Reformism 95

Crise et réforme du monde arabe

Alors que le peuple irakien vote le 15 octobre sur un projet de Constitution très contesté, le débat se poursuit dans le monde arabe sur les voies à emprunter pour sortir la région de la crise, de la misère et de l’autoritarisme. Si un large consensus existe pour s’opposer aux réformes imposées par l’étranger, de plus en plus de voix appellent à sortir du […].

L’émergence de “l’islam de marché”

Dans le monde de l’islam, apparaissent en effet de nouveaux modes d’engagement, faits de syncrétismes et de compromis, plus préoccupés d’intégration à l’espace public et de normalisation culturelle que de rhétorique révolutionnaire ou d’Etat islamique, et dont le déploiement, méconnu en Occident, nous est décrit dans un livre synthétique et stimulant. […].

Islam et pouvoir séculier

Certaines vérités élémentaires sont toujours bonnes à rappeler. Le propos s’en trouve souvent éclairé. Entre philosophie et religion il est une différence essentielle. La première est une démarche individuelle : même lorsqu’elle aboutit à former système ou doctrine, elle reste du domaine de la construction que fait chaque individu pour son propre compte. E […].

Les Etats-Unis et L’Islam Politique

A propos de : GERGES (Fawaz A.), America and Political Islam. Clash of Cultures or Clash of Interests ?, Cambridge, Cambridge University Press, 1999, 282 p. CÉU PINTO (Maria do), Political Islam and the United States, A Study of U.S. Policy Towards Islamist Movements in the Middle East, Reading, Ithaca Press, 1999, 340 p. Un an après le 11 septembre 200 […].

Le Maghreb et le Monde arabe : entre gloire, décadence et espoir (2e partie)

Notre réflexion essaiera de s’interroger sur le procédé qui a permis à une peuplade du fin fond de l’Arabie de conquérir le monde puis, subitement, de tomber dans une décadence terrible (I). Cette réflexion n’aurait pas de sens si elle ne cherchait pas à situer l’expérience civilisationnelle du monde musulman dans un cadre théorique qui la dépasse, c’est-à-dire un modèle d’explication du processus de développement politique des nations. En somme, vérifier si les difficultés actuelles du monde musulman peuvent être expliquées par un paradigme de développement universel (II)

Le Maghreb et le Monde arabe : entre gloire, décadence et espoir (1re partie)

Notre réflexion essaiera de s’interroger sur le procédé qui a permis à une peuplade du fin fond de l’Arabie de conquérir le monde puis, subitement, de tomber dans une décadence terrible (I). Cette réflexion n’aurait pas de sens si elle ne cherchait pas à situer l’expérience civilisationnelle du monde musulman dans un cadre théorique qui la dépasse, c’est-à-dire un modèle d’explication du processus de développement politique des nations. En somme, vérifier si les difficultés actuelles du monde musulman peuvent être expliquées par un paradigme de développement universel (II)

Le Multipartisme d’État en Tunisie : La débâcle

[Note : cet article a été publié par Astrubal en 2002 sous un autre pseudonyme] C’est après la Grande guerre que l’on observe en Tunisie des partis politiques éclorent et dont plusieurs sont issus d’une matrice commune : le Parti Tunisien créé en 1919. Ce parti, issu du mouvement associatif « Jeunes Tunisiens », s’est caractérisé essentielleme […].

On ne peut plus identifier l’islamisme politique au fondamentalisme

Hugh Roberts, directeur du bureau Afrique du Nord de l’International Crisis Group, dénonce la façon dont l’Occident juge l’islam en considérant que cette religion est une affaire de croyance privée, alors qu’elle revêt, selon lui, une dimension politique et comporte des prescriptions à portée juridique. Le rapport de l’International Crisis Group (ICG) me […].

Gilles Kepel, correspondant de guerre

Gilles Kepel est un mandarin. Diplômé en arabe, en anglais, docteur en sociologie et en science politique, il est titulaire d’une chaire à l’Institut d’Etudes Politiques à Paris. Il est également un auteur heureux. En effet, alors que les écrivains musulmans se doivent de multiplier les précautions d’usage, de crainte de heurter les susceptibilités d’un le […].

La Mondialisation, l’événement du siècle.

L’être humain assure ses potentialités pour transformer sa réalité au niveau de la pensée, l’identité, l’action et la pratique et, à ce titre, se transforme de quoi il est en forgeant d’autres mondes, multiples dans leurs forces et leurs rapports, différents dans leurs langues et leurs symboles et actifs par leurs outillages et leurs instruments médiateur […].

L’Islam et l’Occident : Les enjeux du sens et les aléas de la puissance

Nous donnerons le point de vue de deux penseurs érudits sur le rapport Islam-Occident, l’algérien Mohammed Arkoun (Université de la Sorbonne-Paris) et le marocain Mohammed Abed El Jabri (Université de Rabat) pour terminer avec une interrogation sur l’avenir d’une coexistence qui demeure toujours une présomption, vu la montée implacable de la xénophobie. […].

Vous avez dit islamophobie ?

… que ceux qui sont islamophobes ou musulmanophobes – c’est pratiquement la même chose – le soient, persévèrent et justifient leur phobie par toutes sortes d’arguments rationnels et apodictiques. Cela nous laisse indifférents. Les sentiments ne se commandent pas. Seulement le respect est de droit exigible. C’est pour cette raison que nous nous adressons […].

Une toute petite pétition, une toute petite tyrannie.

Le régime est un faux rempart contre l’islamisme. Ainsi commence le texte d’une supercherie qui se veut pétition et qui, malheureusement, a rassemblé les signatures de certaines figures de la société civile tunisienne que nous avons longtemps aimées et respectées. Supercherie, puisque les signataires de ladite pétition ont usé à leur tour de ce qu’elles […].

Les Tunisiens et la dictature

Qu’est-ce qu’on n’a pas entendu sur le compte des tunisiens ? Qu’est-ce qu’on n’a pas entendu sur le compte des tunisiens de la part des oppositions et de leurs militants ? Les Tunisiens sont lâches, les Tunisiens sont peureux, les Tunisiens sont des opportunistes, les Tunisiens sont ceci, les Tunisiens sont cela … ! Qu’est-ce qu’on n’a pas entendu sur l […].