La crise qui mine la centrale syndicale est loin d’être circonscrite. Les fractures sont telles que les protagonistes ne s’en cachent plus. Une aubaine pour le pouvoir qui rêve de faire disparaitre tous les corps intermédiaires.

La crise qui mine la centrale syndicale est loin d’être circonscrite. Les fractures sont telles que les protagonistes ne s’en cachent plus. Une aubaine pour le pouvoir qui rêve de faire disparaitre tous les corps intermédiaires.
Si elles ne veulent pas sombrer dans l’anecdotique, les Journées Cinématographiques de Carthage doivent redevenir ce qu’elles étaient censées être : un phare culturel pour le monde arabe et africain, un espace de découvertes et de débats, affranchi des tutelles politiques et administratives.
L’affaire de la Banque franco-tunisienne connaît un énième rebondissement opposant son actionnaire majoritaire, la société ABCI Investments Limited, à l’Etat tunisien, qui la lui a confisquée. Une décision du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi) est tombée le 21 novembre 2024. Mais le CIRDI et le chef du Contentieux de l’Etat tunisien la présentent différemment.
L’affaire de l’usine Ritun met en lumière les problématiques liées à la Loi n° 72, promulguée dans le cadre de libéralisation à outrance. Or ces politiques d’ouverture économique ont instauré et favorisé la violation des droits des travailleur.se.s. Il s’agit donc d’un cas d’école, qui fait voler en éclat le discours officiel, prétendant lutter contre l’emploi précaire.
Le président Kais Saied veut faire de la Tunisie le deuxième pays africain à se doter d’un TGV après le Maroc. Mais la réalisation de ce projet pharaonique pose plusieurs problèmes. Et la Tunisie ne semble pas aujourd’hui dans les meilleures dispositions économiques et financières.
Lotfi Achour présente son nouveau film « Les enfants rouges » un hommage à Mabrouk Soltani et à la mémoire collective. Long métrage de fiction, Tanit d’or à la 35 ème édition des JCC pour son réalisme percutant et la sensibilité de son image.
Habib Ayeb nous révèle sa vision sur l’impact du changement climatique en Tunisie et la problématique de la souveraineté alimentaire avec son long métrage documentaire « Sh’hili ».
En Tunisie, les régimes politiques ont beau changer, les violences policières persistent. Une poursuite ou une descente policière se termine trop souvent par la mort tragique d’un civil. Et les coupables sont couramment couverts par la justice. Le permis de tuer en toute impunité sera-t-il un jour retiré ? Tour d’horizon.
Le film “Là d’où l’on vient” de Meryam Joobeur évoque les “revenants” tunisiens de Daech à travers une histoire intimiste. Plutôt que de s’attarder sur les dimensions politico-religieuses, la réalisatrice examine les séquelles psychologiques de la violence. Une thématique universelle, comme elle l’a confié à Nawaat. Le résultat est un drame aux allures de thriller psychologique.
El Seed nous présente sa vision de l’art de la calligraphie arabe et son implication pour la conception de l’affiche officielle de la 35 ème édition des JCC. Mais où se positionne sa création, entre identité arabe et africaine ?
Les femmes consommatrices de drogues injectables se comptent par milliers. Ravagées par les violences, elles se livrent également au commerce du sexe et sont exposées à la contamination par le VIH. Pourtant, elles sont invisibilisées. Oubliées par l’État et par les féministes, regrette une militante associative.
Le théâtre engagé ou contestataire prospère en Tunisie. Il s’impose par ses performances artistiques, mais surtout par le choix de thématiques sociales trop souvent passées sous silence. Et voici qu’une pièce centrée sur la cause écologique brûle les planches.
Dans la Tunisie post-25 juillet 2021, le champ des libertés se rétrécit progressivement. Face aux campagnes calomnieuses et aux accusations de traîtrise, les organisations et les forces vives de la société civile s’apprêtent à défendre les derniers espaces de liberté. Et elles poursuivront leur mission en dépit des restrictions et des poursuites judiciaires toujours plus nombreuses.
Au-delà du côté anecdotique, le « torchi gate » reflète le comportement d’un parlement oscillant entre une chambre d’enregistrement fidèle au président qui l’a mise en place, et un ensemble hétéroclite de députés, n’ayant guère rompu avec les pratiques de la décennie postrévolutionnaire.
Les JCC étaient conçus comme un espace d’échange entre les cinémas africains et arabes, un projet décolonial, solidaire et militant. Mais l’approche originelle et le regard critique ont été détournés. Et la dépolitisation est confortée par les choix artistiques et institutionnels, comme celui de nommer Férid Boughedir à la tête de cette édition.
La politique du président Kais Saied, salué par l’extrême droite italienne pour ses « exploits » en matière de lutte contre l’immigration, repose sur une stratégie qui vise plusieurs objectifs à la fois. Voici comment le pouvoir fait d’une pierre deux coups.
En 2023, on estime à environ 8 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH en Tunisie. Parmi elles, seulement 2 240 sont officiellement diagnostiquées comme porteuses du virus. En revanche, aucun chiffre précis n’est disponible concernant le nombre de cas d’infections sexuellement transmissibles (IST) dans le pays. Les professionnels de la santé tirent la sonnette d’alarme face à la recrudescence des IST. Pour en savoir plus, Nawaat a interviewé Bahzed Welyeddine Fitouhi, président de l’Association tunisienne pour l’éducation sanitaire.
C’est officiel. Le niveau d’éducation de nos concitoyens ayant choisi ces dernières années d’émigrer, est nettement plus élevé que celui de la population en Tunisie. Et alors que certains brandissent des mesures dérisoires pour endiguer l’exode des ingénieurs et des médecins, la tendance ne fait que s’aggraver.