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Pourquoi la Torture ?

Né en 1953, Fathi Ben Haj Yahia a été condamné par contumace à 2 ans de prison pour appartenance à El Amel Ettounsi. Arrêté le 20 mars 1975, il a été jugé à cinq ans et demi de prison pour atteinte à la sûreté de l’Etat, appartenance à une organisation non reconnue et traversée illégale des frontières. Cette expérience est l’objet de son premier livre El Habs Kathab (2009) traduit en français sous le titre La gamelle et couffin (2010). Loin des codes de la littérature des prisons, Fathi Ben Haj Yahia surprend par son style tragi-comique. Une de ses premières lectrices l’interpelle sur la question – douloureuse- de la torture. Il y revient pour proposer une réflexion sociologique sur une pratique dont les ramifications dépassent de loin les murs du milieu carcéral. Extraits.

Petit éloge de l’art vidéo

En photographie comme au cinéma, le temps propose et l’espace dispose. Mais que se passe-t-il avec l’art vidéo ? C’est l’espace-temps qui, d’un seul geste, compose. Huitième muse, l’art vidéo est l’une des dernières-nées des images de la reproduction. Sur la pointe des pieds, six jeunes artistes reprennent à contretemps ce geste de composition, avec pour enjeu d’essorer, à chaque fois, l’image jusqu’à la dernière goutte. Initiée par le cinéaste Ismaël Louati, l’exposition « Video ergo sum » se tient actuellement à la Galerie de l’Institut Français de Tunisie, et se poursuit jusqu’au samedi 26 novembre 2016.

La COP 22, une occasion ratée pour la société civile !

Le manque d’engagement des milieux académiques dans la défense des intérêts de la société fait partie des causes qu’on peut évoquer dans à propos des faiblesses constatées dans le positionnement de la société civile. Il n’en reste pas moins que de nombreux mouvements associatifs autour de la planète ont développé des alternatives louables, défendables et justes.

جلسات الاستماع العلنيّة لضحايا التّعذيب : عن تاريخيّة الحدث و سذاجة الإنتقادات

إنّ شهادات الضحايا أو عائلاتهم و بمجرّد الإنتهاء منها تخرج من بعدها الذاتي الضيّق لتتوسّع و تصبح تجربة جماعيّة يتشارك فيها كلّ مستمع/ متعاطف مع أدقّ تفاصيل الأحداث. لقد أمدتنا هذه الجلسات بلحظات نادرة كان التونسيون فيها مُوَحَّدِينَ على إختلاف رؤاهم و إنتماءاتهم السياسيّة.

حوار رئيس الجمهورية: فكّ عزلة يوسف الشاهد

مساء 22 نوفمبر 2016، أطّل رئيس الجمهورية مرّة أخرى ليسهب في حوار دام أكثر من ساعة في تقديم التفسيرات والمبرّرات لإجراءات حكومة كان عرّابها منذ البداية، بدأ بجلسات الاستماع العلنية لضحايا التعذيب، مرورا بمشروع قانون المالية 2017 والأزمة مع الاتحاد العام التونسي للشغل، والعلاقة مع الولايات المتحدّة الأمريكية بعد الانتخابات الرئاسية الأخيرة ومجالات التعاون معها ومستقبلها، انتهاء بأزمة نداء تونس، انتقل الباجي قائد السبسي من محور لآخر ليدافع عن توجّهات الحكومة ويتبّناها موجّها كعادته الرسائل لحلفائه قبل خصومه.

القضاء السويسري يدين سليم شيبوب : ما وراء الحدث ؟

حسب مصادر إعلامية سويسرية فإن سليم شيبوب متهم بالتورط في صفقة فساد، على اعتباره كان وسيطا في عقود مشبوهة أبرمها مجمع الهندسة والمقاولات الكندي “إس إن سي لافالين” بليبيا، عبر إرشاء الساعدي القذافي، نجل الرئيس الليبي الراحل. وتعد قضية المجمع الكندي “إس إن سي لافالين” من ضمن القضايا الستة المعروضة على التحكيم والمصالحة أمام هيئة الحقيقة والكرامة

Auditions publiques de l’IVD : Kamel Matmati et les disparus forcés de la Tunisie

Le 7 octobre 1991, à Gabès, Kamel Matmati sort de chez lui et ne revient plus. 25 ans après sa disparition forcée, sa mère et sa femme témoignent, jeudi 17 novembre 2016, de la douleur et de la frustration dont toute sa famille a souffert et qu’elle continue à endurer devant l’audience publique à l’Instance vérité et dignité. « Les plaies ne cicatrisent pas tant que sa dépouille et les responsables de sa dissimulation ne sont pas découverts » affirme Latifa Matmati, la femme du disparu.

Lutte contre la torture : des lois… en attendant la mise en application

Plusieurs garantis juridiques contre la torture ont été adopté depuis 2011. Mais leur mise en œuvre s’avère des plus difficiles. A Tunis, ce 17 novembre, cette question a réuni, des acteurs comme le ministère des Droits de l’Homme, celui de la Justice, l’Instance nationale de la lutte contre la torture, l’Organisation contre la torture en Tunisie, ainsi que des juges et des avocats, avec des partenaires internationaux comme Redress, Dignity et le Comité pour la Prévention de la Torture en Afrique, CPTA, pour une rencontre sur le « Renforcement du cadre législatif pour lutter contre la torture. »

De Redeyef à Imider : la justice climatique est une lutte de classes

Les travaux de la COP22 ont pris fin vendredi 18 novembre à Marrakech, sur fond de contestation grandissante du greenwashing de la monarchie marocaine. Alors que le gouvernement tunisien et ses alliés d’une société civile partisane s’alignent avec les multinationales et les Etats pollueurs, d’autres Tunisiens élèvent la voix contre la récupération politique de la lutte climatique. Reportage.

Tu es mon frère, tu es ma soeur

Certains appellent à la clémence mais comment pardonner un coupable alors qu’il poursuit comme si de rien n’était son œuvre maléfique ? Tant d’un point de vue humain ou moral que politique, le « pardon » est aujourd’hui un non sens. Du point de vue d’une politique qui est portée par le souffle de la révolution et non par l’haleine nauséabonde des hommes de l’ancien régime, la « réconciliation » est une aberration.

La conjuration des imbéciles

Je pense que plus dure et plus sale est la cabale menée contre Mme Ben Sedrine, plus sûrs nous devons être de la justesse de son combat et de la nécessité de cette IVD et de son caractère public. Parce qu’à y penser juste un peu plus, à qui profiterait le déraillement de cette IVD à part à ceux dont les mains sont souillées du sang de ceux qu’ils ont torturé, voir tué, des arracheurs d’ongles, des casseurs de côtes de bras et de jambes, des arracheurs de dents, des violeurs, des électrocuteurs, de leurs donneurs d’ordres, et de cette petite partie de la population qui y trouvait son compte ?!

Monsieur le président vous incarnez l’unité nationale !

Pourquoi le président de république n’était pas présent à cet événement aussi important dans l’histoire du pays ? Pourquoi les trois présidents n’étaient pas présents ? Imaginons quelle belle image aurait-on donné aux millions de téléspectateurs de cette Tunisie, certes petite,mais grande par son histoire et sa révolution, si les trois président étaient présents!

Les auditions de l’IVD : Sami Brahem, l’imprescriptibilité de la torture et la culture de son refus

Durant d’interminables minutes, tout y passe : de la torture physique à la torture morale, sans oublier les familles. «Toutes les horreurs dont on a entendu parler, partout dans le monde, y compris à Abou Ghraïb sont pratiquées dans nos prisons», assène Sami Brahem. Ce dernier démonte comment «méthodiquement et avec un grand zèle, des fonctionnaires de l’État pratiquaient l’indicible sur les citoyens Tunisiens.»

مناقشة مشروع قانون المالية 2017: الحكومة تدفن رأسها في الرمال

انطلقت صبيحة اليوم 18 نوفمبر 2016، الجلسة العامة للنظر في مشروع ميزانية الدولة ومشروع قانون المالية لسنة 2017. هذه المداولات التي بدأت بكلمة لرئيس الحكومة يوسف الشاهد، ستستمرّ لأيّام، ستكون ربّما الأصعب في تاريخ البلاد، حيث يمثّل مشروع قانون المالية المطروح للنقاش محور الخلاف الرئيسي بين الحكومة والاتحاد العام التونسي للشغل منذ أكثر من شهر. وفيما سيشرع النواب في مناقشة أبواب الميزانيّة، فإنّ تبعات التصعيد المتبادل بين طرفي الخلاف سيلقي بضلاله على باردو، وقد يحدّد مسار العلاقة المستقبليّة بين حكومة تصرّ على تمرير “رؤيتها” وبرنامجها الاقتصاديّ ومنظّمة الشغيلة التي ترفض عزلها عن الشأن الاقتصاديّ وتوظيفها لإخماد الحرائق الاجتماعية عند الحاجة.

Le suicide en chiffres

Mercredi 16 novembre, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a présenté son dernier rapport sur les mouvements sociaux. Parmi les points soulevés, lors de la conférence de presse qui a eu lieu au siège de l’Association, a été le taux élevé de suicides ou tentatives de suicides qui a atteint 103 cas, soit le double des chiffres enregistrés pour les mois précédents. Le sociologue Abdessatar Sahbani a expliqué que les deux tiers des suicides ou tentatives de suicide étaient de nature collective se rapportant à la tentative de 30 jeunes de Kasserine. Concernant la répartition régionale des mouvements contestataires, le plus grand nombre se trouve à Kairouan qui arrive en tête de classement, suivie de Kasserine, Gafsa, Jendouba, Sidi Bouzid, mais aussi Tunis et Sfax.