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Enquête : Mohamed Ayachi Ajroudi, main basse sur la forêt de Hammamet

Dimanche 22 janvier, un groupe d’amis est parti se promener à Jbel el Faouara, sur les hauteurs de Hammamet, et s’est fait menacer par des forces sécuritaires au service du riche homme d’affaires Mohamed Ayachi Ajroudi qui, en contrebas, fait agrandir son palais, une construction illégale. Le dimanche suivant, les habitants de Hammamet ont organisé un pique-nique de protestation pour rappeler leur droit d’accès à cette zone verte à laquelle ils sont attachés.

Des droits humains… et de ceux des animaux !

Défendre le droit de l’animal ne contredit en rien la défense du droit humain dans ses dimensions multiples. Dire que l’espèce humaine est une espèce biologique n’est pas réducteur, mais replace l’homme dans ses dimensions naturelles. Le droit des animaux se base sur une donnée fondamentale en biologie, à savoir que le monde animal n’est pas hiérarchisé et que l’homme n’a rien de plus en tant qu’être biologique que le reste des animaux ! La vision religieuse selon laquelle l’homme est l’héritier du divin sur terre est dépassée depuis le développement des thèses sur l’évolution du monde vivant.

Valorisation des déchets : vers un nouveau départ ?

Chaque Tunisien vivant en milieu urbain produit environs 300 kg de déchets par an. Mais plus inquiétant : la Tunisie, à travers ses diverses industries, produit près de 7 millions de tonnes de déchets par an. La valorisation de ces déchets est actuellement négligeable, dû aux problèmes d’infrastructure, mais elle est surtout handicapée par l’absence d’un système de tri sélectif. Analyse.

De Redeyef à Imider : la justice climatique est une lutte de classes

Les travaux de la COP22 ont pris fin vendredi 18 novembre à Marrakech, sur fond de contestation grandissante du greenwashing de la monarchie marocaine. Alors que le gouvernement tunisien et ses alliés d’une société civile partisane s’alignent avec les multinationales et les Etats pollueurs, d’autres Tunisiens élèvent la voix contre la récupération politique de la lutte climatique. Reportage.

COP22 : Tanger à l’écoute des opprimés du changement climatique

À 370 kilomètres de Marrakech, siège officiel de la COP22, l’expression « changement climatique » sonne différemment. Ici, à Tanger, au bord d’une mer qui croise l’Atlantique et la Méditerranée, où l’Europe est à portée de vue, l’Odyssée des alternatives Ibn Battûta jette l’ancre et fête sa dernière escale aux élans contestataires. Algériens, Marocains, Tunisiens, Espagnols, Français et Italiens,  se sont réunis dans un seul but : s’approprier le combat climatique avant qu’il ne soit trop tard.

COP22 à Marrakech : le vernis vert, le profit et l’injustice climatique

La 22ème COP se déroule actuellement à Marrakech, jusqu’au 18 novembre. Ce sommet du climat, qui rassemble des cohortes de négociateurs internationaux, de représentants de firmes multinationales, d’ONG, est l’occasion pour le Makhzen marocain de verdir son image, dans un contexte social tendu. Il confirme aussi la mainmise des intérêts privés sur la question du climat, occultant le débat démocratique sur un modèle de développement obsolète et destructeur qui est à l’origine du changement climatique. Et la Tunisie suit la même tendance.

Reportage : Mobilisation internationale contre la pollution de Gabès

L’escale tunisienne de l’Odyssée des alternatives Ibn Battûta, une mobilisation itinérante à travers la Méditerranée pour rejoindre la COP22 à Marrakech, a eu lieu à Gabès, bien que les bateaux aient accosté à Bizerte. Ce temps d’échanges et de débats autour d’un modèle économique polluant, humainement destructeur et autour des alternatives a permis de braquer l’attention sur la situation environnementale déplorable de Gabès, dans une période tendue, marquée par la mort d’un ouvrier de la STEG asphyxié par des émanations de la zone industrielle. Reportage

Pénurie d’eau : solutions mobiles, crétinisme fixe

Pour faire face à la disette d’eau potable à laquelle est confronté le pays, le ministre de l’Agriculture et des ressources hydrauliques du gouvernement Chahed, Samir Taïeb, aurait dû se tenir au pouvoir incantatoire de la prière de la pluie (Salat el Istisqâa) plutôt que de dilapider 200 millions de dinars dans des solutions de bricolage, comme les unités mobiles de dessalement des eaux non conventionnelles.

Inondations : payer pour les riches en attendant le déluge

Sousse, le 29 septembre 2016. Il a suffi de plusieurs heures de pluies soutenues pour engloutir la « Perle du Sahel ». Des flots d’eaux pluviales, mélangées aux eaux usées et à la boue ont envahi hier les artères et les quartiers de la ville. Le jour précédant, à l’ARP, la commission de l’énergie a validé la ratification de l’Accord de Paris sur le climat ; un engagement international qui risque d’enfoncer davantage le pays dans le marécage de la dette et… des inondations.

Coupures d’eau à Mahdia : des citoyens sous stress… hydrique

Mahdia, 27 juillet 2016. Le soleil commence à peine à disparaitre derrière l’horizon. Dans une résidence de la corniche, des vacanciers s’activent à remplir des bouteilles d’eau avant la tombée de la nuit. Le concierge prévient qu’à partir de minuit il n’y aura plus d’eau courante « Il faut faire des réserves car jusqu’à 5h du matin toute la résidence sera privée d’eau, faites vite ». Reportage.