchets dans le centre-ville de Tunis : récupérateurs de plastique dans les poubelles, collecteurs, intermédiaires privés ont accepté de témoigner. Monia, Nizar et Abdelkarim racontent les difficultés à éviter l’exploitation quand on est au chômage, mais aussi la source de profit que constituent les déchets en plastique pour eux. Mais un nombre grandissant d’acteurs de divers secteurs leur font concurrence.

Déforestation de Radès : L’environnement, cadet des soucis du gouvernement

Le ministère de l’Equipement a fait paraître en novembre 2017 un appel d’offre pour la construction d’une voie rapide reliant la banlieue nord à la banlieue sud de Tunis et ce, afin de désengorger le centre-ville. Le tracé de cette nouvelle route prévoit le déboisement de 15 mille arbres de la forêt de Radès pour une surface totale de 30 hectares, ce qui a conduit l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE) à refuser le projet, qui semble pourtant toujours à l’ordre du jour.