Injustice 88

Loi de finances 2017 : l’affairisme au détriment de la justice sociale

Jamais les entreprises n’ont si peu contribué aux recettes fiscales. L’impôt sur les sociétés a perdu presque 60% de sa valeur entre 2014 et 2016, passant de 4.320 millions DT à 1.765 millions DT. Sa contribution dans les impôts directs perçus par l’Etat est passée de 51,1% à 22,6% entre 2014 et 2016. Autant dire que « l’effort national » demandé vise certaines catégories au détriment d’autres. Analyse.

Redayef, la ville aux espoirs trahis !

Difficile de croire, quand vous êtes à Redayef, que cette ville est parmi les plus riches du pays. C’est aussi à Redayef que le mot injustice sociale prend tout son sens. Malgré les 400 mille tonnes de phosphate par an, les 27 mille habitants n’ont eu droit, depuis des décennies, qu’à une école, un hôpital mal équipé et une maison de jeunes désertée. Ici, la répartition inéquitable des richesses se manifeste de la manière la plus crue. Malgré les montagnes impressionnantes de phosphate qui s’amassent autour des habitations, Redayef est sinistrée…

La fée Aljia : le cris d’injustice d’une femme de ménage

Les femmes de ménage, on les voit dans les maisons, dans les stations de bus le matin, les plus jeunes sortent le dimanche pour se reposer d’une vie confisquée par l’exploitation et la pauvreté. Elles sont les abandonnées de la législation, les oubliées du code du travail, plus de 90% ne sont pas protégées, comme Aljia, qui se retrouve dans la rue une nuit de décembre.

EL Berka : l’exemple parfait de la marginalisation du bassin minier !

Dix ans de prison avoir revendiqué les droits fondamentaux de son village. Restituer une partie des sources d’eau, intégrer les jeunes dans les usines et dédommager les dégâts causés par la Société des Phosphates de Gafsa au niveau des terrains agricoles, depuis des dizaines d’années. Ces condamnations judiciaires iniques ont touché quasiment toute la communauté. Au total, cent familles ont été condamné pour les mêmes motifs. Depuis un an, la lutte des habitants s’est orientée vers la simple demande de libération des prisonniers, malgré l’exacerbation de la misère dans le village.

Rapport de la Banque Mondiale sur la corruption des Ben Ali Ou « la révolution inachevée »

Intitulée « All in the Family, State Capture in Tunisia », le rapport a été publié fin mars 2014, dans la série des documents de travail de la Banque mondiale consacrés à la recherche sur les politiques. Cette enquête sur la corruption économique en Tunisie, entre 1987 et 2010 sous le régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, a pour but d’ « identifier la relation entre les politiques d’investissement et les intérêts des hommes politiques Tunisiens dans le monde des affaires »