Médias 54

Série Tv : «Bolice», quelle est la recette de son succès ?

Produite par Underground Skills et réalisé par Majdi Smiri, « Bolice, hala âadiya », se montre comme une parodie des séries policières américaines. Mais la série diffusée tous les soirs à 20h15 sur Attassia Tv et Tounesna ne se limite pas à cet aspect. C’est avec d’autres ingrédients de chez-nous qu’elle affirme sa tunisianité et brigue, selon Sigma Conseil, une part d’audience de 7,7%. Une production intelligemment concoctée.

Lobbying contre la Transparence, une mobilisation médiatique impressionnante

Pour une fois que nos concitoyens se saisissent de leur droit constitutionnel pour demander une transparence sur les revenus énergétiques, les médias et les intellectuels proches de l’ancien régime n’ont pas manqué l’occasion afin de monter au créneau et orchestrer une compagne de vulgarisation voire de diabolisation contre ce mouvement de citoyen. A l’unisson, ils se sont se sont mobilisés pour combattre ce danger : La Transparence !

Sécurité nationale : Les médias tunisiens sont-ils assignés à la normalisation ?

Avec la guerre ouverte contre le terrorisme, les écarts déontologiques et éthiques des médias ne se comptent plus. Cependant, le traitement médiatique de l’attentat du Bardo constitue un cas d’école qui permet de mesurer l’ambigüité des relations entre médias et pouvoir. Ainsi, l’effet déclencheur du discours sécuritaire a-t-il mobilisé des catégories juridiques et policières construites, pendant des décennies, sous une dictature immunisée par la menace terroriste. Dans quelle mesure la régulation peut-elle contenir ce retour à la normalisation ?

Réouverture du musée du Bardo : l’unité nationale clouée au pilori de la récupération politique !

Il est aberrant de voir que la communication et l’organisation d’un tel événement ait été lamentablement raté par le ministère de la Culture. Si ces couacs ne sont pas intentionnels, il n’en demeure pas moins que l’image véhiculée est désastreuse. Se cantonnant aux hautes sphères politiques et excluant de facto ses propres citoyens, le ministère de la Culture semble à lui seul démontrer que « l’union nationale » n’est qu’une douce berceuse parvenant seulement à qui veut l’entendre.

Anti-régulation : La tactique de la victimisation et du rabâchage médiatique de Nessma TV

Le jour de l’attentat du Bardo, Nessma tv a trouvé le moyen de se poser en victime, à la fois du terrorisme et de la Haica. Ainsi, la chaîne aura fait d’une pierre deux coups en reprenant le fil de son réquisitoire. Déjà la veille, l’émission Ness Nessma rameutait ses initiés pour décortiquer un communiqué du Régulateur visant le patron de la chaîne pour « infraction à la loi électorale et au Cahier des charges ».

Attentat du Bardo : La Tunisie dans les médias ou l’exception française

Nous sommes en 2015 après Jésus-Christ. Le monde entier admire la Tunisie berceau des révolutions arabes, son espoir le plus prometteur et exportateur de brillants intellectuels… Le monde entier ? Non ! Car d’irréductibles médias français résistent encore et toujours à la marche de l’Histoire. Et la vie n’est pas facile pour la diaspora tunisienne des banlieues reléguées de Paris, Lyon ou Marseille…

Le retour du « discours obséquieux » : Halte à la langue de bois !

Les premières élections libres de la Tunisie n’ont pas mis fin à une activité favorite qui fait prospérer de nombreux observateurs et médias, à savoir les discours obséquieux ou en dialecte tunisien : le t’hiin. Ce que nous observons, aujourd’hui, comme congratulations ou du moins comme « caresses intéressées » ne sont pas moins que de vieux réflexes ayant fait le bonheur d’une dictature qui n’en demandait pas tant : celle de Ben Ali.

Tunisie : Au nom de la lutte contre le terrorisme, le ministère de l’Intérieur continue à bafouer les droits de l’Homme

La diffusion par le ministère de l’intérieur et certains médias de la vidéo des aveux des trois présumés assassins du policier égorgé à El Fahs alimente encore la polémique. Cette vidéo censée montrer la hideur des motivations terroristes repose la question du délicat équilibre entre la sécurité et la liberté, entre la justice et l’oppression.

Tunisie 2014 : Médias, l’année des grandes manœuvres !

Quatre ans après, les médias tunisiens ne sont toujours pas sortis de l’ornière. L’épreuve des premières élections libres a montré que les journalistes tunisiens ont du mal à se défaire de la propagande et de la connivence volontaire. Le droit à l’information du citoyen a été, ainsi, submergé par le bruit et la fureur d’une bipolarisation annoncée. Mais la remise en cause de l’ordre ancien ne va pas de soi dans un contexte caractérisé par des violences contre les journalistes et un cadre légal bancal. De plus, la difficile fondation enclenchée par le régulateur a été contrariée par un dispositif légal inadéquat au vu de la déferlante des dépassements enregistrés.

Récapitulatif autour de 2014, année charnière quant à l’avenir de la démocratie tunisienne.

Indiscutablement, ce qui va transparaître tout au long de ce récapitulatif autour de l’année 2014, c’est la faiblesse du rôle de l’institution judiciaire. 2014 fut l’année qui achève le premier cycle de la transition démocratique. Ce premier cycle durant lequel il a été principalement question d’élections, de Constitution, de Média, d’économie, de justice transitionnelle, de procès et de terrorisme. 2014 parachève ainsi ce cycle destiné à mettre la Tunisie sur les rails d’une démocratie moderne. Les chantiers ouverts sont gigantesques, tout autant que les attentes des citoyens.

Géopolitique d’« un » Printemps Arabe : les présidentielles devant le miroir de la presse internationale.

La presse internationale s’est délectée, ces deux derniers jours, à analyser le second tour de la présidentielle tunisienne. Congratulations et présentations intéressées de la victoire de Béji Caid Essebsi par certains médias et formulation d’un pragmatisme par d’autres, c’est une image différenciée de la transition démocratique qui émerge selon les pays.

BusinessNews ou PropagandeNews ?

Sur son journal « Businessnews », qui aurait dû être plus justement appelé « PropagandeNews », lui et son équipe, à force de nous chanter les louanges de Béji Caid Essebsi (BCE) et de Nidaa à longueur de journée, par moment, on ne peut s’empêcher de se demander si l’on n’est pas sur la page officielle de la compagne électorale de BCE ! D’ailleurs, durant les trois dernières années, il n’y a jamais eu aucun article qui dit du bien de la Troïka. Absolument aucun !

Alerte : Les médias sombrent, à nouveau, dans la connivence volontaire !

Quel rôle les médias ont-ils joué dans l’orientation du débat public et la construction des opinions, dans ce contexte électoral extrêmement polarisé ? Un très mauvais rôle, si l’en croit le 3ème rapport de la HAICA sur le pluralisme politique, qui pointe la partialité de la couverture audiovisuelle de la présidentielle. Plus encore, la presse a pris un dangereux tournant en s’enlisant, de plus en plus, dans les sables mouvants de la propagande et de la connivence volontaire. Mais ces récidives ne semblent inquiéter ni les politiques, ni les journalistes.

Lobby-Leaks : le défi de la transparence en Tunisie

Les lobbies existent en Tunisie, ce n’est un secret pour personne. Mais qui sont ces groupes d’influence qui font et défont les décisions politiques ? Des activistes tunisiens, qui appellent à plus de transparence, ont tenté de mettre la lumière sur ces réseaux à travers une cartographie qui risque de secouer ces sphères opaques et complexes.

Médias et élections 2014 : L’impossible pluralisme face à la tentation majoritaire !

Dans un climat d’incivisme politico-médiatique, la HAICA a livré les résultats de son monitoring sur le respect du pluralisme, en période électorale. L’exercice démocratique est toujours aussi laborieux. Habitués à véhiculer les idées dominantes, les médias ont eu du mal à passer outre propagande. Plus que les radios, ce sont les télévisions qui continuent à jongler avec la bipolarisation, la manipulation et le degré zéro du journalisme.