Si le rapport 2013 d’Amnesty international sur la situation des droits de l’Homme dans le monde note certaines avancées de la Tunisie depuis la révolution en matière de Justice et de droits de l’Homme, il pointe cependant du doigt de nombreuses régressions et points alarmants.
Selon son rapport annuel rendu public le 08 mai 2013 à l’occasion de la conférence de presse organisée par sa commission exécutive, l’association de Lutte contre la Torture en Tunisie estime qu’ à deux ans du 14 janvier la torture ne fait pas de machine arrière.
La 3ème et la dernière partie du bilan de la justice transitionnelle. La réussite du choix de recourir à la justice transitionnelle dépend de plusieurs facteurs basés sur une approche mure et réfléchie des droits de l’Homme et loin de la politique, cette idée est loin d’être garantie dans la société tunisienne actuelle tiraillée antre les attentes légitimes des victimes et les pressions politiques accentuées et hésitantes.
Les droits humains étaient à la source de l’appel du peuple tunisien à la dignité, la liberté et la justice sociale. Ces mêmes droits doivent être au cœur de la réforme législative et institutionnelle.
Avec la chute du régime Ben Ali, il y a eu le déclenchement d’un processus de transition démocratique porteur de promesses d’élections libres, du respect des libertés individuelles et l’introduction, par ailleurs, de la notion de justice transitionnelle.
Nous avons publié hier une vidéo qui semble filmée à l’aide d’une caméra cachée, d’une transaction d’armes à feu entre l’homme d’affaires Fathi Dammak et un présumé trafiquant d’armes. La qualité de l’image est mauvaise mais le son est clair. D’après les propos échangés lors de la transaction, le trafiquant présumé serait membre d’un gang financé par Fathi Dammak en train de planifier des « opérations ».
L’affaire numéro 4283 à la Cour militaire permanente de Tunis ou l’affaire du martyr Amin Grami remet sur table le dossier des snipers poussant les analystes à reprendre la question d’un œil plus global pour comprendre les détails et dévoiler les vérités. L’accusé d’avoir tué le 17 Janvier 2011 Amin Grami est l’officier n°655 tireur d’élite de l’armée de terre Mohamed Sebti Ben Mesbeh Ben Mohamed Mabrouk.
Dans la nuit du 15 au 16 janvier 2011, soit au lendemain de la fuite de Zine El Abidine Ben Ali, six hommes décédaient sous les balles à Ouardanine, tandis que treize autres étaient blessés. Un an et demi plus tard, la justice a partiellement tranché.