De nouveaux rebondissements dans l’affaire du projet Marina Gammarth mettent en évidence la corruption impliquant nombre de ministères et de cadres de l’État, y compris durant les deux gouvernements post-25 juillet.

De nouveaux rebondissements dans l’affaire du projet Marina Gammarth mettent en évidence la corruption impliquant nombre de ministères et de cadres de l’État, y compris durant les deux gouvernements post-25 juillet.
« Le partenariat maudit », de Houcine Ben Amor, écrit en collaboration avec la journaliste Bahija Belmabrouk, et présenté comme un travail d’investigation, tient un peu de l’enquête et beaucoup du réquisitoire. En choisissant d’occulter certains faits, les deux journalistes ont pris des libertés avec la vérité.
Deux documents dont Nawaat a pu prendre connaissance démontrent que sous le gouvernement Fakhfakh, l’Etat tunisien a reconnu sa responsabilité dans le litige l’opposant au sujet de la BFT à son actionnaire majoritaire, la société ABCI. Mais n’a pas pour autant changé de stratégie. Le feuilleton judiciaire se poursuit avec une audience aujourd’hui à Tunis.
Supposé soutenir et protéger les lanceurs d’alerte, comme l’impose la Convention des Nations Unies contre la corruption, l’Etat tunisien les abandonne très souvent à leur sort. Quand il ne se rend pas complice des misères qui leur sont faites.
Pour devenir propriétaire de son commerce à la rue El Sabaghine, Riadh a dû vendre des terres dans sa bourgade d’origine, Jelma, située à 50km au nord-ouest de Sidi Bouzid. Un investissement rentable à l’époque. Les affaires allaient bon train avec la Libye. Mais depuis, les temps ont changé. Le souk d’El Sabaghine n’est plus ce qu’il était.
En dénonçant les abus, la fraude, la spéculation et les malversations, tout en passant sous silence l’exploitation économique, Kaïs Saïed pointe du doigt des « corrompus » anonymes pour mieux absoudre les capitalistes en chair et en os assis confortablement en face de lui.
La levée du gel sur les avoirs transférés en Suisse de Ben Ali et de ses proches est entrée effectivement en vigueur mardi 19 janvier 2021, après l’expiration des délais prévus par la loi fédérale helvétique. Ce déblocage va-t-il annuler le processus judiciaire de recouvrement des biens ?
La Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) a soumis, le 18 février 2020, les dossiers des chaînes qui diffusent de manière illégale, sans la licence du régulateur, à l’Instance Nationale de la Lutte Contre la Corruption (INLUCC). Trois médias sont concernés : Nessma TV, Zitouna TV et la radio Quran Karim.
La mise en garde à vue de Sami Fehri, de l’administratrice judiciaire de Cactus Prod et du gérant de Caméléon Prod a été prolongée, lundi 11 novembre, pour 5 jours. Les trois suspects sont détenus depuis le 6 novembre suite à une instruction du pôle judiciaire, économique et financier pour suspicion de blanchiment d’argent, de malversations et de préjudice à l’administration.
Sur Instagram, Sami Fehri, patron d’El Hiwar Ettounsi, fait de la résistance. Ses frères d’armes ne sont que les ennemis d’hier : Nabil Karoui et Slim Riahi, le premier en prison pour blanchiment d’argent et évasion fiscale et le deuxième, en cavale en France et faisant l’objet, en Tunisie, d’un mandat d’arrêt pour malversation depuis avril dernier. Leurs machines télévisuelles s’emballent contre Youssef Chahed, le concurrent de Riahi et Karoui aux Présidentielles.
Dénoncée par I Watch le 12 décembre dernier, la demande adressée par le gouvernement tunisien, fin novembre, à l’Union européenne pour lever le gel des avoirs de l’homme d’affaires et ancien gendre du président déchu Marouen Mabrouk aurait trouvé une réponse favorable. L’officialisation de la décision est prévue pour demain lundi 28 janvier 2019.
Al Bawsala, I WATCH et le rédacteur en chef de Nawaat ont déposé, le 11 janvier 2019, un recours pour excès de pouvoir, assorti d’une demande de sursis à exécution, contre la grâce présidentielle spéciale accordée le 10 décembre 2018 par le président Béji Caïd Essebsi à Borhen Bsaies.
Déclenchée par le limogeage du ministre de l’Energie et quatre responsables du même ministère, la polémique sur l’affaire Halq El Menzel a duré peu de temps avant de tomber dans l’oubli. Accusant la société TOPIC d’exploiter ce champ pétrolifère sans autorisation depuis 2009, le gouvernement a ensuite révisé sa copie et a fini par résumer l’affaire en une confusion dans l’interprétation des articles du Code des Hydrocarbures. Quant aux soupçons de corruption, ils ont été plus tard présentés comme une simple question de négligence administrative. Ces évolutions ont laissé la société accusée dans une situation ambiguë et le gouvernement dans une position suspecte.
L’affaire Halk el Menzel a retenti comme une explosion dans un paysage politique avide de règlements de comptes. Seulement, le nuage est retombé, quelques approximations ont été pointées du doigt par les concernés, mettant à mal la position de Youssef Chahed dans l’affaire.
Derrière la carte postale d’une ville littorale douce et parfumée, la réalité de La Marsa est plus complexe. Lancée le 14 avril, la campagne des élections municipales prévues le 6 mai est ainsi le lieu d’exacerbation des multiples fractures économiques, sociales, spatiales et culturelles, qui traversent la commune et la structurent politiquement. Reportage.
Les Tunisiens s’apprêtent à voter pour les élections municipales. Mais gare aux tentations. La politique à l’échelle locale peut, parfois, rimer avec pots-de-vin et malversations occultes. Les exemples internationaux abondent dans ce sens.
Parallèlement au feuilleton judiciaire ponctué de reports successifs, Cactus Prod, dont 51% sont confisqués par l’Etat, a connu un changement de clientèle après la révolution. Elle n’est plus le fournisseur exclusif de la Télévision Nationale depuis la rupture du partenariat entre Belhassen Trabelsi et Sami Fehri en janvier 2011. Son matériel et ses studios ont été mis à la disposition de la chaine Ettounsia puis d’El Hiwar Ettounsi. Un nouveau partenariat où s’impose Ilhem Soufi Torjman, l’administratrice judiciaire de Cactus Prod, comme acteur central. Mais quel rôle a-t-elle joué pour protéger les intérêts de Sami Fehri ?
Grâce à Cactus Prod, Belhassen Trabelsi et son associé Sami Fehri ont amassé des millions de dinars issus des caisses de la télévision publique. Saisie après la révolution, elle est restée une « idée » exclusive de son représentant légal précédent Sami Fehri. Jusqu’aujourd’hui, il utilise les studios et le matériel de Cactus pour produire les émissions d’El Hiwar Ettounsi. Depuis les premières plaintes déposées à son encontre en avril 2011, le feuilleton judiciaire, qui dure depuis plus de 6 ans, n’a pas encore connu sa fin. Les pressions politiques n’ont pas été en reste sur ce dossier, aussi bien sous Ennahdha que sous la coalition dirigée par Nidaa Tounes.