Environment 335

Ennahli : La montagne violée par l’immobilier

L’Ariana, la ville des roses, autrefois connue pour sa verdure et ses jardins de l’époque hafside, n’est plus ce qu’elle était. Après la révision du Plan d’Aménagement Urbain (PAU) et l’actualisation de la carte agricole, les espaces verts aux alentours du parc Ennahli ont considérablement rétréci, aggravant les risques d’inondations. Et ce sont les promoteurs immobiliers qui en profitent.

Énergies renouvelables en Tunisie : des intentions fossilisées

Le champ gazier Nawara situé dans le sud de Tataouine a été inauguré, le 5 février, par Youssef Chahed. D’après le chef du gouvernement, un budget de 3,5 milliards de dinars lui a été consacré et il produira 2,7 millions m3 de gaz, 7000 barils de pétrole et 3200 barils de gaz de pétrole liquéfié par jour. De quoi réduire le déficit énergétique de la Tunisie, estimé à 435,5 MDT et représentant 44,9% du déficit commercial, de 20%. Or, ce projet qualifié d’ « historique » par Chahed va à l’encontre des engagements internationaux de la Tunisie.

طبرقة: أهالي دوار الهوايدية في إعتصام منذ أكثر من 50 يوم

منذ أكثر من خمسين يوم، يعتصم أهالي دوار الهوايدية، التابعة لمعتمدية طبرقة من ولاية جندوبة، مطالبين بالغلق النهائي لمقطع حجارة أصبح يهدد حياتهم و وجودهم. يشتغل هذا المقطع منذ 15 سنة، و أضر بمصالح المتساكنين الصحية والإقتصادية، خاصةً بعين ذكار التي تزود الدوار بالماء للشرب و الزراعة. أصبحت أضرار استغلال المقطع بارزة، وآثارها على المتساكنين و نشاطاتهم ملموسة. و رغم نداءاتهم الكثيرة، لم تجابههم السلطات إلا بآذان صماء. و قد سعت نواة الإتصال بالولاية و وزارة التجهيز، لكن ما من مجيب.

En finir avec l’extractivisme ?

Les modèles extractivistes préconisent l’intensification des cultures irriguées, même dans des régions arides. Cela implique une exploitation outrancière des réserves d’eau souterraines, pour des cultures très gourmandes et exigeant le recours à des intrants souvent nocifs à l’environnement et à la santé des ouvriers agricoles. Or le retard de développement que vivent de nombreuses régions du pays compliquent la donne.

COP25 : Alors que la Tunisie prétend s’engager, Gabès suffoque

Alors que la Tunisie a renouvelé son engagement à protéger l’environnement lors de la COP25 tenue du 2 au 13 décembre à Madrid, quatre ans après la signature de l’Accord de Paris, la population de Gabès continue à subir les émissions toxiques du Groupe Chimique Tunisien. Le 9 décembre, les habitants de Chatt Essalem, centre de Gabès, ont « éprouvé des difficultés respiratoires », d’après un communiqué du FTDES.

نفوق الأسماك في صفاقس: ظاهرة بيئية تهدد قوت البحارة

أعلنت وزارة الفلاحة في بيان لها، يوم 28 نوفمبر 2019،عن تقلص كثافة العلق النباتي السام المسؤول عن ظاهرة نفوق الأسماك واحمرار مياه البحر التي تفاقمت في الأشهر الأخيرة. هذه الظاهرة التي اكتسحت شاطئ سيدي منصور بصفاقس الصائفة الماضية لتبلغ أوجها منذ بداية شهر أكتوبر متسببة في نفوق عدد كبير من الأسماك، تمددت من مياه شاطئ سيدي منصور لتصل إلى جزيرة قرقنة شرقاً وسواحل مدينة الشابة من ولاية المهدية شمالا وشواطئ مدينة قابس جنوبا. الأضرار التي سببها هذا العلق النباتي السام لم تقتصر على الكائنات البحرية، بل طالت البحارة بعد أن تحولت إلى تهديد خطير لمورد رزقهم.

Pourquoi la police de l’environnement n’a pas réussi à changer la donne ?

Les campagnes citoyennes de nettoyage des quartiers ont rappelé l’incapacité des institutions de l’Etat à assurer la propreté publique. Or, depuis plus de deux ans, un corps a été créé pour y remédier : la police de l’environnement. Mais il semble inapte à jouer un rôle décisif à résoudre le problème de ramassage des déchets. Comment expliquer cette insuffisance ? Focus.

Ain Draham : Mobilisation contre la déforestation de 200 hectares

Le Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux (FTDES) et l’Union Régionale du Travail de Jendouba se sont mobilisés contre une décision émise par le ministère de l’Agriculture. Cette décision porte sur l’octroi d’une autorisation d’exploitation de 200 hectares de forêts de pin situés à Ouled Helal, Ain Draham au Nord-ouest du pays. Une campagne est lancée contre la déforestation.

La Sebkha de Séjoumi : Trésor caché ou malédiction ?

La Sebkha de Séjoumi qui s’étend sur 3000 hectares n’est pas uniquement une source de moustiques et d’odeurs pestilentielles. D’un point de vue écologique, il s’agit d’une zone humide unique au monde. La région accueille des espèces menacées d’oiseaux migrateurs et notamment les fameux flamants roses. Sur les rives de la Sebkha, s’étalent des hectares de terres agricoles particulièrement fertiles. Une fois valorisée, la zone pourrait se transformer en pôle économique. Cependant, les marais sont également à l’origine de bien des désagréments pour les habitants de la région. Surtout en l’absence d’une vision stratégique et d’une volonté politique d’appréhender la question.

Nouvelle en Tunisie, l’hermine est-elle native ou invasive ?

L’hermine (Mustela erminea) est un petit mammifère carnivore. Elle se distingue de sa congénère, la belette, avec laquelle elle risque d’être confondue, par le bout de la queue présentant une touffe de longs poils noirs. Une population d’hermine a été découverte en Tunisie centrale il y a peu de temps. Dans le texte qui suit, nous présentons les caractéristiques écologiques de l’espèce et nous nous interrogeons sur ses origines possibles.

سبخة السيجومي : لعنة سكان سيدي حسين أم كنز مهمل ؟

سبخة السيجومي، الممتدة على حوالي 3000 هكتار، ليست فقط مصدرا للناموس و الذباب و الروائح الكريهة. فهي من المنظور البيئي فضاء رطب فريد من نوعه في العالم. إذ تستقبل سبخة السيجومي أنواعا نادرة من الطيور المهاجرة، و على رأسها النحام الوردي. يمتد على ضفاف السبخة هكتارات من الأراضي الفلاحية الخصبة. و يمكن لمشروع تثمينها أن يجعلها قطبا إقتصاديا. لكن هذا لم يمنع أن تكون السبخة مصدر قلق لسكان سيدي حسين، خاصةً في ظل غياب رؤية إستراتيجية واضحة، و إرادة سياسية لحل الاشكاليات.

Réchauffement climatique en Tunisie : Plages et ressources maritimes menacées !

Tourisme et pêche représentent deux activités économiques des plus dynamiques en Tunisie. Or, ces deux secteurs risquent d’être grandement affectés, dans quelques années, par des troubles environnementaux et climatiques impactant le littoral. La montée de la température de l’air et de l’eau bouleverse l’écosystème aquatique et la répartition des espèces.

Ain Zana, une réserve naturelle à sauver

Pour ceux qui ne la connaissent pas, la réserve naturelle d’Ain Zana a été officiellement créée depuis 1993. Elle se trouve au nord-ouest de la Tunisie (Jendouba). Elle se caractérise par la présence d’une espèce d’arbre endémique d’Algérie et de Tunisie. Il s’agit du chêne afarès (photo 1) dont la répartition mondiale est limitée uniquement aux deux pays. La réserve couvre officiellement 47 hectares. Le site où les arbres sont concentrés est connu des spécialistes.