Justice 223

Combattre la censure par principe

Au cours des cinq années suivantes, la Tunisie a été néanmoins régulièrement poussée au second plan par les principaux gardiens de la liberté d’expression au profit de pays comme la Chine et l’Iran. De même que les membres du gouvernement des États-Unis qui – en dépit de Mme Clinton qui a mentionné la Tunisie dans ses remarques sur la « Net Freedom » en 2010 – semblent avoir concentré leurs efforts sur lesdits deux pays, en pensant au financement des outils de contournements développés avec la Chine.

Nasreddine ben Saida est relâché, procès du journal Attounisia reporté au 8 mars 2012

Le 15 février 2012, Nasreddine Ben Saïda, directeur du journal Attounsia a été arrêté et emprisonné pour “atteinte aux bonnes mœurs et trouble à l’ordre public” selon l’article 121 du code pénal. Cette arrestation a été faite à la suite d’une publication à la Une du même journal d’une photographie du footballeur Sami Khedira avec son épouse mannequin Lena Gercke dénudée. Rappelons que la même photo a été aussi publiée dans le magazine allemand GQ et que M.Khedira s’expose tout le temps aux photographes du monde entier en compagnie du mannequin.

[Interview] 200 dinars d’amende: L’affaire du journaliste Cheker Besbes passe en appel

Le 23 janvier 2012 a eu lieu la deuxième audience du procès de la chaine Nesma TV accusé par des centaines d’avocats d’avoir diffusé le film Persépolis considéré comme blasphématoire. Rappelons que ce film traite de la révolution islamique en Iran. Le ministre de la justice, Nourreddine Bhiri, décide contre toute attente, d’interdire aux journalistes de couvrir le procès.

Tunisie : la censure prend une tonalité religieuse

Si la chute de Ben Ali a ouvert les portes de la liberté d’expression et marqué la fin de la censure sur Internet, elle a aussi permis l’émergence d’une censure morale et religieuse. La droite a profité tout autant que la gauche de la chute du mur de la peur. Elle s’est organisée en partis politiques ou en associations, a appelé à des manifestations pour condamner des évènements culturels considérés comme du «harcèlement religieux”, et tenté de traduire en justice ceux dont les actes ont «porté atteinte à l’islam”.

Fin de partie

Ce gouvernement ne représente rien ni personne, sinon des intérêts extérieurs à la Tunisie et à son peuple, et il est temps que les véritables patriotes de notre pays se réveillent et exigent de la part des vieillards qui nous gouvernent le début du nettoyage de printemps que l’on a demandé !