Pour la première fois de ma vie, j’ai eu peur en allant voter. L’idée que Karoui, dont on a vu les dégâts qu’il a pu occasionner avec une chaîne de télévision, arrive au pouvoir et puisse disposer des moyens de l’Etat m’était tout bonnement insupportable. Il fallait s’y opposer démocratiquement. Les libertés et l’esprit de la révolution étaient en jeu.
النسويّة في تونس بعد الانتخابات: قطيعة أم نفس جديد؟
“لا يوجد، في الحقيقة، شيئ مثل من لا صوت لهم. لا يوجد الاّ من نُسكتهم عمداً أو أولئك الذين لا نفضّل سماعهم.” أرونداتي روي
Après la défaite de la gauche : que dire, que faire?
Trois axes de réflexion menant à trois pistes d’actions méritent d’être proposés rapidement pour un débat nécessaire, suite à cette insurrection électorale. Pour ne pas laisser la vague monopolisée par les franges conservatrices et les adeptes de la restauration.
Présidentielles 2019 : Voter, c’est exprimer un principe et non un renoncement
Je n’ai jamais souhaité m’exprimer sur un sujet politique. La musique est mon domaine, le moyen par lequel je communique avec mes contemporains et il me suffit amplement. Pourtant, si je cède aujourd’hui au besoin de partager mes réflexions, c’est que je m’en voudrais de ne pas avoir fait entendre une voix que je crois raisonnable, quand la Tunisie se trouve à l’un des tournants décisifs de son histoire. Le 13 octobre, jour du deuxième tour des élections présidentielles, les Tunisiens seront devant un choix dont les conséquences se répercuteront pendant plusieurs années.
رئاسيات 2019: التصويت، تعبير عن مبدأ لا عن تنازل
لم أرغب أبدا في التحدث عن موضوع سياسي. فالموسيقى هي مجالي، وهي الوسيلة التي أتواصل بها مع معاصريّ والتّي طالما كانت كافية بالنسبة لي. ولكن، وإن كنت استسلمت اليوم للحاجة إلى مشاركة أفكاري، فذلك لأنني سأكون مقصرا إذا لم أصدح بصوت أظنّه عقلانيّا، في واحدة من أهم اللحظات المصيرية التي تواجهها تونس في تاريخها. ففي 13 أكتوبر الجاري، تاريخ الدور الثاني من الإنتخابات الرئاسيّة، سيجد التونسيين أنفسهم أمام خيار ستتواصل انعكاساته لسنوات كثيرة قادمة.
مشروع مجلة المياه… ما بين السطور
يشير مشروع مجلة المياه الجديد في شرح الأسباب إلى أنّه في ظلّ التغيرات المناخية ومحدودية الموارد المائية بالبلاد التونسية، أصبحت مجلة المياه الصادرة في سنة 1975 غير ملائمة لمتطلبات المرحلة الحالية بما أنها مبنية على مقاربة التصرّف في الموارد. فبات من الضروري إرساء إطار قانوني جديد يتلائم والمتطلبات الحالية والمستقبلية ومنسجم مع الاتفاقيات الدولية في مجال المياه. فهل صحيح أن مجلة المياه الصادرة سنة 1975 لم تعد صالحة لمثل هذا الزمان رغم أنها لم تعتبر المياه ملكا مطلقا للدولة وأنها اعترفت بحق الانتفاع بالمياه؟ هل أن تونس بلد تندر فيه المياه أم أن مسألة الندرة هي أشبه ما يكون بأصابع نائلة، أي أنها أعذار لتمرير سياسات جديدة ملائمة للاتفاقيات الدولية؟
نبيل القروي وقيس سعيد: أوجه الاختلاف والتلاقي
أعلنت الهيئة العليا المستقلة للانتخابات عن النتائج الأولية للدورة الأولى للانتخابات الرئاسية والتّي أسفرت رسميا على دور ثان بين قيس سعيد المتحصل على 18.4% ونبيل القروي الذي تحصل على 15.6% من أصوات الناخبين.
Kais Saied et Nabil Karoui : Dissonances et ressemblances
L’un et l’autre sont perçus par leurs électeurs comme extérieurs au système actuel, voire comme des candidats antisystème. Ces perceptions sont superficielles et, par conséquent, erronées. Elles s’en tiennent à l’apparence des choses sans prendre en compte leur substance véritable.
قيس دون عائلة
صعود قيس سعيد أو ما سمي ب”اللطخة” كان مفاجأة حقيقية في ظل واقع سياسي حكمته قواعد لعبة نظام تطلب إنشاءه ثمان سنوات، نظام فُصّل على قياس الطبقة السياسية ليضمن دائما حكما توافقيا بين كل الأطياف أو على الأقل أكبرها.
الكذب والسياسة… أو في الوصايا المُضمرة لأغنية ”يعمل ربي دليل“
لم نفلح إلى اليوم في الإطلاع على ما يقترحه الفنانون المغيّبون عن عدسة الكاميرا، فالكاميرا التي تحمل جينات ديمقراطية هي كائن بليد في أوطاننا المتخلفة، كائن متملّق ووصولي. وبذلك انبرى هؤلاء الفنانون إلى اتخاذ مسالك أخرى خارج الأفق الاستعراضي للشاشة التي لا تسعى سوى إلى إعدام ثورية الرغبة. ولأن هذه الاقتراحات الجدّية سواء كانت رسما، موسيقى أو مسرحا تضيع في غفلة منا، فإنّنا لسنا مؤهلين بعد لاقتناص هذا الراهن، بل نحن مرتهنون وإلى حقب آتية.
Tunisian feminism in the wake of elections: disrupted or reborn?
“There’s really no such thing as the ‘voiceless’. There are only the deliberately silenced, or preferably unheard”, Arundhati Roy
Présidentielles 2019 : Retour fracassant du dégagisme
Les signes avant-coureurs de ce tsunami étaient perceptibles depuis de longs mois. Les prédictions des organismes de sondage ne semblent pas avoir été prises au sérieux. L’effet de surprise est donc total ! « L’intensité du sentiment de nouveauté est proportionnelle à la perte de mémoire » dit Daniel Bensaid.
Un nouveau parti vert en Tunisie, est-il indispensable ?
Dans un contexte caractérisé par une pléthore de partis politiques en Tunisie (plus de 200 partis), est-il sensé de lancer l’idée d’un nouveau parti politique ? Le positionnement “vert” est jusqu’ici vacant dans l’échiquier politique malgré l’existence de quelques partis qui se revendiquent de cette tendance.
Présidentielles 2019 : Quelles garanties pour une “sortie du système” ?
Certains lisent les résultats de ces élections comme « une sortie du système ». Or la bipolarisation politique peut encore opérer et les blocs peuvent se reconstituer très vite autour des deux personnages, l’un soutenu par l’élite au pouvoir et l’autre par la mouvance islamiste. Et le débat évacuera à nouveau les questions économiques, sociales et environnementales.
Présidentielles 2019 : Désarroi des oligarchies politiques et médiatiques
L’onde de choc du premier tour des présidentielles se propage à la vitesse de la lumière et le désarroi envahissant les oligarchies politiques et médiatiques est suivi d’une vague d’acharnement hystérique aveugle de diffamations grotesques préconisant un lynchage politique et médiatique.
Présidentielles 2019 : Surprise ou déni de réalité ?
La surprise face aux résultats annoncés est un indicateur de la présence de biais cognitifs dans la perception de la réalité de la société tunisienne. A force de partager les mêmes idées et croyances, les informations à l’intérieur d’une chambre d’écho médiatique (réseaux sociaux) sont rarement remises en question.
Nous sommes tous des idiots utiles
Libéraux, rcdistes, gauchistes, islamistes, progressistes, centristes, adossés à leurs lobbies, leur argent puant, leurs conseillers, leurs équipes de com’, leurs ambassades et réseaux étrangers, tous balayés par un lépreux, par un pouilleux adossé uniquement à la plèbe qu’ils abhorrent, sans parti, sans réseaux sociaux, sans charisme ni photogénie, sans même un programme, ayant refusé la subvention publique pour la campagne électorale et parmi ceux qui ont le plus raté leur passage durant le débat télévisé, d’ailleurs pratiquement son unique moment médiatique durant une campagne qu’il a préféré faire à pied, sans bruit, proche de son potentiel électorat.
Presidential elections: How candidates are playing the « Tunisian woman » card
The 2019 presidential campaign began on Monday, September 2, 2019. Between those who have it, those who want to have it, and those who are preventedfrom having it, the fight over power has just started. Like every election, candidates are playing the « Tunisian woman » card and pitting us, Tunisian women, against each other, instrumentalizing the question of equality. Pretending to be the liberators or protectors of the “Tunisian woman” isa tradition which stems from a long history of State-feminism that was key throughout many phases of Tunisian history. Now, however, such discourse is void. We thought that Tunisian women killed the father in 2011 and should not seek to replace him with a new one, and that no candidate should pretend to father us. The time for nostalgia is over.
This article is co-authored by Samah Krichah and Ikram Ben Said.