Depuis quelques semaines, Moknine, ville relevant du gouvernorat de Monastir, est le théâtre d’une querelle qui prend une ampleur symbolique inattendue. L’objet de la querelle est la destruction d’une salle polyvalente qui fut une salle de cinéma exploitée par la SATPEC jusqu’à sa faillite en 1992. Fermée depuis 20 ans, elle est rouverte à l’occasion du festival Ciné Makna en 2020, en 2021 puis en décembre 2022. Le président du festival mène aujourd’hui une campagne pour protéger cette salle qu’il décrit comme « historique ».
Cinéma : «Saffeh Nabeul» de K. Berrhouma, remarqué mais pas remarquable
Se lancer dans le biopic d’un tueur en série est d’abord une affaire de structure narrative. Il s’agit ainsi de maîtriser l’aspect psychanalytique d’une figure complexe, pour identifier l’origine du mal. Pour ce film, le challenge est d’autant plus important que la fin de Naceur Damergi alias Saffeh Nabeul est connue d’avance. Actuellement en salles.
JCC 2022 : Le réalisateur Samir Nasr a-t-il refusé de rendre le prix ?
Le réalisateur du film «Charaf» (Honneur en arabe), Samir Nasr, n’a pas refusé de rendre le prix du meilleur scénario qu’il avait reçu par erreur, lors de la cérémonie de clôture des Journée Cinématographiques de Carthage (JCC), a déclaré à Nawaat le responsable de la section films du comité d’organisation, Aymen Jlili.
أيام قرطاج السينمائية: ما حقيقة رفض المخرج سمير نصر إرجاع الجائزة؟
نفى أيمن الجليلي المسؤول عن قسم الأفلام في هيئة تنظيم أيام قرطاج السينمائية في تصريح لموقع نواة أن يكون سمير نصر مخرج فيلم “شرف”، قد رفض إرجاع جائزة أفضل سيناريو التي تسلمها عن طريق الخطأ في حفل اختتام مهرجان أيام قرطاج السينمائية.
Positionnement régional et longévité : Les vrais enjeux des JCC
Fondées à l’initiative de Taher Chriaa avec l’appui de Chedli Klibi en 1966 dans l’objectif de mettre en lumière le cinéma arabe et africain, les JCC ont su traverser les nombreuses crises par lesquelles sont passés le pays et la région. Cette constance exemplaire suffit-elle à garder un rôle clé dans le paysage cinématographique du Sud et à l’internationale? Au-delà des hyperboles locales pour parler de cet événement de plus d’un demi-siècle, qu’en est-il aujourd’hui du positionnement international et régional des JCC? Réflexion au lendemain de la clôture de la 33ème édition.
JCC 2022 : «Access denied», quand le symbole dépasse l’histoire
Dès la scène d’ouverture, «Access denied» annonce la couleur sur un ton tragicomique. Avec le personnage principal affecté par une maladie neurologique rare, oscillant entre dépression profonde et résilience. Un documentaire important parce qu’il témoigne d’un instant T sociopolitique dans le pays. Le film a eu une mention spéciale aux JCC2022, dans la section des long-métrages documentaires.
JCC 2022 : « Sous les figues » d’Erige Sehiri, délicieuse cueillette
Avec ses dehors d’une immersion documentaire qui n’a rien à nous vendre, « Sous les figues » s’impose comme un long métrage de fiction d’une formidable santé. Erige Sehiri trouve aux côtés d’une poignée de récolteuses de figues, de quoi brosser, par délicates touches, le portrait d’une jeunesse désespérée de vie. Le film a remporté le Tanit d’argent, samedi, à l’issue de la 33ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage. Et il fait aujourd’hui sa sortie nationale.
Cinéma: « I and the Stupid Boy » de Kaouther Ben Hania, prête-à-porter
Film de commande, « I and the Stupid Boy » de Kaouther Ben Hania est son dernier court-métrage en date. S’il appuie sur ses partis-pris féministes, dans la lignée de ce que souhaite célébrer la marque du prêt-à-porter Miu Miu, son volontarisme finit par rattraper ses idées de mise en scène.
Censure de «Buzz l’Eclair»: Le gouverneur de Tunis fait son cinéma
Le gouvernorat de Tunis a interdit la diffusion du film américain « Buzz l’Eclair », (Lightyear) dans les différentes salles relevant de sa compétence. Motif invoqué : le ministère des Affaires culturelles n’a pas accordé au film un visa d’exploitation. La décision a suscité la polémique, en laissant planer le spectre d’un retour de la censure.
مهرجان نواة #2: كسر الحدود (16-19 جوان 2022)
معرض صور، عروض أفلام، حلقات نقاش، حفل فنّي وغيرها من التظاهرات ستكون حاضرة في برنامج مهرجان نواة في دورته الثانية، الّذي سينعقد من 16 إلى 19 جوان 2022، في مقرّها الكائن بـ18 أ نهج المدينة المنوّرة، البلفيدير، تونس
Nawaat Festival #2: briser les frontières (16-19 juin 2022)
Expo photo, projections de films, débats, concert et autres installations sont au programme de la 2ème édition du Nawaat Festival, du 16 au 19 Juin 2022, aux locaux de la plateforme médiatique, sis au 18A, rue de Médine, au Belvédère, à Tunis.
Cinéma : Jilani Saadi, portrait du cinéaste en franc-tireur
En un mot comme en cent, c’est un cinéaste à part. Deux films déjà en montage, un troisième fraîchement sorti en salles, Jilani Saadi ne chôme pas. Il enfonce à chaque fois le clou, mais sans la moindre concession. Après avoir eu le Tanit de Bronze avec « Insurrection » lors des JCC 2021, Jilani Saadi a remporté le prix du meilleur long-métrage au festival Gabes Cinéma Fen, dans sa quatrième édition tenue du 6 au 12 mai.
Cinéma: Interview avec Ismael El Iraki, réalisateur de “Zanka Contact”
Actuellement en salles en Tunisie, le film marocain « Zanka Contact » raconte l’histoire d’une rencontre entre une rockstar toxicomane de retour au pays après avoir perdu sa voix et une jeune fille réduite à la prostitution dans un Casablanca plus déjanté et violent que jamais. Nawaat a interviewé le réalisateur du film Ismael El Iraki. Découverte.
Cinéma : Les migrations nocturnes vues par Younès Ben Slimane
Avec son deuxième court-métrage, « Nous le savions qu’elles étaient belles les îles », c’est sous le signe d’espaces et de gestes improbables que Younès Ben Slimane invite à imaginer les chimères qui naissent de la migration en pleine nuit enclose sur le reflux des éléments. Le film a été projeté au CPH:DOX Documentary Film Festival qui s’est tenu à Copenhague, du 23 mars au 3 avril 2022.
Cinéma : «Demain» de Dhafer L’Abidine, juste transitionnel
Entre l’intime et le politique, en s’élevant contre le déni de justice aux victimes du despotisme, «Demain » de Dhafer L’Abidine se distingue sans doute par une véritable sincérité. En revanche, il a les défauts de son ambition, c’est-à-dire un volontarisme du scénario couplé à une certaine naïveté. Actuellement en salles.
Cinéma: « Streams » de Mehdi Hmili, côté face côté pire
En cinéaste de la fracture, Mehdi Hmili met en scène dans « Streams » la trajectoire d’une mère aux abois à la recherche de son fils en chute libre. S’il fait un pas en avant par rapport à « Thala mon amour » (2016), il bute en revanche sur les graisses d’un naturalisme qui ramène sa peinture sociale à un cadre plus ou moins rond. Actuellement en salles.
حوار مع الممثلة عفاف بن محمود – فيلم ”أطياف“
المصعد الاجتماعي المعطل، الميز الطبقي الذي تمارسه الدولة، التعسف البوليسي، المسألة الجندرية، علاقات الهيمنة التي يفرضها المجتمع على المرأة … يتطرق فيلم “أطياف” للمخرج مهدي الهميلي، الذي يعرض حاليا في قاعات السينما بتونس، إلى عدة مواضيع حارقة من خلال الخوض في الهامش. نواة حاورت الممثلة عفاف بن محمود، التي نالت جائزة أحسن ممثلة في مهرجان القاهرة السينمائي من أجل تقمصها الدور الرئيسي في “أطياف”.
Cinéma: «Manca Moro» de R. Temimi, démêler la pelote mémorielle
En offrant à ses interlocuteurs un espace de parole dépliée sur la durée, Manca Moro revient sur l’héritage des Siciliens de Tunisie dans un geste de cinéma de famille. Dans ce premier film documentaire, Rim Temimi a beau se mouvoir sur deux échelles, intime et collective, elle fait du surplace. Actuellement en salles.