Rached Ghannouchi 253

Compromis historique en Tunisie, mode d’emploi

On se dirige en Tunisie vers un compromis historique entre les deux ennemis d’hier, le parti se présentant comme laïque et moderniste de M. Béji Caïd Essebsi et le parti islamiste de M. Ghannouchi. Certes, pour certains observateurs et politiciens, cela semble relever de l’ordre de l’impossible; mais la politique n’est-elle pas justement l’art de l’im-possible, celui rendant possible ce qui semble hors de portée ?

Strategic vote, non-vote, and the relative victor–Nidaa Tounes

Secularists defeated Islamists is the verdict most commonly reported in international news outlets; Victory and defeat are relative, Tunisian journalists estimate. The politicization of the secularist-Islamist conflict throughout the Ben Ali’s tenure and the increased occurrences of religious violence after the revolution reflect a true conflict that is by no means the defining feature of the country’s democratic transition nor the 2014 elections. The ISIE’s final tally last week represents «a surprising defeat for the Islamist Nahda party» only for those who do not read beyond the titles of foreign news reports that refrain from examining the intricacies of and history behind party politics over the past four years.

الإنتخابات التشريعية: قراءة في الوعود الإقتصادية للأحزاب المتصدرة للمشهد السياسي

حتّى قبل أن تبدأ رسميّا الحملة الانتخابيّة، كانت الأوضاع الاقتصاديّة محور المعركة السياسيّة والورقة الأكثر بريقا في أيدي أطراف الصراع. وهو ما يمكن تسميته بمرحلة “حرب الخبراء والأرقام” التي شهدت طفرة غير مسبوقة من الحضور الإعلاميّ “لخبراء” الاقتصاد الذّين مارسوا عملية “ترهيب” واسعة من المستقبل الاقتصاديّ للبلاد في ظلّ الوضع السياسيّ لتلك المرحلة.

التونسيون الذين لم ينتخبوا : بين اللامبالاة والمقاطعة

عبّر عدد من التونسيين صباح اليوم الأحد 26 أكتوبر، الموافق ليوم الإقتراع للإنتخابات التشريعية في تونس، عن مقاطعتهم للإنتخابات بسبب ما اعتبروه “تشابه كلّ الأحزاب وعدم اقتناعهم بجدّية خطاباتها حول قدرتها ورغبتها في تغيير أوضاع البلاد نحو الأفضل.” وتحدّث بعض المقاطعين لنواة بكلّ مرارة حول امتناعهم عن القيام بحقّهم وواجبهم الإنتخابي وذلك حتى لا يقدّموا أصواتهم لأحزاب يمكن أن تخذلهم فيما بعد.

Pourquoi Ennahdha a confié sa communication à la très controversée agence de relations publiques Burson-Marsteller ?

Le manque de transparence d’Ennahdha autour de son accord avec Burson-Marsteller suscite des soupçons inévitables sur la transaction qui, au contraire d’encourager des «élections libres et équitables en Tunisie», pourrait, en fait, les miner. L’ambiguïté autour de l’aspect financier de la transaction, (“Frais à déterminer à une date ultérieure,” lit-on dans le document d’enregistrement officiel) est un sujet de préoccupation particulier, après la mauvaise gestion financière des partis, lors des dernières élections. En effet, certaines questions s’imposent : qui a financé ce projet ? De quel fond sera-t-il financé ? Quelles sont les modalités de paiement ?

A élections sans surprise, campagne molle ?

A deux semaines du premier scrutin libre des législatives, on ne peut pas dire que l’enthousiasme des protagonistes soit débordant, tant la campagne électorale démarre timidement. L’enjeu est pourtant crucial pour la transition. Baromètre parmi d’autres, l’affichage en milieu urbain n’a quasiment pas évolué depuis le feu vert de l’ISIE qui avait vu affluer essentiellement les colleurs d’affiches des partis les plus riches.

Why has Ennahdha signed on with controversial American PR firm Burson-Marsteller?

Ennahdha’s lack of transparency around its agreement with Burson-Mersteller gives rise to inevitable suspicion that the transaction, contrary to encouraging «free and fair elections in Tunisia» might in fact undermine them. Ambiguity around the financial aspect of the deal (“Fees and expenses to be determined at a later date,” reads the official registration document) is a particular concern after political parties’ financial mismanagement in past elections.

De la résistance au dialogue, le changement de tactique de l’UGTT de l’après Troïka

Cette accalmie dénote d’un changement d’attitude et de cap dans sa politique interne. Du remue-ménage suscité, sous le gouvernement de la Troïka, au rôle de « béni oui oui », sous le gouvernement de technocrates, se dégage une forme de « silence » aux airs d’allégeance implicite au pouvoir. Même si les protestations sociales restent vivaces dans certains secteurs, leur proportion a fortement diminuée, marquant une sorte de lâcher prise de l’UGTT vis-à-vis d’une feuille de route dont elle était partie prenante. La centrale pouvait-elle aller à l’encontre de ce qu’elle a elle-même approuvé ?!

Circumventing Political Exclusion – RCD After the Revolution and in the Coming Elections

What Euchi demonstrates in The Disappointment of the Revolution is the falling short of an effective transitional justice process, a degredation of standards since 2011 that has witnessed the successive criminalization of former regime officials to their pardoning, to the concession of their right to engage in politics. Those who were initially seen as “enemies” of the state have gradually come to be recognized as political equals, now rivals now allies as per the momentary needs of political parties vying for electoral ground.

فن التأثير على الناخبين : أحزاب بدون برامج تغير التكتيك ، فهل استفاق الشعب ؟

أسابيع قليلة تفصلنا على الإنتخابات الرئاسية والتشريعية في تونس والتي ستنتظم بداية من يوم الأحد 26 أكتوبر القادم. تحضيرات الأحزاب لهذه الإنتخابات تجري بنسق متسارع، ولئن غاب عن أغلبها ضرورة عرض برامجها الإنتخابية فإنه لم يغب عنها الشروع في محاولات التأثير على الناخبين عبر خطابات جديدة ومختلفة أخذت بعين الإعتبار أخطاءها السابقة في محاولات لكسب تعاطف الناخب التونسي وإيهامه بقدرتها على إصلاح مسارها.

تحقيق: بعد إسقاط الترويكا وتعيين جمعة، هل إنتهى الدور السياسي للإتحاد العام التونسي للشغل ؟

التحوّل في موقف الإتحاد العام التونسي للشغل ينمّ عن ازدواجية في التعامل مع حكومتي الترويكا والتكنوقراط، كما يثير عديد التساؤلات حول مصداقية هذه المنظمة النقابية في وقت سابق بخصوص تحركاتها الاحتجاجية المكثفة ويضع في الميزان مسالة “تسييس الإتحاد العام التونسي للشغل” واستغلال نفوذه من أجل تنفيذ اجندات حزبية معينة.

L’UTICA, premier parti politique de Tunisie ?

Depuis quelques semaines le patronat tunisien occupe la scène médiatique d’une façon inhabituelle. Exit les Mehdi Jomaa, Amel Karboul et autres Houcine Abassi. C’est désormais, la controversée Wided Bouchamaoui et son organisation patronale, qui ont la part belle dans l’ensemble des médias. Il semble qu’une nouvelle politique plus agressive de l’Union Tunisienne de l’Industrie du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) s’est mise en place.

La Polit-Revue : Qui a peur des élections ?

La semaine du 7 au 13 juillet fut celle des salves de Nidaa Tounes en direction de l’ISIE. Jeudi, Lazhar Akremi ira jusqu’à affirmer que « l’ISIE agit comme si son intérêt était dans le non enregistrement des électeurs ». Peu démocratique, voire autocratique à l’intérieur de ses propres structures, le parti de Béji Caïd Essebsi entend donner des leçons de démocratie à l’Instance. Il aspire même à s’y substituer, en exigeant un changement des règles du jeu à mi-parcours.

La Polit-Revue : Les limites de la gauche libérale – libertaire

La semaine politique du 23 au 29 juin a connu les répliques du mini séisme du putsch interne au dernier Conseil national Nidaa Tounes. Le parti de Béji Caïd Essebsi affine sa position sans convaincre les plus crédules parmi ses alliés, tandis que la gauche tunisienne hors Front Populaire joue désormais « le maintien », telle une formation sportive qui sait qu’elle a raté la saison en cours et qui doit se préparer pour les échéances ultérieures. Il faut dire que même la gauche de cette gauche, le PSG, s’était résignée à front chapeauté par Nidaa.

La Polit-Revue : « Mi-Ennahdha, mi-Nidaa »

Sur l’échiquier politique tunisien, y a-t-il une vie en dehors du duo Ennahdha / Nidaa Tounes ? L’hyperactivité du bipartisme qui se dessine prouve cette semaine encore que tout le reste n’est que littérature. Alors que la Constitution prévoit un régime de gouvernance mixte, Nidaa Tounes continue de raisonner en futur parti au pouvoir sous régime présidentiel.