Tout va mal pour l’actuel Premier ministre et il semble avoir bien des difficultés à cacher son désarroi. Comme tout chef de gouvernement qui sent que sa fin politique est proche, il tire à hue et à dia, menaçant d’avoir recours à la répression policière pour rétablir l’ordre et multipliant les concessions secondaires et les promesses sans conséquences.
L’Etat tunisien ou la politique de la raclée
Au tour des étudiants ces jours-ci de goûter aux délices des produits coercitifs de la flicaille. Car la politique de la raclée, si bien pratiquée par les forces de l’ordre (appellation d’une extrême justesse, d’ailleurs), puise dans un répertoire d’action historiquement cumulé. Et le savoir-faire des agents en la matière, transmis par les aïeux de l’institution policière, les amène à en venir tout de suite aux poings, quitte à bien remettre à leur place, c’est-à-dire à l’hôpital, de jeunes individus inoffensifs venant renégocier une décision politique qui affecte concrètement leur destin.
Lettre inédite de Karl Marx à Youssef Chahed
Nous présentons ici la traduction d’une lettre électronique, inédite, adressée par Karl Marx au chef du gouvernement Youssef Chahed. Au lecteur de juger de son intérêt, et de l’usage qui peut en être fait.
Youssef Chahed a déjà perdu
Le gouvernement de Youssef Chahed, chargé de résoudre la crise, était lui-même en crise avant même que d’être constitué. Il fallait vouloir y croire pour accorder du crédit aux rodomontades et au propos de matamore sûr de lui que nous a assénés ce jeune technocrate dès sa nomination. La relative paralysie et la décomposition rapide d’un cabinet désigné avec difficultés au terme de longues négociations étaient annoncées, en vérité, depuis sa formation.
Youssef Chahed, une idée de Sami Fehri
« Une idée de Sami Fehri », cette mention aux génériques de plusieurs émissions d’El Hiwar Ettounsi a toujours attiré à la chaîne privée offenses et sarcasmes des internautes. Et pour cause, les concepts sont plagiés. Le chef du gouvernement s’est soumis à la doctrine de la chaîne lors de son interview de dimanche dernier en calquant un vieux numéro de l’émission de France 2, « Des paroles et des actes ». Pourquoi ? Et pour quel résultat ?
Plan de Développement 2016-2020 : des prévisions chimériques
Depuis 2015, le gouvernement a élaboré une note d’orientation du plan de développement, censé résoudre la grave crise économique et sociale qui secoue le pays depuis quelques années. Mais ce plan qui se voulait être cohérent et visionnaire, ne résiste pas à l’examen. Basé sur une croissance moyenne du PIB de 5%, il ambitionne de renverser les tendances actuelles, sans se donner les moyens d’y parvenir. Il s’oriente d’avantage vers un ravalement de façade, que vers une refonte, tant attendue, des fondations.
Journal de 20h de la Watania, placebo de la communication gouvernementale
Au moment où la Watania vient d’annoncer une grille de programmation dont le principal objectif est accroître la compétitivité du service public, Son journal télévisé se montre, six ans après la révolution, inapte à couper le cordon avec le pouvoir exécutif, voire même incapable de jouer un autre rôle que celui d’un révérencieux perroquet.
Assassinat de Zouari : Du pain béni pour la propagande sioniste
L’assassinat de Mohamed Zouari a donné l’occasion à la propagande sioniste de bomber le torse. Focus sur la couverture de la chaîne i24 News, lancée en 2013 par le magnat de la presse française Patrick Drahi pour donner voix à la propagande israélienne dans l’arène internationale des chaînes d’information en continu.
Il faut interdire le parti El Massar de toute urgence !
Je sais, Al Massar n’a aucune influence. Mais ce qui m’inquiète, ce n’est pas l’influence de ses positions politiques. C’est plutôt l’influence de ses positions a-politiques que je redoute.
L’entrecôte et le pot de graisse. Quand le Premier ministre nous baratine
Monsieur le Premier ministre, votre souci de gagner la confiance de vos concitoyens – dont je suis – est peut-être une ambition respectable. Mais, pour y parvenir, il vous faut au moins quelques idées. Pour que ces idées suscitent la confiance, il ne suffit pas de froncer les sourcils en les énonçant. Ces idées doivent être crédibles. Au moins un tout petit peu.
Comment prendre le pouvoir sans être pris par lui
Que s’est-il passé réellement entre Youssef Chahed et Mongi Rahoui ? Peu d’informations intéressantes ont filtré à ce propos. Il en va de même, hélas, du premier congrès du Parti des patriotes démocrates unifiés (Watad) qui s’est tenu le weekend dernier. De quoi y a-t-on discuté, sur quoi ont porté les divergences, quelles résolutions et quelles décisions politiques ont été prises. Pour se faire une opinion, un Tunisien « normal » qui se renseigne à travers les médias devra donc lire entre les lignes, supputer le sens des mots et des silences, tenter l’interprétation de ce qui se dit ou, faute de mieux, interroger un voisin qui a une vague parenté avec un sympathisant des Watads.
La constitution était trop belle…
Le programme d’action du président et de son Premier ministre est de faire en sorte que le parlement redevienne ce qu’il a été pendant près de 60 ans, une chambre d’enregistrement des décisions prises par l’exécutif ? La logique démocratique de la Constitution est bel et bien renversée. Ou, du moins, c’est vraisemblablement à cela que veulent nous conduire le zaïm apocryphe, le cheikh et l’ambitieux technocrate.
Youssef Chahed : nouveau gouvernement, même incohérence
En dépit des discours prometteurs sur l’union nationale, le mercato politique a donné naissance à une composition gouvernementale dominée par les partis politiques au pouvoir. L’absence de compétences, le retour de plusieurs figures de l’ancien régime mais aussi l’ambition d’un grand nombre de députés à devenir ministres représentent les principaux traits du gouvernement Youssef Chahed.
Ministère des Affaires locales et de l’environnement, les enjeux de la fusion
Le 26 août, Youssef Chahed annonce la nouvelle composition de son gouvernement. Désormais, un seul ministère réunira les affaires locales et l’environnement. Analyse d’une fusion qui n’est pas sans risques.
De la date de péremption d’un 3e gouvernement : Échange avec Mohamed Hamdi.
L’implosion de « Nidaa Tounis », tout juste après les législatives, a faussé le jeu politique. Ce dernier étant incapable de gouverner seul et trop divisé pour avoir un poids au sein d’une coalition quelconque, avec, de surcroît, une Nahdha qui se complaît dans l’accoutrement de l’ambulancier et l’on obtient tous les ingrédients d’un réel blocage politique. Face à ce blocage, nous voyons mal une issue hormis celle du recours à des législatives anticipées afin de dégager une nouvelle majorité à même de gouverner le pays. Entre temps, il reste à deviner la date de péremption de ce troisième gouvernement sous la présidence de Caid Essebsi. C’est, entre autres, sur ces éléments que l’échange avec M. Mohamed Hamdi a porté. Connu pour son éloquence, le dirigeant de l’Alliance Démocratique n’a pas hésité à s’exprimer avec une franchise appréciable.
La dictature de la nullité
Constitué en principe pour résoudre la crise, ce gouvernement est la crise. C’est un gouvernement sans queue ni tête, un gouvernement de l’impuissance, la dictature de la nullité. L’assemblage de n’importe qui avec n’importe quoi, voilà ce qu’on nous présente comme un gouvernement d’union nationale.
La présidentialisation en Tunisie : Une menace pour la démocratie ?
Le Tunisien associe fréquemment les termes « présidentiel » ou « présidentialiste », qui sont deux termes différents, à l’époque de la concentration des pouvoirs entre les mains de Ben Ali et des abus de son régime autoritaire. De plus, quelques politiciens et médias diffusent des idées fausses dans le but de convaincre l’opinion publique que la présidentialisation signifie la dictature et le retour à la persécution.
Ghannouchi veut des ministres. Et alors ?
Le cauchemar des démocrates et de la gauche, la raison principale de leur défaite, ce n’est ni Ben Ali, ni les réseaux de l’ex-RCD, ni Nida Tounes, ni le diable en personne, c’est d’abord et avant tout Ennahdha. Une telle cécité, ça vous dégoûte de la vie ; je préfère encore ma rage de dents.