Tunisie : Récit d’une année de verrouillage électoral

Kais Saied a été réélu dès le premier tour à la tête de la Tunisie. Son score soviétique de 90,69% ne doit pas occulter l’abstention record de plus de 7 électeurs sur 10 et même de plus de 94% des jeunes. Si aucun élément ne permet d’affirmer qu’il y a eu des fraudes massives le jour du vote, le scrutin a été fortement verrouillé, et ce, jusqu’aux derniers jours de la campagne électorale. Il n’est qu’à reprendre le récit de cette année électorale pour s’en convaincre.

L’après-présidentielle 2024 : La Tunisie en quête d’une lueur d’espoir

Après sa réélection, le président Kais Saied devient l’unique acteur sur l’échiquier tunisien, dictant à lui seul, les priorités. Face à une opposition atomisée, Saied accélère la mise au pas de la vie politique déjà entamée lors de son premier mandat. Mais la jeunesse apporte une lueur d’espoir en réoccupant le terrain de la lutte pour les droits et les libertés.

Kais Saied réélu : Quid des félicitations ?

Le président Kais Saied a prêté serment au Parlement, lundi 21 octobre. Or rares sont les pays qui lui ont, à ce jour, adressé des félicitations publiques pour sa réélection. Le silence européen est vivement critiqué par les soutiens locaux de Saied. Mais les pays du Sud global se font tout aussi discrets.

“Notre ami Kaïs Saïed. Essai sur la démocrature tunisienne” : Bonnes feuilles du nouvel ouvrage de H. Nafti

Hatem Nafti, essayiste et collaborateur de Nawaat, vient de publier un nouvel ouvrage intitulé “Notre ami Kaïs Saïed. Essai sur la démocrature tunisienne”, préfacé par Gallagher Fenwick, aux éditions Riveneuve (Octobre 2024). Le livre dresse un bilan du quinquennat du président de la République Kais Saied. Nous vous proposons ces extraits de l’ouvrage.

Tunisie-Arabie Saoudite : Alignement à prix coûtant

L’odeur des hydrocarbures incite des gouvernements financièrement asphyxiés à se plier, sans rechigner, aux lubies des Al Saoud, en échange d’une hypothétique aide financière. Et c’est ainsi que Tunis garde le silence, quand certains de ses citoyens sont emprisonnés à Riyad. Difficile donc, de repousser sous le tapis, les faits dénoncés par le film «The Goat life ».

Tunisie post-25 Juillet : De la démocratie à la dictature

Des candidats aux présidentielles sont arrêtés. L’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) rejette en masse les candidatures, avant de se faire désavouer par le Tribunal administratif. Mais en dépit de toute légalité, voici que l’ISIE ne reconnaît pas le verdict sans appel du Tribunal administratif. Pis : l’un des candidats rescapés est même arrêté. Voici donc que la flagrante dérive dictatoriale prend des allures tragicomiques. Après une spectaculaire transition démocratique, la chute de la Tunisie vers un régime autocratique est brutale.