« Une commission clandestine de réconciliation économique et financière ». Voilà comment la coalition civile contre la loi de réconciliation qualifie la commission que Béji Caid Essebssi propose de gérer les dossiers de corruption et « tourner la page » en « urgence ». Dans ce que les opposants appellent désormais « la guerre déclarée du Président contre la justice transitionnelle », le projet de loi organique n°49 lié à la réconciliation dans le milieu économique et financier ne cesse d’alimenter un débat houleux entre une minorité résistante et une majorité partisane. Lors d’une conférence de presse, tenue à Tunis, jeudi matin 27 août, par la coalition civile contre le projet de loi de la réconciliation, Le juge démissionnaire du tribunal administratif, Ahmed Soueb, ainsi que Abdeljelil El Bedoui ont exposé les défaillances du projet de loi aux niveaux constitutionnel, juridique et économique.
مانيش_مسامح : تتظاهر في العاصمة ضدّ مشروع قانون المصالحة الاقتصاديّة
تظاهر حوالي 40 ناشطًا عشيّة الخميس في شارع بورقيبة بالعاصمة، احتجاجا على مشروع قانون المصالحة الاقتصاديّة. ونجح المشاركون، في التحرّك غير المُعلَن وغير المُرخّص له الذي دعت إليه حملة “مانيش_مسامح”، في مباغتة قوّات الأمن والخروج من بطحاء محمد علي الحامّي (مقرّ اتحاد الشغل) والوصول الى شارع بورقيبة. هنالك حاولت بعض العناصر الأمنية بالزيّ المدني، مدعومة بسيارتين من فرق قوات التدخّل، اعتراض المتظاهرين، الذين كانوا يسيرون صامتين ومكتفين بحمل لافتات كتبت عليها بعض الشعارات، وتحويل وجهتهم نحو الرصيف الأوسط بالشارع. الاّ أنّ الناشطين، وأغلبيتهم الساحقة من الشباب المناضل، تجاهلوا محاولات الشرطة وواصلوا طريقهم هاتفين بشعارات ضدّ مشروع القانون، منها: “المحاسبة استحقاق يا عصابة السُرّاق!” و”بن علي في السعوديّة والعصابة هيّ هيّ!”.
الرئاسة تسعى لشقّ وحدة المجتمع المدني ضدّ قانون المصالحة
صرّح مصدر موثوق، فضّل عدم الكشف عن اسمه، لـ نواة أنّ «رئاسة الجمهوريّة تسعى لشقّ وحدة المجتمع المدني» الذي بدأ في تعبئة صفوفه للتصدّي لمشروع قانون المصالحة الاقتصاديّة. وكشَف العضو القيادي البارز في إحدى أهمّ منظّمات المجتمع المدني بالبلاد أنّ الرئاسة تعمّدت إلغاء لقاء كان يُفترض أن يجريَ أمس بين مستشارين للرئيس وممثّلين عن الائتلاف المدني ضدّ مشروع قانون المصالحة الاقتصاديّة.
Suite à la visite de BCE à Washington : Où en sont les relations tuniso-américaines ?
Ce mémorandum d’entente a été signé le 20 mai dernier à Washington entre la Tunisie, représentée par Mohsen Marzouk et les Etats-Unis d’Amérique, représentés par John Kerry (Ministre des Affaires étrangères). Cette signature, sous le regard du président de la République tunisienne, Béji Caid Essebsi, a provoqué une vague de controverses. Ces discussions argumentées autour du mémorandum d’entente se sont focalisées sur deux questions : Quelle qualité attribuée à Mohsen Marzouk lui permet de signer tel convention ? Et sur quoi porte ce document ?
« Regagnez vos positions ! »
Empruntée au langage martial, l’expression peut paraître excessivement belliqueuse. Elle n’en est pas moins devenue un mot d’ordre, partagé depuis peu par de nombreux internautes, d’anciens compagnons de lutte d’avant 14 janvier 2011. C’est que le projet de loi dit de réconciliation économique, porté par la présidence de la République, point d’orgue d’une batterie de lois droitières, a touché à l’essence même de la révolution tunisienne, son ADN, en cherchant à restaurer un système corrompu sans passer par la case Vérité.
إثر زيارة السبسي إلى واشنطن: العلاقات الأمريكية التونسيّة إلى أين؟
أثار مشهد توقيع محسن مرزوق يوم 20 ماي الفارط في واشنطن على مذكّرة تفاهم مع وزير الخارجيّة الأمريكي جون كيري، تحت أنظار الرئيس الباجي قائد السبسي، جدالاً واسعًا. وتمحور هذا الجدال حول أمرين/ سؤالين: بأيّ صفة أمضى محسن مرزوق على الوثيقة؟ وما هو مضمونها؟
L’arbitrage économique, ou l’arbre qui cache la forêt
Le projet de loi organique de réconciliation dans les domaines économique et financier devrait être examiné à l’Assemblée des représentants du peuple à la rentrée parlementaire, à partir du 27 août prochain. Si, comme le prédit désormais Rached Ghannouchi, « la loi passera après quelques amendements », la force de frappe de la nouvelle majorité parlementaire (près des trois quarts théoriques des députés) cache mal un isolement croissant de certaines élites politiques sur cette question précise, épineuse, et éthiquement polémique.
La controversée recapitalisation des banques publiques
Tard dans la nuit de jeudi à vendredi 7 août, la loi 37/2015 relative à la recapitalisation et la restructuration de trois banques publiques, la Société tunisienne de Banque (STB), la Banque de l’Habitat (BH) et la Banque nationale agricole (BNA), a été adoptée dans son intégralité, par 109 voix pour, 10 contre, et 8 abstentions. Un vote qui creuse davantage le fossé entre l’élite politique et une société civile inquiète d’une culture de l’impunité institutionnalisée.
La nouvelle droite populaire
Fuites en provenance de la loi de finance complémentaire, cadeaux fiscaux aux hôteliers et aux plus privilégiés, projet de loi d’amnistie des anciens bénéficiaires de la corruption, invitation en grande pompe de Nicolas Sarkozy… Au gré des premiers pas du gouvernement Essid, le nouveau pouvoir dévoile ses tendances droitières sans équivoque. Mais les rumeurs non démenties de listes électorales communes avec Ennahdha aux élections municipales et le rapprochement avec le « Courant de l’amour » de Mohamed Hechmi Hamdi donnent à voir un autre aspect de ce que l’on pourrait qualifier de nouvelle droite populaire.
Between Tunisia and Libya: a wall and duty-free zone for border and economic security
Informal commerce is not limited to one category of merchandise, one geographic region, one demographic; trafficked items include weapons, food products, and gasoline and circulate the country via markets in Ben Guerdane, Kasserine, Sfax, Tunis; smugglers range from merchants of little means to prominent businessmen who are comparatively economically resilient and more likely to withstand trade restrictions imposed at the borders. For many smugglers of lesser means, survival depends upon their ability to navigate a political vision and legal framework which serve neither to sustain nor protect them.
Contre le terrorisme, les prémices du fascisme
Dix-sept. C’est le nombre de fois où est mentionnée la peine capitale dans la nouvelle loi antiterroriste – anti blanchissement d’argent, dite « 22/2015 ». Ainsi donc, contre la culture de la mort, la nouvelle majorité parlementaire propose la potence, hors service depuis 1991…
تقرير المفوضية السامية لحقوق الانسان حول ظاهرة تصدير المرتزقة في تونس
عقب زيارة رسمية أدّاها الفريق التابع للمفوضيّة السامية لحقوق الانسان إلى تونس والتّي امتدّت من غرّة جويليّة الحالي إلى غاية الثامن من نفس الشهر، أصدر هذا الأخير تقريره حول ظاهرة تصدير المرتزقة وانتقالهم إلى بؤر التوتّر والصراع في مختلف انحاء العالم.
Tunisia and the Wall: government solidifies its vision of “national unity”… through exclusion
…Everyone, it seemed, was talking about the wall, a trench-lined sand barricade that is to stretch some 200 kilometers along Tunisia’s border with Libya. In the capital, a world away from the country’s borders, conversations are based on hear-say, rumors, and speculation. Approbation, uncertainty, suspicion…the sentiments provoked are varied, though many remain simply baffled at the belated unveiling and precipitous construction of the government’s latest counterterrorism mechanism, a wall between Tunisia and its neighbor to the south-east.
Le projet de loi de réconciliation économique isolera la présidence de la République
Pour l’un des tout premiers Conseils des ministres qu’il présidait au Palais de Carthage, le président Béji Caïd Essebsi a donc décidé de passer en force quant à une loi qui lui tenait visiblement à cœur, un texte de « l’absolution des corrompus », comme certains l’appellent déjà. A vouloir avancer coûte que coûte l’agenda de la restauration, la présidence est probablement en train de pécher par excès de confiance.
Sousse Attack: Security failures compounded by officials’ outlandish versions
The facts are clear. The trial concerning the assassination of Chokri Belaid has been deferred, not a single terrorist crime has been tried, and the attack in Sousse has exposed security and political failures. Four years after the Rouhia case, it seems that the more insecurity has grown, the more opaque the security institution has become.
Frontière tuniso-libyenne : le mur de la discorde
Loin de faire l’unanimité, annoncée de manière unilatérale, sans consultations parlementaires et encore moins de concertation avec le voisin libyen, la construction du très peu imaginatif mur frontalier est une mesure radicale qui entraînera des travaux titanesques, pour des résultats non garantis.
Attentat de Sousse : Des défaillances aggravées par les versions hurluberlus des officiels !
Les faits sont têtus. Alors que le procès de l’assassinat de Chokri Belaïd vient d’être reporté et qu’aucun crime terroriste n’est prêt d’être jugé, l’attaque de Sousse révèle son lot de défaillances sécuritaires et politiques. Quatre ans après les affrontements de Rouhia, il semble que plus l’insécurité s’amplifie et plus l’institution sécuritaire s’opacifie.
L’attaque de l’Imperial Marhaba revêt-elle une dimension politique ?
Pour bien moins radical que les soldats de l’Etat Islamique, la propriétaire de l’hôtel incarne tout ce que certains laissés […]