Le cinéma tunisien a connu une décennie miraculeuse. Mais en dépit des résultats inespérés, le ministère de la Culture choisit l’austérité plutôt que l’investissement, le contrôle plutôt que la régulation. Et les salles obscures se ferment.
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Le cinéma tunisien a connu une décennie miraculeuse. Mais en dépit des résultats inespérés, le ministère de la Culture choisit l’austérité plutôt que l’investissement, le contrôle plutôt que la régulation. Et les salles obscures se ferment.
Ces immolations répétitives jusqu’à l’immolation finale de la multitude ne sont que le retour du spectre refoulé, celui de Bouazizi et de tout ce qu’il représente comme aspiration à la justice. Sa figure nous hantera et nous continuerons à nous immoler indéfiniment sans pouvoir faire notre deuil tant que le corps de notre Histoire reste malade et en manque de justice.
Le réalisateur Youssef Chebbi nous offre un premier long métrage “Ashkal”. Un polar à l’atmosphère noire, inquiétante et suffocante comme la fumée d’un incendie. D’ailleurs, le feu est au cœur de cette histoire qui fait de l’immolation une épidémie. Le film est en salle depuis le 8 février.
Le nom de Goubantini est indissociable du cinéma tunisien. Exploitant de la mythique salle du Colisée, le groupe a toujours accordé une place au cinéma populaire. Et son dernier coup, c’est le film «Sabak El Khir» réalisé par Kais Chekir et produit par le groupe. Nous sommes allés le voir, curieux de découvrir la recette du film dit rentable et grand public. En somme, la recette égyptienne à la sauce tunisienne.
Le film «Harka» du réalisateur égypto-américain Lotfy Nathan vient de sortir dans les salles tunisiennes. Le long-métrage nous plonge dans la colère incendiaire d’Ali, un jeune tunisien pris au piège de l’absurdité d’un pays à la dérive, dix ans après la révolution. Rencontre avec le réalisateur dans nos locaux, autour d’un café.
Depuis quelques semaines, Moknine, ville relevant du gouvernorat de Monastir, est le théâtre d’une querelle qui prend une ampleur symbolique inattendue. L’objet de la querelle est la destruction d’une salle polyvalente qui fut une salle de cinéma exploitée par la SATPEC jusqu’à sa faillite en 1992. Fermée depuis 20 ans, elle est rouverte à l’occasion du festival Ciné Makna en 2020, en 2021 puis en décembre 2022. Le président du festival mène aujourd’hui une campagne pour protéger cette salle qu’il décrit comme « historique ».
Se lancer dans le biopic d’un tueur en série est d’abord une affaire de structure narrative. Il s’agit ainsi de maîtriser l’aspect psychanalytique d’une figure complexe, pour identifier l’origine du mal. Pour ce film, le challenge est d’autant plus important que la fin de Naceur Damergi alias Saffeh Nabeul est connue d’avance. Actuellement en salles.
Le réalisateur du film «Charaf» (Honneur en arabe), Samir Nasr, n’a pas refusé de rendre le prix du meilleur scénario qu’il avait reçu par erreur, lors de la cérémonie de clôture des Journée Cinématographiques de Carthage (JCC), a déclaré à Nawaat le responsable de la section films du comité d’organisation, Aymen Jlili.
نفى أيمن الجليلي المسؤول عن قسم الأفلام في هيئة تنظيم أيام قرطاج السينمائية في تصريح لموقع نواة أن يكون سمير نصر مخرج فيلم “شرف”، قد رفض إرجاع جائزة أفضل سيناريو التي تسلمها عن طريق الخطأ في حفل اختتام مهرجان أيام قرطاج السينمائية.
Fondées à l’initiative de Taher Chriaa avec l’appui de Chedli Klibi en 1966 dans l’objectif de mettre en lumière le cinéma arabe et africain, les JCC ont su traverser les nombreuses crises par lesquelles sont passés le pays et la région. Cette constance exemplaire suffit-elle à garder un rôle clé dans le paysage cinématographique du Sud et à l’internationale? Au-delà des hyperboles locales pour parler de cet événement de plus d’un demi-siècle, qu’en est-il aujourd’hui du positionnement international et régional des JCC? Réflexion au lendemain de la clôture de la 33ème édition.
Dès la scène d’ouverture, «Access denied» annonce la couleur sur un ton tragicomique. Avec le personnage principal affecté par une maladie neurologique rare, oscillant entre dépression profonde et résilience. Un documentaire important parce qu’il témoigne d’un instant T sociopolitique dans le pays. Le film a eu une mention spéciale aux JCC2022, dans la section des long-métrages documentaires.
Avec ses dehors d’une immersion documentaire qui n’a rien à nous vendre, « Sous les figues » s’impose comme un long métrage de fiction d’une formidable santé. Erige Sehiri trouve aux côtés d’une poignée de récolteuses de figues, de quoi brosser, par délicates touches, le portrait d’une jeunesse désespérée de vie. Le film a remporté le Tanit d’argent, samedi, à l’issue de la 33ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage. Et il fait aujourd’hui sa sortie nationale.
Film de commande, « I and the Stupid Boy » de Kaouther Ben Hania est son dernier court-métrage en date. S’il appuie sur ses partis-pris féministes, dans la lignée de ce que souhaite célébrer la marque du prêt-à-porter Miu Miu, son volontarisme finit par rattraper ses idées de mise en scène.
Le gouvernorat de Tunis a interdit la diffusion du film américain « Buzz l’Eclair », (Lightyear) dans les différentes salles relevant de sa compétence. Motif invoqué : le ministère des Affaires culturelles n’a pas accordé au film un visa d’exploitation. La décision a suscité la polémique, en laissant planer le spectre d’un retour de la censure.
معرض صور، عروض أفلام، حلقات نقاش، حفل فنّي وغيرها من التظاهرات ستكون حاضرة في برنامج مهرجان نواة في دورته الثانية، الّذي سينعقد من 16 إلى 19 جوان 2022، في مقرّها الكائن بـ18 أ نهج المدينة المنوّرة، البلفيدير، تونس
Expo photo, projections de films, débats, concert et autres installations sont au programme de la 2ème édition du Nawaat Festival, du 16 au 19 Juin 2022, aux locaux de la plateforme médiatique, sis au 18A, rue de Médine, au Belvédère, à Tunis.
En un mot comme en cent, c’est un cinéaste à part. Deux films déjà en montage, un troisième fraîchement sorti en salles, Jilani Saadi ne chôme pas. Il enfonce à chaque fois le clou, mais sans la moindre concession. Après avoir eu le Tanit de Bronze avec « Insurrection » lors des JCC 2021, Jilani Saadi a remporté le prix du meilleur long-métrage au festival Gabes Cinéma Fen, dans sa quatrième édition tenue du 6 au 12 mai.
Actuellement en salles en Tunisie, le film marocain « Zanka Contact » raconte l’histoire d’une rencontre entre une rockstar toxicomane de retour au pays après avoir perdu sa voix et une jeune fille réduite à la prostitution dans un Casablanca plus déjanté et violent que jamais. Nawaat a interviewé le réalisateur du film Ismael El Iraki. Découverte.