Le jeudi 16 avril dernier, Ben Guerdane a été la scène de manifestations à la suite du meurtre de Mokhtar Zaghdoud par un agent de la Garde Nationale. Cet habitant de la région a été tué par une balle tirée par les forces la Garde Nationale à l’intérieur de la zone isolée entre les frontières tuniso-libyennes. Les manifestants ont exprimé leur colère suite à ces nombreuses bavures. Depuis 2012, 25 personnes de la région ont été tuées dans ces circonstances, dont deux durant le seul mois d’avril.
L’éducation en Tunisie : priorité aux revendications syndicales malgré le chaos
Depuis le 14 janvier 2011, les tentatives de réformes dans le système éducatif étaient timides et limitées. Durant les quatre dernières années, les gouvernements successifs ont relégué l’éducation en bas de l’échelle de leur priorités législatives et exécutives. La faiblesse du système éducatif, la montée de la violence dans les établissements scolaires, les grèves des enseignants pour des revendications salariales et le misérable état de l’infrastructure des établissements éducatifs surtout dans les régions, sont des éléments qui ont fortement contribué au recul du niveau général du système éducatif. Cette situation impose l’accélération du processus de la réforme des structures et des pédagogies éducatives.
La fausse réforme de la honteuse loi 52 sur le cannabis
Ce n’est pas seulement une fausse réforme que vient de nous proposer le ministre de la Justice, c’est aussi une insulte à l’intelligence des Tunisiens. Et c’est de la part du président de la République une violation caractérisée d’une promesse ferme de dépénalisation du cannabis en Tunisie.
Programme environnemental de 100 jours : Une vision populiste
Suite aux déclarations de monsieur Néjib Darouich, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable lors de la conférence de presse, tenue le Samedi 4 Avril 2015, à la Kasbah, nous avons lancé une consultation afin de transmettre les prodromes des environnementalistes de la société civile à propos des 5 priorités du ministre durant les 100 jours. Epluchons-les, point par point.
Comment évolueront les relations tuniso-américaines si Hillary Clinton parvenait à l’investiture suprême en 2016 ?
Si elle ne s’est pas encore exprimée sur sa politique étrangère, et principalement dans la région MENA, il est intéressant de voir comment sa position a évoluée vis-à-vis de la région, mais aussi de la transition démocratique tunisienne. Pour ce faire, Nawaat a contacté un panel d’experts spécialistes des relations tuniso-américaines qui nous livrent les contours de la future politique extérieure US en Tunisie et dans la région si Hillary Clinton accédait à l’investiture suprême.
Pourquoi le gouvernement s’enlise-t-il dans le surendettement au lieu de s’attaquer aux Milliards non-déclarés à l’Etat ?
La Tunisie traverse actuellement une des plus graves crises de surendettement de son histoire, la plupart des économistes considèrent qu’elle menacerait la souveraineté même de l’Etat. Pour 2015, la part la plus importante des emprunts contractés par l’Etat ainsi que le plus grand poste du budget de l’Etat seront alloués au remboursement de la dette qui atteindra 47 Milliards de Dinars (52,9% du PIB) selon les estimations du Ministère des Finances.
Chômage : les différents gouvernements se révèlent incapables d’inverser la courbe
Alors que des dizaines de grèves de la faim et de sit-in continuent à protester pour revendiquer leur droit à l’emploi, le gouvernement de Habib Essid choisi de réprimer dans la violence les revendications des chômeurs. À présent, les promesses d’embauche ne sont plus crédibles et le discours officiel ressort les vieux arguments qui mettent le chômage et la précarité sur le dos de la crise économique post-révolution. Quelques semaines seulement après sa nomination, le gouvernement commence déjà à se détacher de sa responsabilité de réformes dans les régions appauvries.
Médias : La mémoire sélective des nostalgiques de Bourguiba (1)
Déjà 15 ans depuis le 06 avril 2000, date de décès du Président Bourguiba. Pour l’occasion, les médias sont revenus sur le parcours du premier chef d’Etat tunisien et emblématique leader de la lutte pour l’indépendance. De sa part, Telvza Tv lui a consacré son émission « Liqaa khass »* du samedi 11 avril. Une lecture étriquée a été proposée aux téléspectateurs. Focus sur cette émission dans ce premier volet avant de vous inviter à un zapping dans le deuxième.
Première crise du quartet gouvernemental
Au lendemain des dernières élections législatives, la troïka avait laissé la place à un quartet, une coalition de quatre partis économiquement libéraux : Nidaa Tounes, Ennahdha, UPL, et Afek Tounes (8 sièges). Malgré sa loyauté dans le soutien au gouvernement Essid, ce dernier parti s’estime aujourd’hui trahi, négligé dans les prises de décision de l’exécutif. « On n’a pas consulté Afek Tounes concernant les dernières nominations de gouverneurs », regrette l’élu Riadh Mouakhar, l’un des leaders du parti, membre de son bureau politique.
Après l’UGTT et l’UTICA, le Conseil National de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme prend-il un virage politique ?
La nouvelle loi antiterroriste a crée de nombreux remous. La société civile a été la première à s’exprimer sur les failles de celles-ci : Human Rights Watch et le Syndicat National des Journalistes Tunisiens principalement. Certaines voix politiques ont aussi dénoncer cette loi à l’instar de Kalthoum Kannou, candidate aux dernières présidentielles. Dans ces voix qui s’élèvent, un silence assourdissant nous parvient : celui du Conseil National la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme.
Calendriers et fêtes religieuses dans le coran
S’il y a un calendrier qui ne ressemble à rien, c’est bien celui de l’année Hégire. Non seulement ce calendrier n’est pas foutu de se synchroniser avec les saisons ou de faire fonctionner correctement une année scolaire, non seulement on se retrouve avec des mois Rabiaa 1er et second (printemps premier et printemps second) qui peuvent tomber aussi bien en été qu’en hiver mais surtout, l’année Hégire n’est une unité en rien du tout et ne correspond à rien astronomiquement. Au contraire de l’année “solaire” qui correspond au temps mis par la terre pour tourner autour du soleil, L’année Hégire, comme unité, est une douzaine. Même les peuples les plus arriérés de l’antiquité ne se sont jamais coltinés un calendrier aussi défaillant. Ils ont tous fait l’effort de rafistoler un minimum pour ne pas perdre le fil des saisons.
L’éternel paternalisme des organisations économiques internationales aura-t-il raison de notre souveraineté économique ?
Entre les rapports du Fonds Monétaire International et de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), l’économie tunisienne semble être à nouveau sous les projecteurs des investisseurs étrangers. Le plus étonnant est que ces rapports sont nettement mieux détaillés que n’importe quelle étude locale. Analyse.
La décharge de Borj Chakir : un cataclysme écologique en cours
La première partie de notre enquête sur la décharge de Borj Chakir s’est penchée sur le dommage social engendré par ladite décharge et son impact sur les habitants des localités avoisinantes. Dans cette deuxième partie nous allons aborder le désastre environnemental.
Ces GDA qui assoiffent les ruraux !
En Tunisie, l’eau potable est surtout perçue comme un service marchand fourni par la SONEDE. En milieu rural, la desserte de l’eau est partiellement assurée par cette institution publique. En effet, depuis la fin des années 1990, la gestion de l’eau en milieu rural est assurée par des structures nommées « Groupements de Développement Agricoles », ci-dessous désignées par GDA et dont le cadre légal est le Décret n° 1819 de 1999.
L’interminable lutte sociale entre la prison et la mort
Au même moment que le nouveau gouvernement de Habib Essid détermine sa stratégie en donnant la priorité à la lutte antiterroriste et aux mesures d’austérité, des mouvements et revendications sociales s’éclatent. Deux mois après sa nomination, un mécontentement s’empare de plusieurs communautés tourmentées de voir leurs dossiers relégués aux oubliettes même après les élections.
L’Espace public en Tunisie : Un enjeu démocratique !
La révolution en dégageant le régime Ben-Ali a également ébranlé et bousculé tout le système instauré depuis l’indépendance. La société civile, qui a connu un développement extraordinaire en quelques mois, est de fait entrée dans un processus de défiance et d’autonomisation vis-à-vis de l’Etat. Un Etat fortement déstabilisé et affaibli par plusieurs semaines d’insurrections. Dès lors non seulement la société n’accepte plus l’hégémonie de l’Etat mais celui-ci n’est également plus en mesure d’imposer son hégémonie sur l’ensemble de l’espace public.
L’occupation illégale de l’espace public ou le banditisme banalisé
Le phénomène de l’occupation illégale de l’espace public ne cesse de gagner en ampleur en Tunisie. Les trottoirs, terrains publics et chaussées sont envahies par le biais de divers techniques : étalages anarchiques, barrières, bacs à fleurs, grosses pierres, présentoirs de nourriture, kiosques bâtis ou temporaires, meubles des cafés et restaurants, poubelles, stations de bus, etc.
Guerre contre le terrorisme : Les crimes exorbitants de l’après 11 septembre 2001 !
Dans un récent rapport, trois organisations scientifiques révèlent que les guerres étatsuniennes contre le terrorisme en Irak, en Afghanistan et au Pakistan ont causé la mort de plus d’un million de personnes. Un chiffre 10 fois supérieur à ce qui a été communiqué au public par les experts et les décideurs, sans compter d’autres conflits, comme ceux du Yémen, de la Somalie, de la Libye ou de la Syrie. Cette enquête entend démontrer que la manipulation des faits et la désinformation occultent la responsabilité des crimes commis et justifient la poursuite des conflits armés.