Entrée en vigueur en juin 2016, la loi n°2016-5 a modifié certaines dispositions du code de procédure pénale relatives à l’arrestation et la mise en garde à vue d’un individu, afin de renforcer la protection des droits humains. Communément appelée Loi 5, ce texte législatif établit notamment le droit à la présence immédiate d’un avocat, à un examen médical, le droit d’informer sa famille, et la durée de garde à vue est passé de 72 à 48h. Plus d’un an après son entrée en vigueur, le constat est amer. Violations des procédures, usage illégitime de la force, insultes et abus de pouvoir, constituent un schéma répétitif pour nombre de citoyens tunisiens.
Affaire Ben Azza au Kef: Article 125 du Code Pénal, outil policier pour museler la dissidence ?
Jeudi 5 octobre 2017, Afraa Ben Azza, Tayma Ben Azza, Yosra Guerchi, Amir Fadhlaoui et Yasser Mejri comparaîtront au Tribunal de première instance du Kef. Ce groupe de jeunes âgés entre 18 et 25 ans est accusé d’outrage à un fonctionnaire public, attentat à la pudeur, ivresse et trouble sur la voie publique. L’affaire remonte au 9 septembre, date de leur arrestation au centre-ville du Kef. Selon les accusés, les policiers les ont insulté, tabassé et leur ont refusé le droit de contacter un avocat et d’informer leurs familles. La police du Kef n’est pas à sa première arrestation musclée d’Afraa Ben Azza. La jeune militante, proche du collectif Manich Msamah, a déjà été poursuivie pour les mêmes motifs, fin 2015, et relaxée.
شخصية سنة 2016: عون الأمن
تماثلا بتقليد سياسي ثقافي أسست له مجلة التايم، اخترت في هذا المقال أن أهدي جائزة هذا العام و لكل عام إلى الشخصية الأكثر تأثيرا في حياتنا اليومية و الخاصة: عون الأمن. أن تسموه علنا أو خفية بتسميات متجددة ك”الحاكم” أو “السورتي” أو حتى “الحنشة” كافي لتأكيد تأثيره الكاريزماتي على مقاربتنا لوجودنا الإجتماعي و الثقافي و حتى الجسدي.
Violence policière : l’impunité encore et toujours
La nuit du 24 octobre 2015, Moez Riabi, un jeune de 24 ans se trouvait un resto-lounge du centre-ville de Tunis. Sa soirée tourne mal. A deux heures du matin, trois individus l’aspergent de gaz en plein visage. Moez est bloqué à l’intérieur du restaurant. Il est agressé à coup de poing, de pieds et de jet de bouteilles de bières. Il en sortira avec trois fractures aux doigts et une déchirure du ligament de sa main gauche. Les trois agresseurs prennent la fuite.
تحقيق: باسم الحرب على الإرهاب، القصرين تتجرّع مرارة التهميش والإهانة
هناك، في المنطقة الأكثر رعبا في أذهان التونسيّين، تحوّلت أخبار العمليات الإرهابيّة والعمليات العسكريّة المضادة محور حديث النّاس اليوميّ، فالصورة النمطيّة التي كوّنها الإعلام حول القصرين كمعقل للإرهاب، طغت على المشاكل الحقيقيّة لسكاّنها كالفقر والتهميش وغياب التنمية، لتزداد عزلتها يوما بعد يوم، وهي تودّع في صمت وتجاهل ضحايا جدد للحرب على الإرهاب وكاّن عطش ارض تلك المنطقة لم يرتو بعد من دماء الشهداء والجرحى الذّين سقطوا خلال ثورة أهلها ضدّ ظلم نظام بن عليّ.
Reportage : En attendant la présidentielle, Kasserine ravale sa dignité bafouée au nom de la lutte contre le terrorisme
Quelques jours avant le deuxième tour des présidentielles, Kasserine tente de dissiper les sombres nuages qui planent sur Châambi. Les attentats « terroristes » ponctuent les conversations et le quotidien des habitants. Cernée par les Monts les plus redoutés de la Tunisie, la ville semble de plus en plus glauque et isolée. Passés aux oubliettes, ses martyrs et blessés ont été rejoints par de nouvelles victimes. Et l’agitation des élections ne change rien à sa condition de région « pauvre » ni à un traitement médiatique la présentant comme étant le « fief du terrorisme ».
Photo et Récit complet de mon passage à tabac en marge de la manifestation de l’UGTT
[…] Je cours pour m’interposer avec eux. C’est une femme qu’on fini par relever et emmener. Les manifestants reviennent plus ou moins en force sur l’avenue en jetant des projectiles. Les flics après avoir renvoyé des projectiles et avoir lâché du gaz lacrymogène chargent à nouveau : ils sont des dizaines et attaquent tout le monde et de partout. Je me dirige alors en marchant lentement vers la rue Kamel Attaturk. Des gens courent de partout, il est difficile de s’y retrouver étant donner qu’un grand nombre de policiers sont en tenue « civile ». […]
Facebook, YouTube and Twitter are the new tools of protest in the Arab world
Khaled Said is not the first Egyptian whom police allegedly beat to death. But his death has sparked a virtual […]
Web Journalism
Peut-on qualifier aujourd’hui la Cyberdissidence et le journalisme indépendant sur internet comme le 5me pouvoir? Face au journalisme à la […]
Mort de Abdelhakim Ajimi : cinq policiers poursuivis
Cinq policiers ayant participé à l’interpellation en mai 2008 à Grasse d’Abdelhakim Ajimi, 22 ans, mort après cette intervention, ont […]
Affaire Taoufik El Amri : “Les policiers ont menti plusieurs fois”
Jehaider, ami de Taoufik El Amri, était avec lui le soir de sa disparition • Qu’attendez-vous de du procès qui […]
Rien de grave, juste la mort d’un “élément perturbateur”
La consigne officielle depuis janvier, était de ne souffler mot des manifestations du bassin minier, jusqu’au débordement de vendredi où […]
Tunisie : les autorités reconnaissent avoir abattu un Tunisien à Redeyef
Pour rappel et à titre de comparaison : en mai 1968, malgré le désordre qui prit d’assaut les rues de la capitale française, pas une victime n’est tombée. Et aujourd’hui, 40 ans après, tout le monde rend hommage à ce préfet de la République, Maurice Grimaud, qui a fait ce qu’il a pu pour maintenir l’ordre. Et s’il n’y a eu aucun mort, c’est parce que l’un des principes fondateurs […]
Décès d’Abdelhakim Ajimi : Les témoins qui accablent la police (Vidéo)
“Le jeune était déjà menotté, la face contre le sol. Un des policiers, en civil, lui avait déjà empoigné un bras et lui tournait le coude pour l’immobiliser. Il était déjà violet. J’ai entendu le jeune qui gémissait “J’étouffe! J’étouffe!” J’ai crié “Arrêtez-vous, vous voyez bien qu’il n’a plus d’oxygène!” Un policier m’a répondu “Mêlez-vous de ce qui […]
Encore un cas abominable de torture ?
Je viens de m’entretenir avec une personne faisant partie du personnel du CHU de Sfax. Cette personne m’a relaté une […]